Test Blu-ray : Strip-tease (1963)

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Strip-tease

 
France, Italie : 1963
Titre original : –
Réalisation : Jacques Poitrenaud
Scénario : Jacques Poitrenaud, Alain Moury, Jacques Sigurd
Acteurs : Nico, Dany Saval, Jean Sobieski
Éditeur : Gaumont
Durée : 1h35
Genre : Drame
Date de sortie cinéma : 29 mai 1963
Date de sortie DVD/BR : 29 mars 2017

 

 

Ariane est passionnée par la danse. D’efforts en déceptions, elle finit par devenir strip-teaseuse. Cette activité la répugne mais elle est vite prise dans l’engrenage de la célébrité et de l’argent facile. Jean-Loup, un riche play-boy, s’éprend d’elle et finit par avoir raison de sa fierté et de son désintéressement. Mais elle réalise vite qu’elle n’est qu’un jouet pour lui…

 

 

Le film

[3/5]

Même si elle semble avoir été résolument tournée vers la comédie populaire, la courte carrière de Jacques Poitrenaud en tant que réalisateur semble également étroitement liée à la musique. En effet, sur les douze long-métrages qu’il a signé entre 1960 et 1972, cet ancien assistant réalisateur de Roger Vadim aura tourné avec plusieurs grands noms de la musique hexagonale : de Georges Moustaki (Mendiants et orgueilleux) à Boby Lapointe (Qu’est-ce qui fait courir les crocodiles ?), en passant par Serge Gainsbourg (Ce sacré grand-père) ou encore Dalida (L’inconnue de Hong Kong), Poitrenaud aura visiblement côtoyé une poignée de grands noms de la musique française.

En 1963, sous ses airs de film d’exploitation surfant sur la mode du « nudie » (dont on trouve les origines en 1957 dans Les collégiennes d’André Hunebelle, mais qui exploserait dans le monde entier en 1959 avec L’immoral M. Teas de Russ Meyer), Strip-tease s’imposera également comme un film placé sous le signe de la musique. En effet, on croisera au générique du film rien de moins que Serge Gainsbourg (qui en signe la musique originale), Joe Turner (pianiste de jazz américain, à ne pas confondre avec son contemporain « Big » Joe Turner) et surtout Krista Nico, célèbre mannequin surtout connue sous le simple nom de Nico, égérie d’Andy Wahrol et légende du rock du fait de sa participation en tant que chanteuse au premier album du Velvet Underground.

Strip-tease est donc contre toute attente un film très musical, la partition de Gainsbourg parvenant régulièrement à voler la vedette à la mise en scène de Jacques Poitrenaud, peu inspirée, filmant mollement et sans imagination des numéros de strip-tease désuets, qui retranscrivent cependant probablement assez fidèlement l’atmosphère particulière des clubs parisiens des années 60. Du côté du casting, outre la prestation de Nico, peu mémorable (on se souvient de l’avoir connue plus convaincante dans les années 70 dans les films de son compagnon Philippe Garrel), on retiendra la gouaille inimitable de Dany Saval, et surtout le numéro du regretté Darry Cowl en patron de la boîte d’effeuillage, distillant un humour à froid qui ravira les amateurs de son jeu minimaliste. Une curiosité à découvrir !

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Disponible chez Gaumont au sein de la seizième vague de sa collection Blu-ray Découverte, Strip-tease s’offre donc un lifting HD sur galette Blu-ray, que l’éditeur propose au prix tout doux de 14,99€.

Aussi bien côté image que côté son, le master proposé par l’éditeur est d’excellente tenue ; le film est proposé au format 1.33:1 respecté et encodé en 1080p. L’image est d’une belle stabilité, le grain d’origine est scrupuleusement respecté, le piqué est d’une étonnante précision et les contrastes pointus accentuent l’impression de profondeur de l’ensemble : c’est du très beau travail. Le mixage audio est proposé en DTS-HD Master Audio 1.0 mono d’origine, clair, net et précis.

Côté suppléments, l’éditeur nous propose un très court entretien avec Serge Gainsbourg, issu des archives de l’INA, dont la durée a été artificiellement gonflée avec un long extrait du film. C’est néanmoins toujours un plaisir d’entendre s’exprimer l’homme à la tête de chou !

 

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