Critique : L’Homme bicentenaire

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l'homme bicentenaire afficheL’Homme bicentenaire

Etats-Unis, 1999
Titre original : Bicentennial Man
Réalisateur : Chris Columbus
Scénario : Nicholas Kazan d’après l’œuvre d’Isaac Asimov
Acteurs : Robin Williams, Embeth Davidtz, Sam Neill, Oliver Platt
Distribution : Columbia TriStar Film
Durée : 2h12
Genre : Science-Fiction
Date de sortie : 15 mars 2000

Note : 4/5

Depuis les débuts du cinéma, les cinéastes ont régulièrement mis en scène un thème qui passionne toujours autant l’homme : la robotique et plus précisément la conception d’androïdes. Ce dernier peut avoir des fonctions différentes selon son créateur. Il peut remplacer un autre être humain (le robot de Metropolis de Fritz Lang, 1927) ; aider à piloter un vaisseau spatial (R2-D2 dans la saga Star Wars, 1977-2015) ou encore, être un domestique comme notre NDR-114 Andrew.

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Synopsis : En ce début du XXI siècle, la science a fait de nombreuses avancées dans le domaine de la robotique. Un jour, la famille Martin achète un robot domestique, un NDR-114, destiné à accomplir des tâches ménagères. La venue de cet androïde, surnommé Andrew, engendre différentes réactions au sein de la famille. A partir du premier incident causé par l’aîné des deux filles, qui a ordonné au robot de se jeter par la fenêtre, Andrew commence à exprimer des traits de caractères, telle la curiosité, mêlés à des sentiments comme le plaisir de servir pour rendre heureux ses maîtres. Dès cet instant, Mr. Martin décide que cet androïde doit être traité comme un être à part entière et ainsi Andrew commence son apprentissage à leur côté pour atteindre ce but.

Robin Williams, Lindze Letherman, Sam Neill, Hallie Kate Eisenberg et Wendy Crewson
Robin Williams, Lindze Letherman, Sam Neill, Hallie Kate Eisenberg et Wendy Crewson

Un réel souci du détail

Avec L’Homme Bicentenaire, tiré de l’œuvre originale d’Isaac Asimov, Chris Columbus a réalisé un chef d’œuvre dont le thème est toujours d’actualité depuis sa sortie en salle en 2000. Tout au long du film nous avons de nombreux plans descriptifs qui montrent un réel souci du détail. La description sur les composants et les fonctionnalités de la machine sont très minutieuses. Pour étayer les propos très techniques, de nombreux croquis et maquettes sont utilisés pour rendre l’histoire accessible à tous (petit et grand, scientifique ou non). Ce long métrage nous met en scène deux mondes que tout oppose (l’humain et l’artificiel) mais qui, grâce à la volonté d’un robot, vont se réunir, ce qui permet à Andrew de devenir quasi-humain malgré les difficultés que cela engendre.

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Une évolution physique et émotionnelle

Nous voyons Andrew franchir chaque étape de la vie (de l’enfance à la vieillesse) et comprendre ce que signifie être un être humain. Le caractère bien trempé des personnages nous permet de nous identifier rapidement à eux, qu’ils soient robots ou humains. Le plus époustouflant est l’évolution d’Andrew tant sur le plan physique (une voix de moins en moins robotisée…) qu’émotionnel (ressentir des sensations…). Et oui, être un robot ne signifie pas être insensible, bien au contraire ! D’ailleurs, les effets spéciaux ont plutôt bien surmonté l’épreuve du temps. La force du film réside sur deux points en particulier. Premièrement, l’interprétation de Robin Williams qui passe d’un robot très convaincant à un être humain aussi complexe que n’importe lequel d’entre nous. Deuxièmement, par le biais de la musique de James Horner qui accentue les émotions et le ressenti d’Andrew devant des situations inconnues et en même temps, elle rythme ce périple.

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Conclusion

Chris Columbus et son équipe ont réussi à nous conter avec finesse la complexité de l’être humain de manière divertissante et avec beaucoup d’humour. Les robots aussi peuvent être des petits blagueurs et même le faire avec subtilité ! Même si la robotique prend de plus en plus d’ampleur dans nos sociétés, ce film atemporel met en avant la qualité la plus importante et recherché de tous : l’amour. Le duo que forme Andrew (l’androïde) et Portia Charney (l’humaine) nous rappelle que cette qualité est l’essence de la vie, c’est elle qui nous permet de voir au-delà des apparences et qui nous pousse naturellement à respecter et accepter chaque personne pour ce qu’elle est : un individu unique.