Tobias Dunschen
Critique : L’Étranger (François Ozon)
« L’Étranger » d’Albert Camus compte parmi ces chefs-d’œuvre de la littérature qu’il aurait peut-être mieux valu ne jamais porter à l’écran. Puisque c’est chose faite depuis près de soixante ans à travers la version de Luchino Visconti avec Marcello Mastroianni, on ne va pas non plus reprocher à François Ozon d’avoir également tenté sa chance. Et d’avoir échoué … ?
Albi 2025 : Ma frère
En termes de références de comédies de colonies de vacances, le cinéma français disposait jusqu’à présent de deux repères devenus cultes au fil du temps. Côté dramatique, en 1976, il y a eu La Meilleure façon de marcher de Claude Miller. Et côté comique, le duo Toledano / Nakache avait fait mouche trente ans plus tard grâce à Nos jours heureux.
Albi 2025 : Enzo (Deuxième avis)
Les films testaments, ces œuvres tragiques, conçues par les uns, terminées par les autres, constituent un cas à part dans l’Histoire du cinéma. Ces carrefours malheureux entre l’envie de faire des films et l’impossibilité de vivre mènent souvent nulle part. Dans le cas d’Enzo, cette histoire d’un adolescent à cran que Laurent Cantet n’a pas eu le temps de voir devenir une réalité, notre verdict est plutôt positif, voire par moments enthousiaste.
Albi 2025 : Sauvons les meubles
En Belgique, il paraît qu’il existe un guichet de soutien officiel aux films soi-disant légers. On ne parle pas ici du genre comique, afin de faire profiter tout le monde de l’humour de nos voisins du nord une fois, mais de la taille du budget, infiniment plus modeste que celui des productions d’envergure dans ce pays à la cinématographie nationale très coriace.
Les sorties du 19 novembre 2025
Pourquoi, depuis des semaines, voire des mois, les salles de cinéma vont si mal en France ? Alors que les distributeurs se démènent, semaine après semaine, pour nous sortir un nombre conséquent de films intéressants, le public boude les sorties cinématographiques avec un entêtement consternant. Il y a une discordance entre l’offre et la demande qui nous échappe là.
Albi 2025 : Écrire la vie
En parfait ignare de la chose littéraire que nous sommes, hélas, notre seule incursion dans l’univers d’Annie Ernaux a été jusqu’à présent le documentaire que Régis Sauder avait consacré en 2020 à son lien étroit avec la ville nouvelle de Cergy, J’ai aimé vivre là. L’approche de Écrire la vie, présenté en exclusivité au Festival d’Albi avant sa diffusion début décembre sur France 5, est tout autre.
Albi 2025 : La Condition
Grâce à la prise de conscience générale déclenchée par le mouvement #MeToo et aux innombrables luttes féministes qui l’ont précédé, osons espérer que la place des femmes change dans la société. Ce qui change en même temps, c’est la représentation véhiculée par les personnages féminins d’une époque, où leur place était invariablement à la cuisine ou aux côtés de leur mari, de préférence dociles et effacés.
Albi 2025 : ça commence aujourd’hui
On pourrait croire qu’il arrive après la bataille, notre si cher Festival d’Albi, dont la 29ème édition s’est ouverte ce soir. Après une avalanche de festivals de la rentrée – dont nous avons eu le privilège de couvrir certains, mais qui sont en fait encore trois, quatre fois plus nombreux –, il serait facile de penser que tous les films à la sortie prochaine aient d’ores et déjà été vus par le public festivalier.
Critique : La Femme la plus riche du monde
Au début des années 2010, l’affaire Bettencourt avait tenu en haleine les médias, toujours aussi friands de faits divers savoureux. Quinze ans plus tard, Thierry Klifa en a fait une fable pas non plus sans attrait sur le monde des milliardaires, qui reste un peu trop sage en termes de commentaire social, mais qui vaut son pesant d’or au niveau de ses personnages hauts en couleur.
Critique : Deux pianos
Sans vouloir nous enorgueillir d’être des spécialistes de sa filmographie, nous avons toujours perçu Arnaud Desplechin comme un cinéaste des états d’âme. Avec son quatorzième long-métrage de fiction, le réalisateur prend hélas un virage fâcheux vers des tourments irrémédiablement tortueux. Car au lieu d’être une œuvre âpre sur un virtuose musical en crise, Deux pianos devient bien trop vite une pénible histoire d’amour.
Arras 2025 : La Petite cuisine de Mehdi
Une plaque de cuisson au gaz qui s’allume dès le premier plan, suivie de notre héros qui nous mijote un plat délicieux au homard. Tout paraît réuni pour que La Petite cuisine de Mehdi soit un de ces jolis films gastronomiques, bons pour l’âme et les papilles.
Französische Filmwoche 2025 : la sélection officielle
La popularité du cinéma français à l’étranger n’est pas le fruit du hasard. Elle se base sur un travail promotionnel de longue haleine, entrepris depuis des années, voire des décennies par les organismes officiels que sont l’Institut Français et Unifrance. L’une de ces manifestations de mise en avant du cinéma national est la Französische Filmwoche, la semaine du cinéma français en Allemagne.












