Test DVD : Peaky Blinders – Saison 1

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Peaky Blinders – Saison 1


Royaume-Uni : 2013
Titre original : Peaky Blinders
Créateur : Steven Knight
Acteurs : Cillian Murphy, Sam Neill, Paul Anderson
Éditeur : Arte Éditions
Durée : 5h30 environ
Genre : Série TV, Thriller
Date de sortie DVD/BR : 11 mars 2015

En 1919, à Birmingham, soldats, révolutionnaires politiques et criminels combattent pour se faire une place dans le paysage industriel de l’après-Guerre. Le Parlement s’attend à une violente révolte, et Winston Churchill mobilise des forces spéciales pour contenir les menaces. La famille Shelby compte parmi les membres les plus redoutables. Surnommés les « Peaky Blinders » par rapport à leur utilisation de lames de rasoir cachées dans leurs casquettes, ils tirent principalement leur argent de paris et de vol. Tommy Shelby, le plus dangereux de tous, va devoir faire face à l’arrivée de Campbell, un impitoyable chef de la police qui a pour mission de nettoyer la ville. Ne doit-il pas se méfier tout autant la ravissante Grace Burgess ? Fraîchement installée dans le voisinage, celle-ci semble cacher un mystérieux passé et un dangereux secret…

La série

[4/5]

Petit à petit, les « grandes » séries créées par HBO aux Etats-Unis commencent à faire des petits, au sein même de l’Europe. Après Canal + qui tend depuis quelques années à concurrencer les séries US les plus populaires avec des produits originaux et gonflés, c’est aujourd’hui au tour de la BBC de balancer un pavé dans la mare de la domination US avec Peaky Blinders. La série, créée par Steven Knight (on vous avait déjà parlé de lui au moment de la sortie de Locke en Blu-ray), prend place en 1919 à Birmingham, et s’impose comme une saga familiale et criminelle dont les influences manifestes vont chercher du côté du cinéma de Martin Scorsese (Gangs of New York) ou du Brian de Palma des Incorruptibles. Autant dire qu’on n’est pas exactement chez Les maitres de l’orge, mais bien d’avantage sur le terrain d’une série telle que Boardwalk Empire

Servie par un casting quatre étoiles, mais aussi par une photo et une reconstitution historique aux petits oignons, Peaky Blinders revisite avec brio (« avec qui ? ») les heures sombres de l’Angleterre industrielle au lendemain de la Grande Guerre. Une guerre qui a marqué les corps et les esprits, et s’inscrit au cœur du show presque comme un personnage à part entière du récit, les personnages étant largement définis et/ou caractérisés par leur participation ou leur non-participation aux affres des tranchées : ainsi le personnage incarné par Sam Neill, à peine débarqué à Birmingham, est-il directement catalogué comme un « planqué », avec tout ce que cela sous-entend de lâcheté dans les yeux des autres.

En deux mots comme en cent, on ne saura trop vous conseiller de vous risquer au travers des rues boueuses, des pubs, des champs de courses et des quartiers mal famés qui peuplent Peaky Blinders. A travers l’évolution du personnage emblématique de la série, Tommy Shelby (Cillian Murphy), on suivra avec intérêt cette classique histoire de gangs rivaux, rythmée par les chansons de Nick Cave, Jack White ou encore Tom Waits, dont les quelques menus défauts sont à mettre sur le compte d’une saison inaugurale, destinée à mettre en place un univers et des personnages qui devraient logiquement prendre une ampleur supplémentaire dans une deuxième saison qui devrait logiquement s’enfoncer encore un peu plus dans la noirceur de ces rues interlopes.

Le coffret DVD

[4,5/5]

C’est Arte Vidéo qui nous permet aujourd’hui de découvrir Peaky Blinders en coffret 3 DVD (également disponible en Blu-ray). On notera déjà le soin apporté au packaging, présenté dans un beau digipack trois volets et assez superbement illustré de visuels de la série. Côté galettes, l’image est d’une précision étonnante, et fait honneur à la belle photo de la série. Les couleurs sont éclatantes, les contrastes n’étouffent pas trop les noirs, et on ne dénote pas de souci de compression majeur : si les quelques éclairages rouge passent un poil plus difficilement que les scènes en extérieur, si les arrière-plans laissent par moments apparaître de légers fourmillements, l’éditeur compose parfaitement avec les qualités et les limites d’un encodage DVD. Du beau travail, que vient confirmer la présence de deux mixages Dolby Digital stéréo d’origine (typique des productions britanniques, généralement allergiques à la spatialisation multicanal de leurs séries), immersifs et très efficaces dans les séquences d’action.

Dans la section suppléments, un making of court mais passionnant survole la conception de la série en donnant la parole à Steven Knight, aux producteurs, réalisateurs ainsi qu’à quasiment tous les acteurs. Il s’agit pour tout le monde de délivrer une courte « note d’intention », tout en nous permettant de découvrir l’envers du décor.

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