Test Blu-ray 4K Ultra-HD : Godzilla – Édition Collector

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Godzilla – Édition Collector

États-Unis : 2014
Titre original : –
Réalisateur : Gareth Edwards
Scénario : Max Borenstein
Acteurs : Aaron Taylor-Johnson, Bryan Cranston, Ken Watanabe
Éditeur : Warner Bros.
Durée : 2h03
Genre : Science fiction, Action, Aventure
Date de sortie cinéma : 14 mai 2014
Date de sortie DVD/BR : 26 mai 2021

En 1999, la centrale nucléaire de Janjira fut mystérieusement détruite, entraînant de nombreuses pertes dont l’épouse et collègue du superviseur Joe Brody. Des années plus tard, Brody fait équipe avec son fils, officier de la Navy, sur les lieux mêmes de la catastrophe, afin de découvrir la vérité sur cet accident. Ils sont alors témoins du réveil de terribles menaces contre l’Humanité, menaces que seul la non moins terrible créature Godzilla pourrait contrer…

Le film

[4/5]

Pour sa deuxième apparition sur les grands écrans américains, le kaiju préféré des japonais avait fait forte impression en 2014. Pourtant, le pari était de taille : qu’est-ce que Godzilla pourrait-il apporter de nouveau à une franchise comportant déjà une trentaine de film japonais et un nanar américain ? Alors que l’on pensait avoir tout vu et tout entendu sur le monstre, cette nouvelle occurrence prenant place dans l’univers de la grosse bêbête atomique a cependant bien réussi à repousser le champ des possibles.

La réussite est telle que ce Godzilla cuvée 2014 est aujourd’hui régulièrement considéré comme un classique dans son genre. Le succès du film de Gareth Edwards a par ailleurs donné naissance à un nouvel univers cinématographique « étendu », le MonsterVerse, composé de films regroupant plusieurs monstres célèbres du cinéma, produits par Legendary Pictures en partenariat avec la Tōhō.

Avec le recul, on ne peut que reconnaître que le film résiste plutôt bien à l’épreuve du temps, tout en supportant sans trop de difficultés des visionnages répétés. Bien sûr, il s’agit d’un énorme film, conçu pour un public moderne, dont les peurs profondes ont changé. Né des plaies d’un Japon ravagé par les bombes nucléaires lâchées sur Hiroshima et Nagasaki, le Gojira de 1954 incarnait le péril atomique. Parce qu’il parvient d’une façon extrêmement spectaculaire à jouer sur les peurs profondes ancrées dans le cœur du public post-11 septembre, il semble que ce nouveau Godzilla ait su retrouver l’essence de la franchise : celle de la terreur, pure, sourde et aveugle.

Tout le film de Gareth Edwards est construit sur un crescendo dans la panique, emportant littéralement tout sur son passage. Oubliez la poésie développée par les premiers films d’Inoshirô Honda, avec leurs monstres caoutchouteux détruisant des villes miniatures : ce Godzilla-là nous propose un grand spectacle, de bruit, de fureur et de chaos. Le film renoue donc avec une certaine délectation avec la volonté des premiers films de la franchise de plonger le spectateur au cœur d’un véritable cauchemar : les moyens de 2014 lui permettent simplement de le faire à très grande échelle, et avec un style plus immersif que jamais.

Parce que oui, ce Godzilla version 2014 est sans aucun doute possible le plus impressionnant et le plus immersif qui nous ait été donné de découvrir depuis les débuts de la franchise – pas forcément grâce à ses scènes de destruction massive, mais surtout parce qu’il parvient à trouver et à conserver l’équilibre entre le blockbuster estival typique et une approche « cinématographique » à la fois compétente et passionnée de la part de Gareth Edwards, qui, au final, donne à voir au public tout ce à quoi il s’attendait, mais aussi ce à quoi il ne s’attendait pas forcément.

Ainsi, et alors même que le film prend le parti de se centrer sur une classique et prévisible histoire de famille séparée par le désastre, Gareth Edwards parvient néanmoins à développer une intensité palpable durant la première moitié, qui explose absolument dans la seconde, même si l’action est souvent vue à partir de plans en vue subjective (la mode était alors à la 3D), comme à travers la fenêtre d’autobus scolaire ou via les yeux d’un parachutiste, ou au loin alors que des monstres se battent presque silencieusement tandis que d’autres actions impliquant des personnages humains se déroulent au premier plan. La montée progressive de la tension se fait presque naturellement, et en l’espace de deux heures, c’est tout l’enfer qui se déchaîne.

Huit ans plus tard, cette cuvée Godzilla 2014 s’avère toujours aussi bluffante du strict point de vue de la mise en scène et des effets spéciaux. A condition bien sûr de se laisser porter par l’énergie dévastatrice du film, le pari de Gareth Edwards est bel et bien rempli : on en sort effectivement lessivé, presque physiquement éprouvé par une dernière demie-heure en forme de plongée en apnée au cœur du chaos et de la peur. Costaud.

Le Blu-ray 4K Ultra-HD

[4,5/5]

Alors qu’une sortie de Godzilla vs. Kong se profile tout doucement à l’horizon, la branche française de Warner Bros. nous propose aujourd’hui de retrouver le Godzilla de Gareth Edwards dans un superbe coffret « Édition Collector » contenant à la fois le Blu-ray 4K Ultra HD du film, mais également le Blu-ray et une poignée de Goodies.

On ne va pas vous faire languir plus longtemps : la redécouverte de Godzilla en 4K change considérablement l’expérience que vous pourrez avoir du film, en particulier si vous ne l’avez pas découvert en salles. L’apparence générale du film s’en trouve extrêmement modifiée, et la profusion d’informations à l’écran donne presque un nouvel équilibre à de nombreuses scènes – il s’agit d’une toute nouvelle expérience en termes d’image et de son, ce qui est vraiment d’autant plus remarquable que Godzilla est un film visuellement très sombre. Heureusement, le Blu-ray 4K Ultra HD du film s’attelle avec un certain brio à corriger les couleurs, la luminosité et les contrastes de l’ensemble qui, et notamment grâce à l’amélioration du HDR10, retrouve ici toute sa lisibilité durant les scènes-clés, d’une façon tellement spectaculaire qu’elle tend vraiment à faciliter encore d’avantage l’immersion du spectateur au cœur du film. Une puissante mise à niveau visuelle donc, qui s’accompagnera d’un gros son toujours aussi destructeur.

Du côté des enceintes, la VO est proposée dans un nouveau mixage Dolby Atmos, qui sera décodé au format Dolby TrueHD 7.1 si votre ampli n’est pas compatible. Ce dernier s’avère extrêmement impressionnant, et tellement puissant que vos voisins risquent bien de penser que vous êtes en train de tout détruire à votre domicile. Cependant, si vos voisins sont sourds – ou tout simplement si vous avez envie de les faire chier – l’immersion proposée par cette formidable piste Atmos est absolue, avec des effets dans tous les coins et un rendu acoustique plus-enveloppant-tu-meurs. Concernant la VF encodée en DTS-HD Master Audio 7.1, il n’y a rien à redire, c’est tout simplement exceptionnel. La scène audio fourmille de détails et d’effets en tous genres, autour du spectateur, au-dessus, en-dessous… Les basses font littéralement trembler les murs, l’immersion est totale et vraiment bluffante. Le disque de démo par excellence.

Le coffret Godzilla « Édition Collector » contient :

– L’Ultra HD 4K Blu-ray du film (en HDR)

– Le Blu-ray du film (VF/VOST DTS-HD Master Audio 7.1)

– Un livret collector

– Six Artcards exclusives

– Un poster recto/verso

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