Tobias Dunschen
Les sorties du 19 avril 2017
Même si le programme des sorties ne le reflète pas du tout, cette semaine n'est pas placée sous le signe du cinéma, mais sous celui de la politique, avec le premier tour des élections présidentielles ce dimanche. Loin de nous l'idée de vouloir abuser de notre tribune hebdomadaire sur un site dont la vocation exclusive est de vous faire aimer encore un peu plus le cinéma sous toutes ses formes.
Critique : Plus jamais seul
Plus jamais seul n'est guère un film gay comme les autres. L'immense majorité des histoires homosexuelles sorties sur les écrans du monde entier depuis environ un quart de siècle a eu pour vocation de faire la promotion, doucement mais fermement, de cette orientation sexuelle très longtemps considérée comme infâme.
Critique : A bras ouverts
Pourquoi changer une formule qui marche ? Après tout, le public français cherche à se divertir sans trop d'effet de nouveauté, comme le démontre l'audience de plus de six millions de téléspectateurs le week-end dernier lors de l'énième diffusion de La Grande vadrouille de Gérard Oury.
Critique : Glory (Valchanov & Grozeva)
Vue depuis la France, la Bulgarie est un pays loin des préoccupations collectives, à moins de la désigner avec une fâcheuse régularité comme le parent pauvre de l'Europe et donc l'exemple à ne surtout pas suivre. Or, la population bulgare mène une existence semblable au quotidien de ses voisins, dont les représentations filmiques trouvent sensiblement plus souvent le chemin jusque sur les écrans français, à l'image du renouveau artistique récent de la cinématographie roumaine.
Critique : Telle mère telle fille
Rarement, les comédies de grossesse nous gratifient de plus qu'une dose accrue d'hystérie féminine, alimentée par la surcharge hormonale de rigueur en pareille circonstance, ainsi que par l'appréhension de la responsabilité parentale. Puis, dès que la progéniture a traversé l'épreuve de passage de l'accouchement, cette anxiété se transforme comme par miracle en un sentiment maternel consensuel, laissant alors au scénario une marge de manœuvre à peine plus large ou longue que le cordon ombilical.
Décès du chef opérateur Michael Ballhaus
Le chef opérateur allemand Michael Ballhaus est décédé hier matin à Berlin. Il était âgé de 81 ans. Au fil d'une carrière hautement prestigieuse, d'abord dans son pays natal, puis aux Etats-Unis, Ballhaus était devenu l'un des techniciens les plus recherchés du cinéma international.
Les sorties du 12 avril 2017
Beaucoup de candidats dans les starting-blocks cette semaine, où la France toute entière sera en vacances pendant le long week-end de Pâques. Parmi la quinzaine de sorties, les pépites cinématographiques se font cependant rares. Notre coup de cœur modéré de ce mercredi ensoleillé sera donc le documentaire A voix haute La Force de la parole de Stéphane De Freitas sur l'art du débat
Critique : Fast & furious 8
Avec désormais huit films à son actif depuis le début du siècle, l'univers de Fast & furious a avancé au rang d'incontournable du divertissement spectaculaire. Tandis que bon nombre de ses concurrents tournent en rond dans le cercle vicieux de l'éternel redémarrage, la bande des experts en bolides vrombissants trace tranquillement sa route.
Les sorties du 5 avril 2017
Deux genres sur lesquels on passe d'habitude en toute vitesse dans nos chroniques hebdomadaires sont particulièrement bien représentés en ce premier mercredi du mois d'avril : les films d'animation et les documentaires. Vacances de Pâques obligent, les premiers cherchent à tirer profit du public familial à la disposition d'un marché du cinéma qui se porte globalement bien.
Critique : Miss Sloane
Dans le marécage de Washington festoient d'innombrables bestioles cupides. Toute tentative de mettre à sec cet environnement malsain, gouverné exclusivement par l'appât du gain, est condamnée à l'échec, surtout quand elle relève de l'hypocrisie suprême, déployée par exemple pendant la campagne de l'actuel occupant de la Maison blanche. Ce n'est pas un seul film, aussi bien intentionné soit-il, qui va y amorcer un changement de philosophie radical.
Critique : Kong Skull Island
L'univers de King Kong a beau exister depuis plus de 80 ans au cinéma, il n'y a toujours pas de formule éprouvée ou facilement reconnaissable autour de ce singe gigantesque. En ce sens, Kong souffre de la même lacune que la plupart des autres monstres qui ont vandalisé des cités entières au fil du temps, de son cousin japonais Godzilla aux dinosaures rescapés de Jurassic Park
Critique : Les Figures de l’ombre
La société américaine est raciste. Comme pour beaucoup de choses dans la vie, il y a deux façons d'aborder cet état de fait : soit en considérant que le verre est à moitié vide, ce qui épouse assez étroitement le propos cinglant d'un intellectuel comme James Baldwin, dont la brillance nous a été rappelée récemment lors de la deuxième vision de l'excellent documentaire de Raoul Peck I am not your negro, soit en se disant qu'il est à moitié plein et que le progrès ne va certes jamais assez loin ou assez vite, mais que la situation évolue néanmoins favorablement depuis la sinistre époque de l'esclavage.












