Nowhere Boy

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Nowhere Boy

Nowhere BoyNowhere Boy

GB : 2009
Titre original : Nowhere Boy
Réalisateur : Sam Taylor-Wood
Scénario : D’après l’œuvre de Julia Baird
Acteurs : Aaron Johnson, Kristin Scott Thomas, Anne-Marie Duff
Production : Mars Distribution
Durée : 1h38
Genre : Drame, Biopic
Date de sortie : 8 décembre 2010

Réalisation : [rating:3.0]
Scénario :      [rating:2.5]
Acteurs :       [rating:3.5]
Musique :      [rating:4.0]
Globale :        [rating:3.0]
[five-star-rating]

Nowhere Boy est le premier film de la britannique Sam Taylor-Wood qui a réalisé 2 courts-métrages remarqués (Destricted, Love You More). C’est la première fois qu’un biopic sur John Lennon est porté à l’écran, et présenter enfin la vie de cette icône est une idée très séduisante.

Synopsis : John Lennon a grandi dans une famille pleine de secrets. Elevé par sa tante Mimi, il retrouve à l’adolescence sa mère, Julia. Arrivé en âge de comprendre le mystère qui a déchiré ces deux sœurs, John veut réconcilier sa famille. Une paix fragile s’installe, aussitôt ruinée par une tragédie. Mais sa mère a légué à John un don précieux : la musique. Un jeune homme tourmenté trouve enfin sa voie.

Nowhere Boy

Une belle reconstitution

Dès le début de Nowhere Boy, on plonge avec plaisir dans le Liverpool d’après-guerre. On reconnaît la patte de Sam Taylor-Wood qui, avant de se lancer dans le cinéma, était une très grande photographe plasticienne. Les images sont parfaites et la photographie soignée. Malgré cela, on a du mal à entrer dans la peau de John Lennon et, même si Aaron Johnson (repéré dans Kick-Ass) est très bon, on n’arrive jamais vraiment à nous faire voir en lui un quelconque morceau de l’icône des Beatles.

Le scénario révèle de nombreuses informations sur l’adolescence de Lennon pas forcément connues du grand public, notamment les raisons qui l’ont fait devenir cette star mondiale. L’intrigue est focalisée sur les relations de John Lennon avec les premières femmes de sa vie : sa mère, sa tante, ses premières aventures. Un choix intéressant de la part de Matt Greenhalgh (à qui l’on doit l’excellent scénario de Control) mais qui ne réussit jamais à emballer le spectateur. Cette histoire fade manque cruellement d’une touche de passion. Dommage, car la relation avec sa mère est intéressante et parvenait presque à nous emballer vraiment.

Sam Taylor-Wood nous livre un film trop académique

Des scènes sont pourtant excellentes, à l’instar de la rencontre entre John Lennon et Paul McCartney, ou encore certains passages expliquant l’arrivée du Rock’n Roll dans la ville de Liverpool. Malheureusement, ce sujet est trop présent et la réalisatrice n’arrive jamais à s’en détacher pour montrer un film vraiment personnel sur Lennon. La mise en scène trop académique est la grande déception de ce film. On attendait mieux de la part de Sam Taylor-Wood qui nous avait présenté de belles idées lors de ses deux premiers courts-métrages.

Nowhere Boy

Par ailleurs, le casting est bon. Aaron Johnson, qui endosse le rôle de John Lennon, ne fait pas de fausse note même s’il ne nous fait pas penser à Lennon. Kristin Scott Thomas est bien au-dessus du casting dans le personnage de la tante de l’adolescent, une femme difficile à cerner au départ mais qui se révélera être un pilier fondamental dans la construction du jeune homme. Enfin Anne-Marie Duff qui joue la mère de Lennon est convaincante. Une fille de joie incontrôlable qui semble bien perdue dans sa vie tourmentée.

Résumé :

Nowhere Boy est un biopic sur la vie de l’une des plus grandes personnalités du XXème siècle, mais il n’atteint jamais les espérances du spectateur. Trop classique, pas assez prenant et artistique. On attendait mieux de la part de la réalisatrice Sam Taylor-Wood.

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