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Mickaël Lanoye

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Mickaël Lanoye, rédacteur cinéma / DVD / Blu-ray. Découvrir tous ses articles.

Test Blu-ray : Utu

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Commençons avec un petit point lexical : en langue maori, le terme « Utu » désigne la vengeance, telle une illustration locale de la loi du Talion. Si cette petite précision n’est certes pas nécessaire pour apprécier Utu à sa juste valeur, elle permettra néanmoins de cerner les motivations du réalisateur Geoff Murphy. Car derrière la reconstitution soignée et rigoureuse des affrontements sanglants ayant opposé maoris et pakehas (Néo-Zélandais d'origine anglo-saxonne ou européenne) durant la deuxième moitié du XIXème siècle, Utu ne cache pas bien longtemps sa véritable nature : celle d’un grand film guerrier adepte du mélange des genres, utilisant les événements historiques comme toile de fond sans jamais en devenir prisonnier, dans le but évident de nous livrer une fresque puissante et à « hauteur d’homme », et au final un véritable chef d’œuvre qui s’avérera par bien des aspects le précurseur du travail de Mel Gibson en tant que cinéaste.

Test DVD : Le monde secret des Emojis

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Peut-être le public français ne s’en est-il pas rendu compte, surtout si l’on considère l’accueil relativement chaleureux qu’il lui a réservé en 2017 avec un peu plus de 742.000 entrées dans les salles obscures, mais il semblerait que Le monde secret des Emojis soit un film mal aimé. Le petit dernier de chez Sony Pictures Animation a en effet rencontré un accueil extrêmement négatif de la part des critiques professionnelles américaines, obtenant un taux d'approbation de 9 % sur le site Rotten Tomatoes, sur la base de 108 critiques collectées, et une moyenne de 2,7/10. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 12/100, pour 26 critiques collectées. Sur le site IMDb, sa moyenne calculée sur la base de presque 36.000 votants ne dépasse pas, à ce jour, la note de 3/10. De mémoire de cinéphile, on a rarement vu un film d’animation s’en prendre autant plein la gueule.

Test DVD : Daddy cool

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Quelques années après Toute première fois, les duettistes Maxime Govare et Noémie Saglio reviennent à la comédie populaire avec Daddy cool. Efficace et souvent drôle, malgré un certain manque d’originalité dans ses thématiques et dans le traitement de son intrigue, le film parviendra sans peine à s’imposer comme un attachant « feel good movie » à la française, porté par le talent de Vincent Elbaz. Grandiose dans le rôle de cet ado attardé refusant obstinément de « grandir » (dans le sens que lui donne la société contemporaine), Vincent Elbaz retrouve grosso modo le même rôle que dans Tellement proches, le chef d’œuvre d’Olivier Nakache et Éric Toledano, et impose une fougue, un dynamisme et un sens de la punchline qui en font, assurément, l’un des plus grands acteurs français de comédie.

Test DVD : Escale à trois

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Contre toute attente, il existe une excellente raison de se plonger dans le visionnage d’Escale à trois. En effet, le film a à son actif un élément quasi-imparable qui le distinguera du tout venant de la comédie trash américaine, et devrait logiquement attirer l’œil et l’attention de nombreux cinéphiles.

Test Blu-ray : Mortelles confessions

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Après Flagellations (lire notre article) et Frightmare en 1974, le duo composé par Pete Walker et le scénariste David McGillivray poursuit sur sa brillante lancée en continuant d’explorer les arcanes du cinéma de « terreur » britannique en 1976, avec le brillant Mortelles confessions, plus connu sous ses titres anglais The confessional et House of mortal sin.

Test Blu-ray : Flagellations

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Premier film né de la collaboration entre le réalisateur Pete Walker et le scénariste David McGillivray, Flagellations est un film d’exploitation horrifique aux influences hétérogènes. Refusant clairement le postulat ouvertement « fantastique » sur lequel se basaient nombre de ses contemporains britanniques (que l’on regarde du côté des productions Hammer autant que du cinéma de Norman J. Warren), le film s’ouvre sur deux séquences à l’ambiance trouble et malsaine, durant lesquelles le spectateur ne parvient pas réellement à se faire une idée précise de la direction dans laquelle le cinéaste va l’emmener. Porté par la prestation nimbée de mystère de Robert Tayman (dont la carrière fut fortement marquée par le rôle du Comte Mitterhaus dans Le cirque des vampires en 1972), ce premier quart d’heure fonctionne parfaitement, développant une série de questions dans l’esprit du public autour du personnage de Mark E. Desade : s’agit-il d’un vampire, ou juste d’un sadique manipulateur, comme le laisse suggérer son patronyme ?

Test Blu-ray : Jigsaw

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Alors que l’on croyait, naïvement sans doute, que la franchise Saw s’était éteinte en 2010, après sept ans de bons et loyaux services, avec Saw 3D - Chapitre final, Twisted Pictures a finalement pris tout le monde à revers en proposant, pour Halloween 2017, une nouvelle plongée dans l’univers du tueur au puzzle. Huitième film de la franchise, Jigsaw a d’ailleurs, avec un peu plus de 100 millions de recettes au box-office mondial, réalisé des chiffres à peu près similaires aux films précédents, malgré l’écart temporel le séparant de ces derniers. Ces chiffres confirment non seulement le statut « bankable » de la franchise pour les producteurs (le budget engagé dans le film n’excédant pas les 10 millions), mais également que les fans de la saga Saw semblent avoir de la suite dans les idées.

Test DVD : The Frankenstein chronicles – Saison 1

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Si en France on dit que l’habit ne fait pas le moine, les anglophones préconisent de ne « jamais juger un livre à sa couverture » (never judge a book by its cover). De la même façon, on ne devrait jamais juger une série à l’aune de son titre. Ainsi, ceux qui auront supposé à la seule lecture du titre que The Frankenstein chronicles piétinerait sans vergogne les plates-bandes d’une série telle que Penny Dreadful (2014-2016) en seront pour leurs frais – l’ambiance et les thématiques développées par la série créée par Barry Langford et Benjamin Ross n’ont en effet rien à voir avec le défilé de monstres à la sauce Ligue des Gentlemen Extraordinaires / Dark universe que l’on pouvait attendre.

Test Blu-ray : The square

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Le 28 mai 2017, The square est entré dans l'Histoire du cinéma en remportant la Palme d'or lors de la 70ème édition du Festival de Cannes. Elle a été remise par Juliette Binoche et le président du jury Pedro Almodóvar. Pourtant, le film « divise » les spectateurs, et jusque dans les rangs des critiques officiant dans les colonnes de critique-film.fr, on ne sait réellement sur quel pied danser avec le film de Ruben Östlund.

Test Blu-ray : Logan Lucky

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S’il y a bien un cinéaste que l’on n’imaginait pas à priori se lancer dans la grande aventure du polar de pieds nickelés, c’est bien Steven Soderbergh. Il est pourtant aux commandes de Logan Lucky.

Test Blu-ray : Lego Ninjago – Le film

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Contrairement à La grande aventure Lego et Lego Batman : Le film, qui bâtissaient une intrigue de toutes pièces sur un terrain relativement neutre, Lego Ninjago : Le film est débarqué au cinéma après rien de moins que sept saisons d’une série animée s’étant échiné à créer une mythologie plus ou moins sérieuse autour d’une bande de personnages que 99% du public découvrira seulement à travers le film. Il est donc finalement assez peu étonnant que les spectateurs et la critique se retrouvent un peu moins au cœur de cet univers, proposant une narration un peu plus posée, à l’humour nettement moins hystérique et référentiel que les deux films précédents : sur le site de référence IMDb, les deux premiers affichent des notes cumulées de 7,8 et 7,4/10 – Lego Ninjago : Le film quant à lui culmine à ce jour à 6/10…

Test DVD : La mort dans l’âme

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Découvert en 1997 avec l'excellent J'irai au paradis car l'enfer est ici (on n'a d'ailleurs jamais eu réellement l'occasion de constater si le film avait vieilli puisqu'il reste encore à ce jour inédit en DVD en France), Xavier Durringer a depuis une vingtaine pris le parti d'alterner les films de cinéma et les productions destinées à la télévision. Ainsi, le cinéaste ne rechigne pas à tourner des téléfilms ou épisodes de séries télé. On aurait d'ailleurs bien du mal à ne pas le comprendre, en un sens : Durringer a su faire le choix de tourner pour le public, et semble tenir à ce que son œuvre soit découverte par le plus grand nombre.