Test Blu-ray : Nightwatchmen, les gardiens de la nuit

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Nightwatchmen, les gardiens de la nuit

 
Russie : 2016
Titre original : Nochnye strazhi
Réalisateur : Emilis Velyvis
Scénario : Oleg Malovichko
Acteurs : Ivan Yankovskiy, Leonid Yarmolnik, Lyubov Aksyonova
Éditeur : M6 Vidéo
Durée : 1h37
Genre : Fantastique
Date de sortie DVD/BR : 27 septembre 2017

 

 

Pasha, jeune coursier âgé de dix huit ans, sauve Dana, une belle et mystérieuse jeune femme agressée par un groupe d’individus dotés d’une force prodigieuse. Précipité dans un tourbillon d’événements, Pasha va découvrir un monde parallèle souterrain où vivent des êtres démoniaques assoiffés de sang. La nuit tombée, les vampires sont parmi nous. La chasse ne fait que commencer…

 

 

Le film

[3,5/5]

Autant être clair d’entrée de jeu : avancer que nous n’avions pas les pires craintes à l’insertion du Blu-ray de Nightwatchmen, les gardiens de la nuit dans notre lecteur serait un mensonge éhonté. En effet, nos expériences récentes du « blockbuster » en provenance de Russie se sont soldées par une impression mi figue mi raisin : pour un Night watch réussi en 2004, des films tels que Battlestar rebellion (2008), Black lightning (2009) ou Guardians (2016) se sont succédé depuis sur les linéaires de nos revendeurs Blu-ray / DVD sans parvenir à nous convaincre : si ces films faisaient certes preuve d’une certaine ambition, il n’empêche qu’ils loupaient leur cible dans les grandes largeurs – mais avec les meilleures intentions du monde.

La surprise ressentie devant la découverte de Nightwatchmen, les gardiens de la nuit n’en sera finalement que plus grande, et d’autant plus agréable. Ainsi, si le récent Guardians se définissait comme la « réponse russe » au déferlement de films de super-héros américains qui inondent littéralement nos salles de cinéma, Nightwatchmen se veut quant à lui le fruit de plusieurs influences, les deux majeures étant bien sûr Men in black, pour la construction du récit faite autour de l’initiation du jeune héros au sein d’une institution secrète censée réguler la circulation de créatures de contes de fées au sein de la société russe, et Underworld, pour l’aspect « vampires » qui domine largement le récit. Il y a un peu de teen movie là-dedans également, avec des thématiques et des enjeux proches de sagas telles que Twilight, Hunger games ou Divergente.

Une fois tout cela posé, force est de constater que le récit imaginé par Oleg Malovichko et mis en scène par Emilis Velyvis se tient plutôt bien : les rebondissements sont nombreux, le rythme est excellemment tenu et on trouve au sein du récit quelques éléments typiquement russes, tels que cette obsession pour les métamorphes se changeant en animaux – on se souvient des hommes se changeant en ours dans Night watch et Guardians, dans Nightwatchmen, les gardiens de la nuit, un personnage se métamorphosera en un animal… assez inattendu. Mais ce qui étonnera le plus dans le film d’Emilis Velyvis, c’est bien sa réalisation, enlevée et folle, composant habilement avec ses limites budgétaires et proposant des prouesses de mise en scène et des placements de caméra que n’auraient pas renié des cinéastes tels que Jan Kounen ou Sam Raimi. Une excellente surprise pour un film finalement très fréquentable, pour peu que vous ne soyez pas allergique aux récits initiatiques typiquement « adolescents » !

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

M6 Vidéo fait très fort avec le Blu-ray de Nightwatchmen, les gardiens de la nuit, qui affiche un rendu Haute Définition de très haut niveau. On passera rapidement sur l’encodage 1080i du film, pour la simple raison que la durée du film sur le Blu-ray (1h37) est exactement la même que celle avancée par le site de référence IMDb. La définition et le piqué sont d’une précision incroyables, les couleurs affichent une vitalité extraordinaire, et le niveau de détail est assez époustouflant. Les scènes sombres ou en basse lumière ne sont pas en reste, le master proposé par l’éditeur ne souffrant d’aucune baisse de régime ; l’encodage étant au diapason, tout est fait pour découvrir le film dans les meilleures conditions possibles. Côté son, on savourera le métrage en DTS-HD Master Audio 5.1 soit en version française, soit en version anglaise. Curieusement, pas de VO russe à l’horizon : c’est dommage car aucune des deux versions n’est artistiquement très convaincante. Cela dit, on s’y habituera au bout de quelques minutes. Côté spatialisation, la première partie du film laisse la part belle aux ambiances, avec néanmoins quelques pics dynamiques inattendus et très surprenants. La seconde partie s’avère encore plus immersive et vraiment stressante, utilisant à bon escient la scène arrière pour renforcer les moments les plus spectaculaires : du beau travail acoustique.

En supplément du métrage, on pourra se plonger dans une longue série de huit featurettes en HD et VOST, d’une durée variant entre deux et quatre minutes, qui ont sans le moindre doute été tournées pour la promotion du film sur le Net. L’ensemble reste très consensuel mais donne tout de même quelques informations très intéressantes.

 

 

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