The Monkey
États-Unis : 2025
Titre original : –
Réalisation : Osgood Perkins
Scénario : Osgood Perkins
Acteurs : Theo James, Christian Convery, Tatiana Maslany
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Durée : 1h38
Genre : Horreur, Comédie
Date de sortie cinéma : 19 février 2025
Date de sortie BR/4K : 12 juillet 2025
Lorsque Bill et Hal, des jumeaux, trouvent dans le grenier un vieux jouet ayant appartenu à leur père, une série de morts atroces commence à se produire autour d’eux…
Le film
[4/5]
L’année dernière, Osgood Perkins est enfin parvenu à se faire un (pré)nom dans le petit monde du cinéma d’horreur, avec l’étonnant Longlegs, succès-surprise aux États-Unis. S’il était dans la parfaite lignée de ses précédents films, le buzz autour du film et de ses mystérieuses bandes-annonces avait permis à Osgood Perkins d’inviter un large public à s’immerger dans son univers, empreint de mystère, de mal à l’état pur et d’humour très noir. Si son nouveau film est très différent du précédent en termes de tonalité générale, ces trois éléments sont à nouveau au cœur de The Monkey, adaptation très libre d’une nouvelle de Stephen King présente dans le recueil « Brume ».
Si l’atmosphère de la nouvelle de Stephen King était très sombre, Osgood Perkins fait sciemment le choix de s’écarter de la noirceur de ce court récit, qui s’avère certes toujours profondément marqué par la notion de deuil, mais qui développe, tout au long de son récit, un humour assez irrésistible. L’apparition dans la première séquence de The Monkey de l’acteur comique Adam Scott (Frangins malgré eux, Jamais entre amis, Krampus…) indique d’ailleurs clairement que l’ambiance est plutôt à la gaudriole macabre, ce que ne fera que confirmer le reste du film, qui met en scène un jouet « tueur » n’intervenant pas directement mais provoquant d’improbables accidents autour de lui.
De ce fait, on pourra clairement rapprocher The Monkey de la franchise Destination finale, qui a justement récemment été ressortie des cartons de New Line Cinema pour un sixième opus, Destination finale : Bloodlines, sorti quelques mois après le film d’Osgood Perkins. L’humour est néanmoins encore plus présent dans The Monkey que dans la série de films des années 2000 : les accidents provoqués par le singe mécanique au cœur du film sont en effet plus farfelus les uns que les autres, et sont souvent l’occasion d’effets gore totalement décomplexés, s’accompagnant de francs éclats de rire – peut-être parfois au peu crispés – de la part du spectateur.
Si le jeu de massacre que nous propose The Monkey fonctionne aussi bien, c’est évidemment grâce au talent de metteur en scène d’Osgood Perkins, qui n’a pas son pareil pour installer une atmosphère, et qui parvient tout au long du film à conserver l’intérêt du spectateur autour du singe mécanique, et du mystère qui l’entoure. Mais le film est également porté par le talent de ses acteurs, et notamment des deux frères jumeaux au cœur du métrage, interprétés par Christian Convery pour les scènes où ils sont adolescents, et par Theo James dans les scènes où ils sont adultes. On pourra également citer une poignée de seconds-rôles savoureux : on pense par exemple à Tatiana Maslany, que l’on avait découverte dans la peau de Miss Hulk dans la série la plus barrée produite par Marvel Studios, She-Hulk : Avocate. On notera également des apparitions d’Osgood Perkins lui-même, dans la peau de l’oncle échangiste Chip, et bien sûr d’Elijah Wood, qui incarne une espèce de délirant gourou expert en paternité.
Le Blu-ray 4K Ultra HD
[4,5/5]
Après avoir attiré un peu moins de 300.000 curieux dans les salles françaises et récolté 67 millions de dollars à l’international, The Monkey connaît aujourd’hui les joies d’une sortie au format Blu-ray 4K Ultra HD en France, sous les couleurs de Metropolitan Vidéo. Bien sûr, il s’agit d’un film récent, tourné en 4K, et il n’y aura donc quasiment rien à redire concernant le transfert 2160p que nous propose aujourd’hui l’éditeur, qui est, techniquement parlant, vraiment à la hauteur des attentes du consommateur. Il s’agit d’une présentation 4K parmi les plus naturelles et les plus impressionnantes que l’on puisse rêver de voir, avec un niveau de détail extrêmement précis et des couleurs épatantes, bénéficiant de l’apport de la technologie HDR10. Les textures sont superbes, les contrastes très fins et la technologie HDR enrichit les scènes aux colorations les plus vives, et notamment les rouges. Côté son, le film bénéficie de deux mixages DTS-HD Master Audio 5.1 : dans les deux cas, ils s’avèrent tout à fait efficaces, avec une spatialisation fine, bien pensée et très spectaculaire dans les passages de flippe teintés de comédie.
Dans la section suppléments, on trouvera tout d’abord trois courtes featurettes, se concentrant sur l’humour et le gore (3 minutes), le casting du film (4 minutes) et le double-rôle de Hal et Bill (3 minutes). Les trois sujets donnent largement la parole à Osgood Perkins ainsi qu’à ses acteurs. On terminera enfin avec un teaser et une bande-annonce du film. Avis aux collectionneurs : on notera par ailleurs que le Blu-ray 4K Ultra HD de The Monkey édité par Metropolitan est présenté dans un superbe SteelBook aux couleurs du film.