Test Blu-ray : Mortal engines

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Mortal engines

 
États-Unis, Nouvelle-Zélande : 2018
Titre original : –
Réalisation : Christian Rivers
Scénario : Fran Walsh, Philippa Boyens, Peter Jackson
Acteurs : Hera Hilmar, Robert Sheehan, Hugo Weaving
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 2h08
Genre : Science-Fiction
Date de sortie cinéma : 12 décembre 2018
Date de sortie DVD/BR : 17 avril 2019

 

Des centaines d’années après qu’un évènement apocalyptique ait détruit la Terre, l’humanité s’est adaptée pour survivre en trouvant un nouveau mode de vie. Ainsi, de gigantesques villes mobiles errent sur Terre prenant sans pitié le pouvoir sur d’autres villes mobiles plus petites. Tom Natsworthy – originaire du niveau inférieur de la grande ville mobile de Londres – se bat pour sa propre survie après sa mauvaise rencontre avec la dangereuse fugitive Hester Shaw. Deux personnages que tout oppose, qui n’étaient pas destinés à se croiser, vont alors former une alliance hors du commun, destinée à bouleverser le futur…

 


 

Le film

[3,5/5]

« Projet de longue date annoncé depuis presque une décennie, Mortal engines aura longtemps suscité les espoirs des nombreux fans de Peter Jackson. Et l’entreprise semblait toute taillée pour le réalisateur qui aurait annoncé son retour flamboyant après avoir été longtemps claquemuré dans la Terre du Milieu. L’excitation a laissé place à l’appréhension après l’annonce de Christian Rivers à la réalisation (la première le concernant) en lieu et place de Jackson qui conservera une place de producteur exécutif. Mais que l’on se rassure : le résultat est d’une fraîcheur plutôt galvanisante dans une ère où les productions originales se raréfient. Mortal engines est une course frénétique à l’esthétique novatrice dont le pur plaisir du spectacle l’emporte sur une faiblesse d’écriture parfois embarrassante.

Dès la séquence d’ouverture, le spectateur est plongé dans un rallye endiablé dans lequel il assiste à l’engloutissement pur et simple d’une petite ville sédentaire par une capitale londonienne mobile et affamée. Incroyable postulat esthétique que celui de la mise en scène d’une chasse citadine que Rivers a réussi à mettre en images. C’est donc avec une facilité déconcertante que l’on entre dans un univers foisonnant et inédit par une imagerie steampunk s’agrégeant parfaitement avec le cadre post-apocalyptique d’un récit dans lequel l’avancée technologique a subi une régression totale après une guerre atomique qui aura profondément modifié la géographie du monde. Le pari du spectaculaire est ainsi grandement relevé à travers des séquences d’action dantesques dans lesquelles la caméra ne cesse de capter les téléscopages constants de ces villes mais aussi le mouvement incessant des machines amalgamées à des corps : une alliance astucieuse entre l’organique et la technologie. (…)

Mortal engines est un morceau de bravoure d’une jouissance absolue en termes d’action. Le spectateur ressort ébahi après ce ballet urbain dans lequel la machinerie est organique. D’une originalité folle, ce monde ouvert ne demande qu’à être davantage développé et l’espoir est permis concernant une possibilité de consolider les ramifications d’un univers aussi foisonnant que palpitant. »

Extrait de la critique de notre rédacteur Aubin Bouillé. Retrouvez-en l’intégralité en cliquant ici.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Le Blu-ray de Mortal engines édité par Universal Pictures, bénéficie, côté image et son, de l’expérience aguerrie de l’éditeur en termes de haute-définition : le rendu vidéo est tout simplement extraordinaire. La définition et le piqué sont d’une précision chirurgicale, les couleurs et les contrastes au taquet et irréprochables : c’est du très lourd. Le niveau de détail est également assez époustouflant dans son genre : on est vraiment en présence d’un Blu-ray de démonstration, parfait en tous points – on notera juste quelques petites chutes de définition sans gravité sur quelques plans nocturnes épars. Côté audio, c’est également un véritable festival de gros son : la VO est mixée en Dolby Atmos, et celle-ci se révèle parfaitement immersive, à la fois tonitruante durant les séquences à grand spectacle et d’une précision redoutable dans la restitution des ambiances. LA VF n’est d’ailleurs pas en reste puisque le mixage français nous est proposé en Dolby Digital+ 7.1 et fait preuve d’une puissance et d’un souffle épatants : la spatialisation est énorme, les enceintes se régalent, le caisson de basses explose tout sur son passage, bref, c’est du très lourd riche en basses et en gros sons industriels, et ce dès les premières minutes du film.

La section suppléments nous propose de prolonger le plaisir pris devant le film pendant environ trois heures, avec une heure de featurettes et deux heures de commentaire audio du réalisateur Christian Rivers, qui évoquera les points thématiques clés du film, mais s’attardera également de façon assez régulière sur quelques caractéristiques de la production, le travail avec les acteurs ou encore sur les personnages du film. La diction du cinéaste est claire, son ton n’est pas trop monocorde et ne provoquera pas d’ennui : une piste complète et très informative. On continuera ensuite avec les featurettes d’usage, incontournables sur ce genre de films : on commencera avec « La fin des Anciens », qui nous propose une visite au musée nous faisant découvrir le monde post-apocalyptique du film, puis on enchainera avec les acteurs, qui évoqueront durant un peu plus de vingt minutes les personnages principaux de Mortal engines. Mais ce n’est pas fini : on continuera avec « Bienvenue à Londres », un sujet d’un peu plus de 26 minutes divisé en cinq parties et présenté par l’acteur Robert Sheehan. On y explorera les multiples facettes de « Londres » de façon détaillée : l’ensemble est principalement axé sur la construction du monde du film, et s’avère assez passionnant et riche en petits détails que vous aurez forcément loupé en regardant le film. Enfin, on terminera le tour du propriétaire avec un sujet sur les villes aériennes et les véhicules volants du film, et avec un sujet consacré au tournage en Nouvelle-Zélande, au cœur duquel le casting et l’équipe évoquent les multiples avantages liées au fait de tourner au pays des Hobbits. Tous les suppléments sont proposés en Haute-Définition et VOST.

 

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