Cannes 2019 : Wounds (Quinzaine)

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Wounds

Grande-Bretagne, 2019
Réalisateur : Babak Anvari
Scénario : Babak Anvari
Acteurs : Armie Hammer, Dakota Johnson, Zazie Beetz
Distribution : –
Durée : 1h34
Genre : Epouvante, horreur
Date de sortie : sans date de sortie

1,5/5

Après Under the shadow, Babak Anvari revient avec Wounds, un nouveau film d’horreur qui sera distribué par Netflix.

Synopsis : Will est barman à la Nouvelle-Orléans. Il a un bon travail, des amis et une petite amie, Carrie, qui l’aime. Il surfe à la surface de la vie, ignorant les complications pour profiter du moment présent. Une nuit au bar, une violente bagarre éclate, l’un de ses clients habituels est blessé et en fuyant à la hâte un groupe d’étudiants oublie un téléphone portable. Will commence alors à recevoir des SMS et des appels inquiétants sur ce téléphone. Alors que Will espère ne pas être impliqué, Carrie, elle, se perd dans une enquête sur cette étrange malveillance. Ils ont découvert quelque chose d’innommable et cela rampe lentement vers la lumière.

Fadeur du screamer

Wounds ne fait pas peur. Dommage, pour un film d’horreur. La nouvelle réalisation de Babak Anvari se rajoute à la longue liste des films fades de Netflix qui ne comptent que sur le screamer pour faire trembler leurs spectateurs. Car si ce code du cinéma d’horreur peut, bien dosé, insuffler une vraie dimension d’épouvante à l’œuvre, sa surexploitation engendre l’effet inverse. Peut-être le réalisateur iranien a-t-il compris que l’abondance de screamers allait s’avérer nécessaire pour tenir éveillé un public qui allait, à l’évidence, somnoler devant ce scénario qu’on a déjà vu et revu maintes fois.

Un film horriblement plat

Adapté du livre The Visible Flith de Nathan Ballingrud, Wounds raconte l’histoire de Will, un type sympa et réglo incarné par la star montante Armie Hammer, qui se retrouve, du jour au lendemain, impliqué, à cause d’un portable, dans une étrange et maléfique machination lui faisant peu à peu perdre la notion de réalité et le mettant à l’épreuve de situations surnaturelles et cauchemardesques. Entre hallucinations et aliénations, le film ressasse tous les clichés du genre. Les insectes parcourent les murs, un petit enfant est assis sur le lit, le protagoniste perd progressivement l’esprit… Même l’environnement sonore, bien que correct, ne propose rien de nouveau. On sent l’effort fait par Babak Anvari qui a essayé de donner une ambiance pesante et singulière à son film. Des décors très fermés viennent souligner l’isolement progressif de Will. Mais Wounds s’arrête là et souffre d’un criant manque d’idées de mise en scène. Le film a pourtant quelques rares qualités. Certains plans sont plutôt bien trouvés (notamment le dernier) et Armie Hammer est très convaincant, même si l’on sent qu’il se demande ce qu’il fait là. Wounds semblait avoir les clés pour être un bon film d’horreur, mais il se repose sur des acquis qui en font une œuvre médiocre.

Conclusion

Doté d’un certain potentiel, Wounds ne parvient pas à remplir son rôle de film d’épouvante. Ennuyeux et quelconque, le nouveau long-métrage de Babak Anvari est raté.

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