Test Blu-ray : Dans la souricière

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Dans la souricière

Etats-Unis : 1959
Titre original : The Trap
Réalisation : Norman Panama
Scénario : Richard Alan Simmons, Norman Panama
Acteurs : Richard Widmark, Lee J. Cobb, Tina Louise
Éditeur : Rimini Éditions
Durée : 1h24
Genre : Thriller, Drame, Western
Date de sortie cinéma : 11 septembre 1959
Date de sortie du combo BR/DVD : 20 janvier 2021

Ralph, un avocat, retourne voir sa famille habitant une petite ville du désert californien. Son père en est le shérif tandis que son autre fils l’assiste. Ce dernier, alcoolique, a épousé l’ancienne petite amie de son frère. Ces retrouvailles sont d’autant plus tendues que Ralph annonce l’arrivée en ville d’un chef mafieux en cavale qui déclencherait un bain de sang si les autorités locales ne le laissaient pas s’enfuir en avion vers le Mexique.

[4/5]

Le désert californien de la région de Barstow, avec ses « Joshua trees » si caractéristiques et une chaleur accablante. L’arrivée d’un homme à Tula, 1108 habitants, avec sa rue poussiéreuse, son hôtel, son saloon, son bureau du shérif. Pas de doute possible : nous sommes dans un western. Sauf que ce n’est pas à cheval que cet homme arrive, mais dans une de ces voitures si typiques de l’Amérique des années 50. Juste avant d’arriver à Tula, il est descendu d’une voiture qu’il partageait avec 3 autres hommes. L’un d’entre eux lui a donné 2 heures pour parvenir à ses fins et l’homme a pris le volant d’une voiture qui l’attendait et il est venu se garer devant le bureau du shérif. Parvenir à ses fins ? Ce but recherché, on va très vite découvrir de quoi il s’agit : l’homme entre dans le bureau du shérif, il s’appelle Ralph Anderson, il est avocat, il est originaire de Tula, il est le frère de Tipp Anderson, l’adjoint du shérif qu’il découvre cuvant une cuite carabinée au whiskey dans la cellule du bureau, il est aussi le fils du shérif, et cela fait 10 ans qu’il n’a vu ni l’un ni l’autre. Une affichette « Wanted » traine dans le bureau, elle concerne Victor Massonetti, 42 ans, recherché pour meurtre par le FBI, avec promesse de récompense à la clé : 15 000 dollars ! Ce Victor Massonetti est un chef mafieux, il cherche à s’enfuir en avion vers le Mexique et il a mijoté un plan avec ses comparses : Tula dispose d’un petit aéroport, son shérif peut fermer les yeux sur ce qui s’y passe, Ralph Anderson est le fils du shérif, Massonetti et sa bande, qui le connaissent en tant qu’avocat, ont décidé de l’utiliser pour faire comprendre à son père que Tula baignera dans un bain de sang s’il refuse de retirer de l’aéroport les hommes qui le surveillent.

Tout ce qui précède ne « divulgâche » que l’introduction, la mise en situation de Dans la souricière. Après avoir ajouté que Tipp est dorénavant marié avec Linda qui était la petite amie de Ralph avant son départ de Tula, on fermera la boite à informations pour vous laisser savourer le charme et le suspense de ce vrai faux western, de ce grand petit film. Vrai faux western ? Oui, les Chrysler, les Oldsmobile, les Chevrolet ont remplacé les chevaux, l’avion a remplacé le train, mais, cela mis à part, Dans la souricière a tous les ingrédients de nombreux westerns : une action se déroulant dans une région désertique de l’ouest des Etats-Unis, une petite ville qui risque de passer sous la coupe d’une bande de hors-la-loi prêts à tout, le chef de la bande qui est recherché par les autorités et qui cherche à fuir vers le Mexique, un adjoint du shérif alcoolique, une relation familiale compliquée, une histoire d’amour, … Grand petit film ? Petit film car réalisé par une compagnie indépendante pour un budget limité. Grand par le rythme nerveux qui ne se relâche jamais, par l’absence de gras superflu, par la tension qui habite ce film du début à la fin, par la direction d’acteur imposée par Norman Panama à des interprètes qui sont tou.te.s au sommet de leur art : Richard Widmark, Lee J. Cobb, Tina Louise. On notera que Daniel L. Fapp, le Directeur de la photographie, sera choisi 2 ans plus tard pour occuper le même poste dans West Side Story, puis, de nouveau 2 ans plus tard, dans La grande évasion.

Le Blu-ray

[4/5]

Pour commencer, un grand merci à Rimini Editions pour avoir décidé de mettre Dans la souricière, film rarement diffusé en France, à la disposition des cinéphiles français, à la fois en DVD et en Blu-ray, alors que, jusqu’à présent ce film n’avait été disponible qu’en VHS. A l’époque de sa sortie en salles, Dans la souricière était proposé dans 2 formats différents : en format standard 1.37:1 et en VistaVision, 1.96:1. Pour ce Blu-ray et ce DVD, le format est 1.78 : 1 (ou 16 / 9 si vous préférez), c’est-à-dire le format des écrans de télévision contemporains. L’image du Blu-ray, en HD 1080p, donne un excellent rendu de l’image et du Technicolor d’origine. A noter que, pour ce film, le consultant couleur Technicolor n’est autre que Richard Mueller, qui a travaillé sur 133 films de 1939 à 1965. Le son du Blu-ray est un mix DTS-HD mono, celui du DVD étant Dolby Digital mono. Dans les deux cas, le choix est offert entre VF et VO sous-titrée.

Un supplément de belle tenue accompagne le film, tant sur le DVD que sur le Blu-ray. Il s’agit d’une interview réalisée en octobre 2020 de l’historien du cinéma Laurent Aknin, d’une durée de 19 minutes au cours desquelles il commence par situer le film dans son époque, une époque charnière pour Hollywood, avec l’apparition de films qualifiés d’étranges, dont Dans la souricière fait partie, mi-film noir, mi-western. Sont ensuite présenté.e.s un résumé de la carrière de Norman Panama et une présentation détaillée de la carrière des principaux interprètes : Richard Widmark, Lee J. Cobb et Tina Louise.

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