Critique : Conjuring – Les dossiers Warren

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conjuring_afficheConjuring : Les dossiers Warren

États-Unis : 2013
Titre original : The Conjuring
Réalisateur : James Wan
Scénario : Chad Hayes, Carey Hayes
Acteurs : Vera Farmiga, Patrick Wilson, Lili Taylor, Ron Livingston
Distribution : Warner Bros. France
Durée : 1h52
Genre : Horreur
Date de sortie : 21 août 2013

Globale : [rating:3][five-star-rating]

Entre deux épisodes d’Insidious et en attendant sa contribution à la série des Fast & Furious, James Wan nous livre aujourd’hui l’indémodable histoire de la maison hantée avec de l’exorcisme comme cerise sur ce gâteau putride. Outre ledit Insidious, on doit aussi au réalisateur le tout premier Saw qui est un modèle du genre, avant que la franchise ne soit déclinée à l’infini. Dans ces conditions, que doit-on attendre de ce Conjuring : Les dossiers Warren ?

SynopsisAvant Amityville, il y avait Harrisville… The Conjuring raconte l’histoire horrible, mais vraie, d’Ed et Lorraine Warren, enquêteurs paranormaux réputés dans le monde entier, venus en aide à une famille terrorisée par une présence inquiétante dans leur ferme isolée… Contraints d’affronter une créature démoniaque d’une force redoutable, les Warren se retrouvent face à l’affaire la plus terrifiante de leur carrière…

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Des efforts, mais un peu faisandé

Il semble avec son sous-titre « les dossiers Warren » que Warner France ait bien saisi tout le potentiel de future franchise que peut augurer The Conjuring (en VO). Car nos deux enquêteurs du paranormal sont les vraies stars du film même s’ils ne sont pas au centre de l’intrigue. L’histoire commence sur l’une de leurs fameuses enquêtes : deux jeunes étudiantes en proie à une poupée en porcelaine maléfique. Cette présentation est plutôt originale dans le sens où les événements racontés ne servent que d’enrobage pour présenter les Warren lors de l’une de leurs interventions universitaires. L’occasion également de montrer leur petit musée des horreurs : une pièce de leur maison abritant divers reliques issues de leurs enquêtes, des objets maléfiques ou possédés, au centre de divers mystères, dont la fameuse poupée de l’introduction qui aura un petit rôle à jouer sur la fin. On l’imagine, chaque objet représente autant d’histoires potentielles pour d’éventuelles suites/préquelles. Le rythme fait d’ailleurs beaucoup penser à celui d’une série télé, il ne serait pas vraiment étonnant de voir les Warren et leurs aventures occultes débarquer sur le petit écran !

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Passée cette présentation, on en vient enfin aux faits : une famille banale qui emménage dans une vieille bicoque au milieu des bois, qui comme on l’imagine, sera le théâtre d’événements surnaturels. L’exposition est intéressante, comme dans n’importe quel film de genre on fait monter la sauce : après la première nuit toutes les horloges de la maison sont arrêtées en même temps et le chien est retrouvé mort. Puis les événements s’accélèrent : apparitions, terreurs nocturnes… nos enquêteurs du paranormal sont appelés à la rescousse ! Un point qui gène est cette impression pour le spectateur de ne pas être complètement au centre de l’intrigue mais en périphérie. En effet, raconter l’histoire de deux points de vue appauvrit un peu les idées, le fait d’alterner entre les Warren (les héros) d’un côté et la famille (les personnages secondaires) de l’autre. Et la présence du couple à tendance à rassurer aussi bien la famille que le spectateur, parce qu’ils sont sûrs d’eux, parce qu’ils ont une expérience dans le domaine, qu’ils représentent une forme de protection. Et un constat : à partir de leur intervention dans cette maison le film ne fait plus vraiment peur et devient très pédagogique, il y a beaucoup trop d’explications et plus vraiment de mystères !

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Il y a des scènes très efficaces et effrayantes au début (le jeu du cache-cache, la terreur nocturne de la petite avec la présence dans la chambre, la mère dans la cave) qui deviennent par la suite simplement efficaces et manquent de frissons. La dernière partie vire au film de possession tout ce qu’il y a de plus classique avec quelques jump scares. James Wan se contente de « faire le boulot » mais plutôt bien avec des références solides, mais les applique un peu trop à la lettre. On regrettera le manque de prise de risque ou d’originalité, et ce rythme saccadé qui mélange les points de vue et qui au final diminue la frayeur. Paradoxalement les personnages sont plutôt bien écris et solidement interprétés. La fin, très proprette et raté, contribue à renforcer cet aspect de franchisation très série télé qui est la marque de fabrique de ce Conjuring.

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Résumé

Efficace et maladroit en même temps, le film de James Wan n’invente rien mais recycle habilement certains clichés du cinéma d’horreur. Le tout se suit sans déplaisir mais manque quand même de scènes de frayeur, plombé par son didactisme.

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