Test Blu-ray : Section 99 – Quartier de Haute Sécurité

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Section 99 – Quartier de Haute Sécurité

 
États-Unis : 2017
Titre original : Brawl in cell block 99
Réalisation : S. Craig Zahler
Scénario : S. Craig Zahler
Acteurs : Vince Vaughn, Jennifer Carpenter, Don Johnson
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 2h12
Genre : Thriller, Action
Date de sortie DVD/BR : 25 septembre 2018

 

 

Lorsque que Bradley Thomas, un ancien boxeur, perd son emploi de mécanicien, son couple semble partir à la dérive. Il décide alors de devenir l’homme de main d’un trafiquant de drogue afin d’assurer un train de vie confortable à son épouse, Lauren. Quand sa situation semble s’améliorer, une fusillade éclate et Bradley est envoyé en prison où il doit prendre de façon radicale certaines décisions nécessaires à la protection de ceux qui lui sont chers…

 

 

Le film

[4/5]

Deux ans après Bone Tomahawk, western mâtiné d’horreur qui explosait littéralement avec son final-choc absolument répugnant, S.Craig Zahler revient avec dans sa besace un autre film de genre dégénéré et absolument fou. On vous prévient donc d’entrée de jeu : le film a beau naviguer dans un genre absolument différent du premier (le film de prison en l’occurrence), Section 99 – Quartier de Haute Sécurité n’en est pas moins à nouveau un film complètement taré, dissimulé derrière un sérieux de façade durant ses deux premiers tiers et nous proposant dans son dernier acte un véritable déchainement d’ultra-violence et de brutalité extrême à ne pas mettre devant tous les yeux. Bien sûr, la décontraction avec laquelle le cinéaste enchaine les horreurs dans la dernière partie du film a un côté vraiment surréaliste et cartoonesque (certains plans, tels que celui du visage à la peau complètement arrachée, semblent tout droit sortis de la série animée Happy tree friends), mais beaucoup de spectateurs risquent cependant aussi d’être choqués, voire même de ne pas réussir à aller au bout du long-métrage.

Vous l’aurez compris : s’il quitte avec Section 99 – Quartier de Haute Sécurité les terres arides de l’Ouest sauvage, Zahler adapte à nouveau le genre qu’il prend afin de lui donner la forme qu’il désire – celle d’un film « diesel », proposant une lente montée en puissance mais qui décoiffe littéralement quand il arrive à sa vitesse de pointe. Le film suit donc la trajectoire de Bradley, incarné par un Vince Vaughn impeccable, se retrouvant incarcéré puis transféré dans une prison Haute Sécurité évoquant volontiers les camps nazis des films d’exploitation des années 70 tels que Ilsa, la louve des SS (Don Edmonds, 1975). A sa manière, Section 99 – Quartier de Haute Sécurité s’impose d’ailleurs comme un fils spirituel de ce genre sulfureux – tout comme Bone Tomahawk se posait comme un descendant des films d’exploitation « de cannibales » de la fin des années 70.

Côté réalisation, S.Craig Zahler parvient à imposer son style avec toujours autant de punch, ne filmant pas « à l’épate » mais privilégiant de loin les plans longs, sans effets de style superflus : de fait, le film développe un côté brut de décoffrage, une âpreté qui sied parfaitement à ce qu’il raconte. On notera bien sûr également la présence de deux seconds rôles extraordinaires en la présence de Don Johnson et Udo Kier, et d’une bande originale « soul » assez formidable, même s’il y a de fortes chances pour que les morceaux qu’on entend durant le film ne vous disent rien à priori – et pour cause : ils ont été composés par Zahler spécialement pour le film !

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Le Blu-ray de Section 99 – Quartier de Haute Sécurité édité par Universal Pictures fait une nouvelle fois honneur à son support Haute Définition. Le transfert 1080p du film est en effet bluffant de précision, avec un piqué et un niveau de détail assez époustouflant ; les couleurs sont naturelles, les noirs d’une profondeur absolue, tout est réuni pour rendre un puissant hommage aux cadres imaginés par Zahler et son directeur de la photographie Benji Bakshi. Qu’il s’agisse des plans d’ensemble ou de détail, tout est parfait. Contrastes et niveaux de noirs sont également impressionnants de profondeur, et le transfert semble exempt de toute trace de bruit, fourmillements, banding ou tout autre écueil numérique. Un sans-faute donc. Côté bande sonore, la VO est proposée dans un mixage DTS-HD Master Audio 5.1 de haute volée, naturellement riche en basses, tandis que la VF s’impose dans un mixage DTS 5.1 du meilleur niveau (d’autant que le doublage a bénéficié d’un soin irréprochable – Vince Vaughn est doublé par Jean-Philippe Puymartin, la voix française de Tom Hanks). Les deux mixages rivalisent d’effets d’ambiance, les dialogues sont par ailleurs toujours clairs ; on privilégiera la version originale, plus convaincante pour de simples raisons artistiques.

Du côté des suppléments, l’éditeur nous propose de découvrir un making of d’environ un quart d’heure et revenant brièvement mais efficacement sur la genèse du film.

 

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