Malgré un synopsis prometteur, After Hours déçoit. La faute à un manque de rythme qui ne permet pas de distiller la tension efficacement. Néanmoins, l’épisode permet d’entériner une originalité scénaristique présente depuis le début de la saison qu’il serait injuste de ne pas relever.
Sur la piste d’un meurtre lié à la mafia irlandaise, Castle et Beckett se retrouvent coincé dans un quartier mal famé de New-York sans voiture ni téléphone et poursuivis par des tueurs à gage. Flanqué d’un témoin handicapant mais vital pour l’enquête, ils vont devoir faire preuve d’imagination pour se sortir de cette délicate situation.
Après une 4e saison qui ne restera pas dans les annales de la série, Castle nous offre cette année des épisodes aux scénarios particulièrement recherchés. Et After Hours ne déroge pas à la règle. Malgré un manque de tension qui empêche l’histoire d’attraper le téléspectateur comme elle aurait dû, l’originalité de la situation est suffisante pour passer un bon moment. Castle et Beckett se retrouvent en pleine nuit au fin fond du Bronx sans téléphone ni voiture avec des tueurs à leur trousse. Leur mission : protéger le témoin d’un meurtre qu’ils ont récupérer de justesse et échapper aux tueurs. La routine pour nos deux protagonistes… à une dispute près. Plus tôt dans la soirée les amoureux ont organisé un dîner/présentation des parents qui a vite tourner au désastre. Chacun blâmant le parent de l’autre, Castle et Beckett entame leur enquête en colère l’un contre l’autre. Colère qui va vite tourné au questionnement : l’antagonisme de leur parent – Martha est aussi extravertie et originale que Jim Beckett (Scott Paulin, JAG) est discret et classique – ne refléterait-il pas leurs propres problèmes ? Castle est un écrivain multi-millionnaire ayant une vie extravagante tandis que Beckett est ancrée dans une réalité plutôt sombre. Si l’on ne doute pas que le couple sera capable de transcender ces différences, il est fort à parier que leurs oppositions vont être la source de nombreuses disputes.
Pour le moment, ils sont bien amoureux et se nous le montre en échangeant un magnifique baiser en fin d’épisode. « Enfin » a-t-on envie de dire tant le couple était devenu depuis quelques temps particulièrement chaste. Mais si After Hours nous offre ce petit moment de bonheur, il est aussi capable de nous faire lever les yeux au ciel en basant une grande partie de son intrigue sur une énorme invraisemblance : l’impossibilité pour Beckett d’appeler les secours avec un téléphone trouvé (ou volé à l’intérieur d’une voiture après l’avoir fracturée !) sous prétexte qu’il est protégé par un mot de passe. Or TOUS les téléphones ont la fonction appel d’urgence sans avoir besoin d’entrer de code… Mais nous passerons sur cette incohérence d’autant que nous ne retrouverons pas Castle avant deux semaines !
