Test Blu-ray : Equalizer 2

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Equalizer 2

 
États-Unis : 2018
Titre original : The equalizer 2
Réalisateur : Antoine Fuqua
Scénario : Richard Wenk
Acteurs : Denzel Washington, Pedro Pascal, Ashton Sanders
Éditeur : Sony Pictures
Durée : 2h01
Genre : Action
Date de sortie cinéma : 15 août 2018
Date de sortie DVD/BR : 17 décembre 2018

 

Robert McCall continue de servir la justice au nom des exploités et des opprimés. Mais jusqu’où est-il prêt à aller lorsque cela touche quelqu’un qu’il aime ?

 


 

Le film

[3,5/5]

Puisque le premier Equalizer avait remporté un franc succès en 2014, Antoine Fuqua et Denzel Washington ont naturellement décidé de remettre le couvert. Et Denzel de reprendre donc le rôle de Robert McCall, « égaliseur » de son état, un sage porté sur l’ultra-violence, à la fois juge, jury et bourreau, old school en un mot, du genre à redresser les injustices sociales à grands coups de défonçages de gueules et de tortures en tous genres. Une fois qu’il s’est bien défoulé – la brutalité de cet Equalizer 2 est toujours aussi décomplexée (voire disproportionnée), merci Antoine Fuqua – McCall observe ses contemporains avec l’œil du philosophe, range les poings américains, rince ses jointures baignées de sang impur et se plonge dans la lecture d’un bon vieux bouquin de Proust.

Vous avez dit too much ? Bah, oui, bien sûr, mais quand on a un Denzel plus badass que jamais devant sa caméra, on ne peut pas s’empêcher d’en faire un peu trop, d’autant que tout le film est bâti autour de sa personnalité, de son charisme, de sa solidité de roc qui défierait même les éléments déchaînés (comme on pourra le voir durant le final du film). Jamais réellement mis en danger dans cet Equalizer 2, McCall devient un mythe, grâce bien sûr à son interprète qui déploie tout au long du récit sa classe légendaire, sa présence impériale, transcendant les séquences d’action réussies, et parvenant même à sauver globalement celles l’étant un peu moins (telles que la scène d’ouverture à bord du train, qui aurait d’avantage sa place dans un Mission : Impossible). Cela dit, les amateurs de films bourrins seront aux anges tant l’action est inventive et bien menée : rien que pour sa scène finale sous la tempête, le film d’Antoine Fuqua s’impose comme un pur divertissement certes, mais un divertissement de grande classe.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Equalizer 2 est arrivé pour les fêtes de fin d’année sur support Blu-ray, sous les couleurs de Sony Pictures bien sûr, et nanti d’un transfert tout simplement impeccable. La sublime photo du film est parfaitement rendue par un transfert Haute Définition aux petits oignons : les séquences de jours affichent des couleurs très chaudes aux contrastes poussés dans leurs derniers retranchements, et un niveau de détail assez époustouflant. Les passages nocturnes sont tout aussi sublimes, sans aucune baisse de définition à déplorer. Un sans faute absolu ! Niveau son, VF et VO sont proposées en DTS-HD Master Audio 5.1, dans deux mixages très soignés et enveloppants pour lesquels la VO n’impose pas sa supériorité de façon écrasante (ce qui est suffisamment rare pour être souligné). L’immersion est optimale pour le spectateur, la spatialisation joue la carte de l’ambiance, de l’efficacité et de la finesse : la pure démo acoustique. La galette idéale pour un pur divertissement en mode « plaisir » : que demander de plus ?

Dans la section suppléments, on se réjouira que Sony Pictures ait réitéré la bonne idée éditoriale initiée sur le Blu-ray du premier film de la franchise, qui était disponible en mode « Vengeance ». Equalizer 2 sera quant à lui disponible en mode « Chatiment », qui nous permettra de découvrir différentes anecdotes et coulisses du tournage, le visionnage s’interrompant par moments pour reprendre par la suite, une fois le module documentaire terminé. Proche d’un mode PiP (Picture-in-Picture), cette option très riche en informations donne largement la parole à Antoine Fuqua et Denzel Washington, ce qui est toujours appréciable. Du beau boulot. On poursuivra ensuite avec une longue série de scènes coupées et/ou alternatives (23 minutes), les passages les plus intéressants étant ceux se rattachant au final du film. On terminera ensuite avec trois featurettes intéressantes mais trop classiques et superficielles ; elles se concentrent respectivement sur le tournage des scènes action, sur le personnage de McCall et son lien avec l’actualité, ainsi que sur les seconds rôles, dont les qualités sont largement louées par Antoine Fuqua.

 

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