Test Blu-ray : Synchronic

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Synchronic

États-Unis : 2019
Titre original : –
Réalisation : Justin Benson, Aaron Moorhead
Scénario : Justin Benson
Acteurs : Jamie Dornan, Anthony Mackie, Katie Aselton
Éditeur : Universal Pictures France
Durée : 1h42
Genre : Science-Fiction
Date de sortie DVD/BR : 3 mars 2021

Deux ambulanciers de la Nouvelle-Orléans, Steve et Denis, voient leur vie bouleversée lorsqu’ils découvrent une série de morts liées à une drogue expérimentale aux effets secondaires paranormaux. Après la disparition de la fille aînée de Dennis, Steve tombe sur une vérité terrifiante au sujet de cette soi-disant drogue qui défiera tout ce que l’on croit savoir sur les lois du temps…

Le film

[3,5/5]

Remarqué en France courant 2019 avec le très réussi The endless, le duo de cinéastes composé par Aaron Moorhead et Justin Benson emmène le spectateur au cœur de ce qu’on pourrait appeler une « science-fiction de la bizarrerie ». Leur nouveau film, intitulé Synchronic, nous plonge à nouveau dans leur univers étrange, peuplé de séquences oniriques, décalées ou franchement irrationnelles. Prenant place dans le décor désolé de la Nouvelle-Orléans post-Katrina, et mettant en scène une population aux abois cherchant désespérément à s’évader par le biais de drogues de synthèse, Synchronic développe, à l’image de leur film précédent, une ambiance de « fin du monde », de société sur le déclin en proie aux affres de la décadence.

Bénéficiant cette fois d’un budget confortable et d’acteurs de renom (Jamie « 50 Shades » Dornan et Anthony « Falcon » Mackie), Aaron Moorhead et Justin Benson nous livrent avec Synchronic une fable de science-fiction explorant le thème du voyage dans le temps, celui-ci s’opérant par l’ingestion d’une pilule appelée Synchronic. Visuellement impressionnant, le film s’ouvre sur une séquence de « trip » ébouriffante, qui sera suivie d’un plan-séquence extrêmement réussi et maîtrisé, destiné à nous présenter les personnages principaux, évoluant au cœur des entrailles les plus glauques de la Nouvelle-Orléans. Autant dire que le spectateur est plongé dans le bain d’entrée de jeu…

Plus ouvertement orienté « grand public » que leur effort précédent, Synchronic met en scène une suite de saynètes se concentrant sur autant d’expériences liées à la drogue projetant les consommateurs en des lieux et des époques radicalement différentes. Comme dans le cas d’un film tel que Jumper (Doug Liman, 2008), les possibilités induites par l’intrigue imaginées par Justin Benson sont extraordinaires, quasiment infinies, ce qui donne au film un potentiel absolument immense, qui sera néanmoins un peu tempéré par les deux cinéastes, plus intéressés par les implications philosophiques et humaines de leur histoire que par le fait de proposer au spectateur un déluge d’effets visuels et de séquences délirantes.

De fait, Synchronic explorera de façon satisfaisante la relation d’amitié forte existant entre les deux personnages principaux, ce qui permettra au final au film d’atteindre l’impact émotionnel recherché, même si celle-ci se dessine sans doute d’une manière un peu plus artificielle que ce n’était le cas dans The endless. Ainsi, et même si on pourra lui trouver quelques défauts (la plupart des voyages dans le temps pratiqués par le biais de la pilule Synchronic n’amènent strictement rien au récit), Synchronic s’avère néanmoins un sympathique film de SF, efficace et spectaculaire, que l’on aurait bien tort de bouder.

Le Blu-ray

[4/5]

C’est Universal Pictures qui offre au spectateur français la possibilité de découvrir Synchronic sur support Blu-ray. Et pour le coup, l’éditeur nous offre une galette de toute beauté. Piqué d’une précision à couper le souffle, couleurs magnifiques, définition sans faille : un sans-faute, si l’on excepte quelques rares effets de moirage sur les noirs. Les pistes son ne sont pas en reste, puisque la VO s’offre un époustouflant mixage DTS-HD Master Audio 5.1, dynamique, immersif, dispensant son quota d’effets multi-canaux bien bourrins. Le spectacle s’apprécie forcément mieux en V.O : même si la VF est très soignée, elle ne bénéficie que d’un DTS 5.1, solide mais forcément moins impressionnant que son équivalent dans la langue de Shakespeare.

Côté suppléments, on trouvera tout d’abord une featurette consacrée aux prévisualisations du film (8 minutes), c’est-à-dire aux essais tournés par Aaron Moorhead et Justin Benson avec leur iPhone, qui serviraient de « brouillons » aux plans définitifs. On continuera ensuite avec une featurette dédiée aux différents essais d’effets spéciaux (3 minutes) utilisés afin d’illustrer le passage des personnages d’une époque à une autre. Enfin, on terminera avec une fin alternative (2 minutes), qui nous révélera de façon très amusante qui a gravé le mot « Allways » dans la pierre.

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