Test Blu-ray : Replicas

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Replicas

 
États-Unis, Royaume-Uni, Chine, Puerto Rico : 2018
Titre original : –
Réalisation : Jeffrey Nachmanoff
Scénario : Chad St. John, Stephen Hamel
Acteurs : Keanu Reeves, Alice Eve, Thomas Middleditch
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h47
Genre : Science-Fiction
Date de sortie DVD/BR : 6 juin 2019

 

Le neurologue William Foster est désespéré après que sa femme et ses trois enfants aient trouvé la mort dans un accident de voiture. William convainc un ami scientifique de l’aider à cloner les corps pour en faire des répliques robotiques. Malheureusement, seules trois victimes peuvent être dupliquées. William doit faire face à un choix impossible. Et quand les morts reviennent à la vie sous forme de robots métalliques marmoréens, la découverte est un choc…

 


 

Le film

[3/5]

Marquant le grand retour de Keanu Reeves à la science-fiction, Replicas était un projet singulier, jonglant à la fois avec des concepts purement « scientifiques » (intelligence artificielle, clonage) et d’autres nettement plus « spirituels » (âme, souvenirs). De fait, le script imaginé par Chad St. John sur un sujet de Stephen Hamel a du poser un réel problème de conscience au réalisateur Jeffrey Nachmanoff, qui a remplacé Tanya Wexler qui devait initialement mettre en scène le film. Comment en effet mettre en images des concepts aussi radicalement différents ? Comment réussir le tour de force de garder un pied dans la « rigueur » scientifique et aborder des idées aussi abstraites que celles d’effacer de la mémoire de quelqu’un toute référence à une personne donnée ?

En choisissant de mettre en avant un espèce d’intrigue complexe et naturaliste mettant en exergue les aspects les plus scientifiques de son récit, Replicas se plante totalement, d’autant que le film s’impose, d’un strict point de vue visuel, blindé de clichés issus des films produits dans le genre depuis une vingtaine d’années. Ainsi, à l’écran, le film impose au spectateur le même sempiternel barnum technico-futuriste – évoquant beaucoup Minority report – consistant à montrer Keanu Reeves bras tendus passer de fenêtre en fenêtre sur des ordinateurs invisibles en réalité virtuelle, réduisant et agrandissant chaque fenêtre comme si sa vie en dépendait, et comme si chaque fonction de son logiciel High-Tech était dotée d’un protocole de sécurité digne de la Nasa. Le film choisit donc de suivre la voie de la science-fiction conventionnelle, alors même que le sujet aurait nécessité un traitement différent, fait de mystère et de poésie.

Qu’à cela ne tienne cela dit. Ainsi, si vous êtes prêt à passer au-dessus d’incohérences narratives hénaurmes de chez hénaurmes et que vous faites le choix de mater Replicas à la façon d’un petit divertissement du samedi soir, il y a de fortes chances pour que vous trouviez dans le récit de cette réanimation contrariée de quoi vous amuser pendant un peu pendant un peu plus d’une heure quarante cinq. Bien sûr, le film de Jeffrey Nachmanoff tend quand même à faire un peu pale figure comparé à la plupart des épisodes des saisons 3, 4 ou 5 de Black mirror, mais les rebondissements sont nombreux, et l’ensemble plutôt plaisant à suivre : tant que vous n’en attendez ni le nouveau Matrix ni même le nouveau Johnny Mnemonic, ça devrait parfaitement faire l’affaire.

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Côté Blu-ray, Metropolitan Vidéo nous livre avec cette édition de Replicas une galette Haute-Définition pour le moins soignée : Si on regrette un léger effet de banding sur les noirs et quelques légères baisses de définition par ci par là lors de séquences en (très) basse lumière, l’ensemble est précis, avec un beau piqué, une définition qui ne manque pas d’attrait, des couleurs superbes et des noirs globalement très stables. Côté son, VF et VO sont encodées en DTS-HD Master Audio 5.1 et les deux mixages s’avèrent impériaux, fins et intenses, bien spatialisés et vraiment spectaculaires durant les séquences d’action (en particulier celle de l’accident, redoutable). La VF est d’ailleurs très soignée, avec comme d’habitude la voix de Jean-Pierre Michaël pour assurer le doublage de Keanu Reeves.

Dans la section suppléments, on trouvera outre un commentaire audio du réalisateur Jeffrey Nachmanoff et du producteur exécutif James Dodson – malheureusement à réserver aux anglophones confirmés car proposé sans sous-titres français – un intéressant making of d’environ 25 minutes, certes très orienté promo, mais pas forcément des plus désagréables à suivre non plus. C’est court mais les aspects les plus intéressants du film y sont globalement abordés : du beau travail, synthétique et allant globalement à l’essentiel. On terminera ensuite avec une série d’un peu moins de neuf minutes de scènes coupées : certaines d’entre elles sont dignes d’intérêt, mais on comprend globalement qu’elles n’aient pas dépassé la salle de montage, pour d’évidentes questions de rythme.

 

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