Test Blu-ray : Hors de portée

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Hors de portée

 
États-Unis : 2014
Titre original : Beyond the reach
Réalisateur : Jean-Baptiste Léonetti
Scénario : Stephen Susco
Acteurs : Michael Douglas, Jeremy Irvine, Ronny Cox
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h35
Genre : Thriller, Action
Date de sortie DVD/BR : 19 octobre 2015

 

 

Lorsque Madec, un richissime homme d’affaires décide d’ajouter un trophée à sa collection de chasse, ses relations lui permettent un accès à un site protégé hors saison. S’adjoignant les services de Ben, le meilleur pisteur de la région, il part traquer une espèce endémique du désert des Mojaves. Mais les choses tournent mal lorsqu’il appuie trop vite la gâchette et abat un vieil ermite. Craignant pour sa réputation, il oblige Ben à faire disparaitre le corps. Puis pour s’assurer de son silence, il décide de supprimer le jeune pisteur. Afin que cela passe pour une mort accidentelle, il l’abandonne sans eau en plein désert et le regarde à distance depuis la lunette de son fusil…

 


 

Le film

[3,5/5]

Avec son récit mettant en scène, au cœur du désert des Mojaves (son paysage dévasté et son cagnard de tous les diables), un cruel jeu du chat et de la souris entre un vieux psychopathe au sang froid redoutable et un jeune blanc-bec aux ressources insoupçonnées, Hors de portée fait forcément beaucoup penser à un autre film utilisant grosso merdo les mêmes ressorts narratifs, le puissant et immersif Wolf Creek 2 (lire notre critique). Le nouveau film du français Jean-Baptiste Léonetti, repéré il ya quelques années avec Carré blanc, un intéressant essai de SF à la française, n’a donc pas pour lui le choc de la surprise : il s’agit d’une série B pure et dure, au destin de DTV tout tracé.

Néanmoins, dans son genre, Hors de portée fonctionne plutôt très bien. Tout d’abord grâce à la mise en scène du gars Léonetti, solide et très efficace, servant de belle manière un récit dégraissé du superflu pour se concentrer sur l’essentiel : la chasse à l’homme. Ensuite et surtout, le film tire son épingle du jeu grâce au talent et au charisme de son duo d’acteurs principaux. Impossible de faire l’impasse sur le charme des biscottos de Jeremy Irvine, vu dans Cheval de guerre, qui nous livre une prestation physique impressionnante. Avec sa carrure de pub pour Calvin Klein, il apporte une forte dimension homo-érotique à l’affrontement qui se joue avec son rival devant la caméra, rappelant la relation de désir de possession également très appuyée qui liait C. Thomas Howell et Rutger Hauer dans le chef d’œuvre Hitcher.

Mais c’est surtout Michael Douglas qui s’avère impressionnant dans Hors de portée. L’œil fou, l’écume aux lèvres, la ride agressive et le rictus mauvais, il incarne un fou furieux à laquelle la vie a donné une impunité totale, et à la façon d’un John Jarratt dans la franchise Wolf Creek, l’acteur vampirise totalement le reste du casting. Et puisque les passerelles avec la saga australienne s’avèrent rapidement solidement établies, on se prendrait même à rêver d’une suite, qui donnerait à Douglas l’occasion de laisser libre cours à son cabotinage de fou à lier pendant une heure trente de plus.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Le Blu-ray du film sort ces jours-ci sous les couleurs de Metropolitan Vidéo, et la sublime photo du film est bien rendue par un transfert aux petits oignons : les séquences de jour affichent un piqué redoutable, des couleurs naturelles et un niveau de détail assez époustouflant. Les passages nocturnes s’avèrent également convaincants en diable : pas de grain, la précision est toujours de mise. Niveau son, VF et VO sont proposées dans des mixages DTS-HD Master Audio 5.1 d’une étonnante sobriété. L’immersion est bonne pour le spectateur, mais la spatialisation joue la carte de l’ambiance, discrète, mais finalement assez efficace.

Dans la section suppléments, outre les traditionnelles bandes-annonces de l’éditeur et un commentaire audio de Michael Douglas et Jean-Baptiste Léonetti (malheureusement non sous-titré), on retrouvera un court making of assez orienté promo ainsi qu’une featurette sur le véhicule de Michael Douglas dans le film, impressionnant 4×4 à six roues motrices.

 

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