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Mickaël Lanoye

Mickaël Lanoye
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Mickaël Lanoye, rédacteur cinéma / DVD / Blu-ray. Découvrir tous ses articles.

Test Blu-ray : Revenger

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En cette époque de bien-pensance généralisée, où le « politiquement correct » domine avec l’aide insidieuse des réseaux sociaux, il serait impossible de retourner à l’identique des films tels que Extreme prejudice (1987) ou Double détente (1988), qui seraient immédiatement la cible de diverses associations cherchant à en interdire la diffusion. De fait, le cinéma de Walter Hill, très « masculin », dans le sens où il s’avère volontiers frondeur, bourrin et très chargé en testostérone, ne trouve de nos jours malheureusement plus d’autre terrain d’expression que la série B. Les productions indépendantes et autres séries B, destinées à un public friand d’une certaine liberté de ton que l’on ne retrouve plus guère que dans les DTV (Direct To Vidéo), ont donc permis à Walter Hill de retrouver le chemin des studios, au prix cependant d’une nécessaire adaptation à des méthodes de tournage moins confortables, et à des budgets ne lui permettant pas forcément de laisser libre cours à son imagination la plus débridée en terme de mise en scène.

Test Blu-ray : Coffret Lino Brocka – Manille + Insiang

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Du cinéma en provenance d’Asie du Sud-Est, on connait surtout quelques cinéastes originaires de Thaïlande (Apichatpong Weerasethakul), du Vietnam (Tran Anh Hung) ou même d’Indonésie (Joko Anwar). Mais le cinéma de cette partie du monde ne se résume pas aux high-kicks dans les rouleaux généreusement portés par le bondissant Tony Jaa… Ainsi, si son nom ne dira à priori probablement rien au cinéphile contemporain, Lino Brocka demeure pourtant le cinéaste philippin le plus (re)connu à travers le monde ; on remercie donc chaleureusement Carlotta Films, qui vient de prendre le pari de remettre son œuvre sur le devant de la scène avec l’édition de deux chefs-d’œuvre issus de sa riche filmographie. Réunis pour la première fois au sein d’un Coffret Collector Limité contenant deux Blu-ray et un DVD, les bouleversants Manille et Insiang seront disponibles dès le 7 juin en version restaurée, accompagnés en exclusivité du documentaire Retour à Manille : le cinéma philippin réalisé par Hubert Niogret.

Test Blu-ray : Passengers

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Dans la première partie de son récit, et alors qu'il colle aux basques d'un passager solitaire, malencontreusement réveillé 90 ans trop tôt de son hibernation, tuant le temps à bord d'un immense vaisseau spatial vide et impersonnel, Passengers s'avère assez convaincant. Si la « solitude » de l'espace (cette grande étendue de vide où personne ne vous entend crier) est un thème du cinéma de science-fiction qui n'a certes rien de très original (des cosmonautes solitaires, on en a régulièrement croisé dans les salles de cinéma ces dix dernières années, notamment dans Moon, Prometheus ou encore Seul sur Mars), le fait est que la première moitié du film fonctionne très bien. On mettra cette réussite au crédit de la personnalité de Chris Pratt, couplée à la malice de la réalisation signée Morten Tyldum (Headhunters) et à un humour finalement assez inattendu dans le déroulement des événements (le clin d’œil à Shining lors de la première scène du bar est d'ailleurs assez réjouissant).

Test Blu-ray : Perfect blue

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Complexe, magnifique, immersif et ô combien remarquable, Perfect blue demeure, vingt ans après sa réalisation, toujours le même uppercut cinématographique. Satoshi Kon nous proposait un récit trouble de psycho-killer, original et moderne...

Test Blu-ray : Assassin’s creed

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Comme tous les films adaptés de jeux vidéo à succès (on pense forcément à Resident Evil, Doom, Prince of Persia, Silent Hill, Warcraft ou encore Tomb Raider), le nouveau venu Assassin's Creed, adapté de la franchise vidéoludique créée par Ubisoft en 2007, a énormément ait réagir une communauté de fans outragés, criant à la trahison éhontée, au carnage cinématographique et appelant au boycott pur et simple. Et une fois de plus, pour tout spectateur étranger à la série de jeux vidéo dont le film de Justin Kurzel est tiré, les cris d'orfraies poussés par les gamers hardcore à la découverte du produit final pourront paraître non pas absolument injustifiés (certains arguments mis en avant par les critiques les plus virulents semblent tout à fait valables), mais probablement un peu exagérés, dans le sens où dans l’état, cet Assassin's Creed version cinéma s'avère finalement un divertissement tout à fait fréquentable, proposant qui plus est une certaine originalité par rapport au tout venant des classiques blockbuster US qui inondent avec régularité les multiplexes de France et de Navarre.

Test Blu-ray : xXx reactivated [ Blu-ray 3D ]

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Si l’on ignore encore si l’on peut réellement parler d’une « évolution » du genre, le fait est que le cinéma d’action a énormément changé en l’espace de quinze ans : plutôt que de capitaliser sur une action star à qui tout réussit, le blockbuster d’action a muté au fil des années, s’orientant d’avantage vers les films de « bandes » accomplissant des exploits et autres prouesses « bigger than life », quitte à se vautrer dans le délire le plus surréaliste et le plus réjouissant, pour le plus grand plaisir d’un public avide de sensations et de grand spectacle. Dans cette catégorie, on pense par exemple (et entre autres) au diptyque Charlie’s angels, à Bad boys II, aux films de la saga Expendables ou encore à Fast & Furious 5 / 6 / 7 / 8.

Test Blu-ray : Un sac de billes

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Bien malin qui aurait pu prédire le tournant que prendrait la filmographie de Christian Duguay une vingtaine d’années après ses débuts en tant que metteur en scène. Si les amateurs de films de genre se souviennent avec émotion de ses premiers films, placés sous le signe de l’horreur et de l’action (Scanners II et III, Planète hurlante, Contrat sur un terroriste, L’Art de la guerre…), le réalisateur canadien a ensuite délaissé le petit monde de la série B survitaminée pour se concentrer, depuis Jappeloup en 2013, dans le grand spectacle familial.

Test Blu-ray : Tous en scène

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Derrière la réussite familiale et divertissante de Tous en scène, que le commun des mortels attribuera aux créatifs -en grande partie français, Cocorico- de chez Illumination Entertainment (Moi moche et méchant, Les Minions...), se cache en réalité le nom de Garth Jennings, qui ravivera peut-être des souvenirs dans l’esprit de quelques cinéphiles, qui ne parviendront cela dit pas forcément à remettre immédiatement une œuvre sur ce nom pas tout à fait inconnu. Réalisateur de clips d'origine britannique proche de la bande d’Edgar Wright (Shaun of the Dead, Hot fuzz), Garth Jennings était passé à la réalisation en 2005 avec H2G2 : le guide du voyageur galactique, et n’avait plus mis en scène par la suite que l’amusant Fils de Rambow (2007), avant de revenir à la réalisation de clips, notamment pour le groupe Radiohead.

Test Blu-ray : L’étrange monsieur Steve

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L'étrange Monsieur Steve est un petit polar français réalisé par Raymond Bailly en 1957. Mis en scène de façon fonctionnelle et relativement efficace, le film de Bailly n'a pas forcément marqué à l'époque de sa sortie la mémoire des cinéphiles. Il vaut néanmoins le coup d'être redécouvert aujourd'hui pour une raison simple et imparable. Contre toute attente, ce n'est pas pour la présence devant la caméra de Jeanne Moreau, qui ne force pas trop son talent dans la peau d'un personnage de garce manipulatrice directement hérité du Film Noir américain. Le principal intérêt de L'étrange Monsieur Steve se situe derrière la caméra, mais bien planqué derrière, puisqu'il s'agit du scénariste du film qui titillera notre attention : le très prolifique et très regretté Frédéric Dard.

Test Blu-ray : L’invasion des profanateurs

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Depuis sa publication dans les années 50, le roman de Jack Finney L’invasion des profanateurs de sépultures (également connu en France sous le titre Graines d’épouvante) a donné naissance à quatre adaptations cinématographiques : L’invasion des profanateurs de sépultures (Don Siegel, 1956), L’invasion des profanateurs (Philip Kaufman, 1978), Body snatchers (Abel Ferrara, 1993) et Invasion (Oliver Hirschbiegel, 2007). La particularité de cette œuvre est donc notable : si différentes soient-elles, les quatre adaptations du film se sont révélées d’excellents films de science-fiction, des œuvres singulières à côté desquelles le cinéphile aurait tort de passer sans s’arrêter.

Test Blu-ray : Une saison en enfer

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Depuis les débuts du 7ème Art, nombreux sont les cinéastes ayant tenté de saisir sur celluloïd l’essence d’un autre Art : peinture, chanson, poésie, théâtre… Si d’aucuns ont parfois osé jouer avec la forme et les codes cinématographiques afin de tenter de faire naitre chez le spectateur des émotions différentes, la plupart du temps, ces films sont comparables à des « biopics » ou biographies filmées, ne retrouvant pas forcément la force originelle des Arts qu’ils abordent de front. C’est d’autant plus flagrant quand un film s’attaque à un artiste ayant révolutionné son médium…

Test Blu-ray : Resident evil – Chapitre final

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Resident Evil : Chapitre final est le sixième épisode de la série, et passe après deux films from outer space, avec lesquels Paul W.S. Anderson a vraiment inventé un style à part. Puisque tout le monde se fout de la trame narrative de la série, il a créé avec les épisodes 4 et 5 de sa saga zombiesque un style unique, expérimenté en 2010/2011 sur Resident Evil : Afterlife et Les trois mousquetaires 3D, et qui arriverait vraiment à son apogée, son état de grâce, sur Resident Evil : Retribution (2012), film génial et incroyable, positivement autre, envoyant bouler toute idée de construction scénaristique, d'enjeux narratifs ou de... crédibilité ? Pouah ! Mais qu'est ce que c'est que ce mot ?!! Film ultime de la génération-clip, Resident Evil : Retribution basait toute sa construction sur les images, sur-esthétisées, sur-découpées, touchant quasiment à l'abstraction poétique. Le scénario était un total nawak, mais seul comptait le ressenti, le « ride » de montagnes russes, la poussée d'adrénaline, qui parvenait à trouver son équilibre uniquement par une science délicate du montage.