Test Blu-ray : Dead again in Tombstone – Le pacte du diable

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Dead again in Tombstone – Le pacte du diable

 
États-Unis : 2017
Titre original : Dead again in Tombstone
Réalisateur : Roel Reiné
Scénario : Ethan Wiley, Roel Reiné
Acteurs : Danny Trejo, Elysia Rotaru, Jake Busey
Éditeur : Universal Pictures
Durée : 1h40
Genre : Western, Fantastique
Date de sortie DVD/BR : 27 septembre 2017

 

 

Le chef de gang sans foi ni loi Guerrero Hernandez est contraint d’empêcher une relique volée de tomber entre les mains de Jackson Boomer et sa bande de soldats. Jackson, lui, est prêt à tout pour ramener ses complices à la vie et libérer la fureur de l’enfer sur terre. Guerrero devra user de tous ses pouvoirs pour vaincre Jackson et obtenir sa rédemption… quitte à en mourir, encore une fois…

 

 

Le film

[3,5/5]

S’il y a deux ans de cela, on avait demandé au rédac’ chef de critique-film.fr si son site traiterait l’actualité d’un cinéaste tel que Roel Reiné, il y a des chances pour que ce dernier nous éclate de rire au nez. Et pourtant… L’actualité Blu-ray / DVD en France tend, petit à petit, à rendre ce cinéaste méconnu pour le moins incontournable. Qui est donc Roel Reiné ? Après avoir œuvré aux Pays-Bas en tant que réalisateur de TV pendant presque 15 ans, Reiné s’est expatrié aux États-Unis en 2009 et depuis, le bonhomme réalise avec une régularité de métronome des suites destinées au marché du « direct to video » d’action, tendance bourrin : en l’espace de huit ans, il a signé une poignée d’épisodes de séries TV mais également et surtout rien de moins que 19 films, dont The marine 2, Death race 2 et 3, 12 rounds 2, Le roi scorpion 3, En territoire ennemi 4, L’homme aux poings de fer 2, The condemned 2 ou encore Chasse à l’homme 2. En bon stakhanoviste du DTV, Reiné tourne vite et bien, et livre à Universal des produits carrés, pile formatés pour un marché de la vidéo friand de sensations fortes.

Le film de Roel Reiné qui débarque ce mois-ci dans les rayons de votre revendeur de Blu-ray et DVD préféré s’intitule Dead again in Tombstone : il s’agit de la suite d’un film déjà réalisé par lui-même et sorti en 2013, mettant en scène ce vieux briscard de Danny Trejo (avec qui Reiné a déjà tourné quatre films) dans la peau d’un cow-boy mort-vivant ayant passé un pacte avec le diable. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’une fois de plus, le cinéaste compose habilement avec le budget étriqué qui lui a été alloué, signe une série de plans vraiment très joliment photographiés grâce à l’aide de son complice Rolf Dekens, et s’éclate à mettre en scène ce western fantastique sec, violent et brutal, qui s’autorise même quelques dérives dans le sexe et le gore avec une volonté manifeste de « rentrer dans le lard », tout en proposant la petite touche de personnalité et d’inspiration nécessaire pour satisfaire les amateurs, tout en se démarquant du tout venant des « yes man » aux noms interchangeables qui pullulent sur le marché du DTV. Alors certes, ce n’est peut-être pas du « grand » cinéma, au sens noble où l’on peut l’entendre habituellement, mais c’est du beau boulot, blindé d’idées folles, d’images délirantes, forcément bien bourrin et pour tout dire souvent assez hilarant : idéal pour passer un samedi soir en mode fun entre amis, bières et pizzas à volonté.

On notera par ailleurs qu’à plus de 73 ans, Danny Trejo semble toujours tenir la forme : après avoir tourné 21 films, séries TV et autres dessins animés en 2016, il en a déjà enquillé 29 pour l’année 2017, et son nom est déjà annoncé pour une douzaine d’autres en 2018.

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

C’est bien entendu Universal Pictures qui nous propose aujourd’hui de découvrir les nouvelles de Guerrero, le pistolero mort-vivant, dans Dead again in Tombstone. Et on ne pourra que rendre les armes devant un master de toute beauté, affichant des couleurs superbes, des contrastes denses et des noirs d’une belle profondeur. La définition est irréprochable et le piqué souvent très précis, même en basse lumière. Coté enceintes, comme toujours chez l’éditeur, seule la version originale est encodée en DTS-HD Master Audio 5.1, dans un mixage littéralement tonitruant, surtout dans la dernière demi-heure du film : le final nous réserve notamment quelques passages bien riches en basses, en gros surrounds et effets multi-directionnels à gogo. Un poil en retrait, la version française uniquement mixée en DTS 5.1 s’avère également très spectaculaire et immersive, mais fait naturellement montre de moins de finesse.

Dans la section suppléments, on trouvera, outre un commentaire audio enthousiaste et informatif de Roel Reiné (VOST), une sélection de scènes coupées sous la forme d’un montage musical, ainsi qu’une série de featurettes sur le tournage du film, permettant entre autres de découvrir le réalisateur sur le plateau, homme à tout faire se démenant comme un beau diable afin d’accompagner les acteurs de la façon la plus impliquée qui soit.

 

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