Test DVD : Mon poussin

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Mon poussin

 
France : 2017
Titre original : –
Réalisateur : Frédéric Forestier
Scénario : Frédéric Forestier, Romain Protat
Acteurs : Pierre-François Martin-Laval, Isabelle Nanty, Thomas Solivérès
Éditeur : UGC Vidéo
Durée : 1h33
Genre : Comédie
Date de sortie cinéma : 28 juin 2017
Date de sortie DVD : 8 novembre 2017

 

 

Vincent, 18 ans, se fait larguer par Elina. C’est son premier amour et c’est la fin du monde ! Ses parents décident donc de prendre les choses en main et vont tout tenter pour lui faire oublier cette fille : il devra les suivre dans une cure de désintoxication amoureuse dont ils vont imaginer le programme…

 

 

Le film

[3,5/5]

Difficile de faire la fine bouche au regard du générique de Mon poussin. Déjà, on note la présence derrière la caméra de Frédéric Forestier, un réalisateur énergique qui, s’il s’avère souvent méprisé de la critique pour avoir co-réalisé des films tels qu’Astérix aux jeux olympiques ou Stars 80, mérite toute notre sympathie pour avoir tenté la grande « aventure américaine » à ses débuts et réalisé un (bon) film d’action avec Dolph Lundgren – un artisan du cinéma populaire comme on les aime. Du côté du casting, c’est également avec grand plaisir que l’on retrouvera « Pef » Pierre-François Martin Laval, non seulement accompagné de son camarade de la chaine Comédie Jean-Michel Lahmi, mais également de sa complice Isabelle Nanty, qui fut sa professeure au cours Florent et mit en scène « Robin des Bois d’à peu près Alexandre Dumas », le spectacle qui révéla la troupe des Robins des Bois. A leurs côtés, on retrouvera le juvénile Thomas Solivérès, 27 ans, qui incarne un personnage de 18 ans sans que cela paraisse jamais choquant pour le spectateur – on se souviendra surtout de l’avoir aperçu dans le rôle du « plumeau » dans Intouchables. On sera également enchantés de retrouver la jeune Manon Valentin, découverte l’année dernière en fille de José Garcia dans Tout schuss, et qui s’avérera à nouveau désarmante de naturel en adolescente rebelle.

Vous l’aurez compris : tous les éléments étaient réunis pour faire de Mon poussin un excellent divertissement populaire et familial ; malheureusement, avec seulement un peu plus de 330.000 entrées en France, le film de Frédéric Forestier n’aura probablement pas exaucé les vœux de son distributeur. Si on ne s’en fait pas trop pour le réalisateur, qui saura sans aucun doute rebondir après cet échec, le film aurait en revanche mérité de trouver d’avantage son public. D’autant que malgré son intrigue mettant en scène le « traitement de choc » orchestré par deux parents afin de faire oublier son chagrin d’amour à leur fils dévasté, Mon poussin trouve finalement son identité, et ne s’avère pas une simple « resucée » du diptyque Papa et maman (même s’il y fait quand même penser dans son dernier acte), dans le sens où le film parvient assez habilement à faire « exister » ses personnages, qui s’avèrent tous profondément humains et attachants.

Habilement écrit (quoi que par moments un poil décousu), le film de Frédéric Forestier aborde de front et de façon réjouissante les dysfonctionnements de la cellule familiale « bobo » pour dévier dans sa deuxième partie sur une curieuse ode à l’amour en mode sadomasochiste. Mais enfin et surtout, Mon poussin confirme le talent comique du duo Pef / Isabelle Nanty : à eux deux, ils s’accaparent 90% des bonnes vannes du film.

 

 

Le DVD

[4/5]

Le DVD de Mon poussin édité par UGC Vidéo est à l’image des sorties vidéo d’un éditeur décidément bien aguerri au format : la galette propose un impressionnant piqué et un encodage bien maîtrisé. En deux mots, le transfert compose parfaitement avec les limites du support DVD et offre un spectacle très stable et propre, sans écueil majeur à déplorer. Niveau son, l’éditeur nous propose deux pistes, encodées au choix en Dolby Digital 5.1 ou en Dolby Digital 2.0 ; la spatialisation laisse une nette prépondérance aux voix, mais propose naturellement une dynamique beaucoup plus ample que la version stéréo.

Dans la section suppléments, on trouvera une série de quatre scènes coupées, assez réussies dans leur genre, ayant probablement été écartées du montage final pour de simples questions de rythme. Un amusant bêtisier ferme la section.

 

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