53e Festival de Télévision de Monte-Carlo – 1er jour : Crossing Lines

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Le festival télé de Monte-Carlo a fermé ses portes jeudi dernier. Pendant 4 jours, il a célébré les stars du petit écran au rythme du glamour et de la bonne humeur. Tables rondes et conférences se sont ainsi succédés à un rythme parfois effréné mais nous ont permis de découvrir des acteurs souvent drôles et toujours lucides par rapport à leur métier.

Lundi 10 juin, premier jour du festival pour nous, a été consacré à des conférences. Celle de Crossing Lines, série internationale qui sera diffusée à l’automne sur TF1, a débuté notre journée.

Marc Lavoine, Gabriella Pession, Tom Wlaschiha (Games Of Thrones), Donald Sutherland (Dirty Sexy Money, Commander In Chief) côté acteurs et Edward Allen Bernero (Esprits Criminels), scénariste, et Rola Bauer (The Pillars Of The Earth), producteur, nous ont raconté leur expérience sur cette série.

Crossing lines

La bande-annonce est diffusée en anglais, la série va-t-elle en faire de même ?

Rola Bauer : Non, en Europe la série sera doublée mais nous avons tourné en anglais car c’était le meilleur moyen pour que chacun garde son accent tout en parlant la même langue. Dans le scénario il y avait un français, un irlandais, un polonais et il était important pour nous qu’ils gardent leur accent naturel afin de renforcer la crédibilité de cette enquête internationale.

Donald Sutherland : j’ai vu la version française et la différence au niveau des accents n’a pas été conservée. En tous cas, la jeune fille qui me double n’a pas d’accent ! (rires)

La série rassemble des acteurs d’origines et d’horizons différents, cela a t-il été source de problèmes sur le tournage ?

Edward Bernero : pas du tout ! On n’a jamais eu le moindre problème. Pourtant nous étions souvent en déplacement – nous avons tourné à Prague et beaucoup en France – et nous trainions beaucoup ensemble en dehors du tournage. Sans même y penser, ça s’est fait très naturellement. Ce qui était décontenançant pour les acteurs, en revanche, c’était d’avoir un nouveau réalisateur à chaque épisode. C’est une méthode très américaine et ça a surpris certains d’entre eux.

Peut-on s’attendre à quelques scènes tournées ici à Monaco ?

Edward Bernero : pas dans la première saison mais dans la seconde certainement ! Nous en avons parlé hier soir avec le prince (la série a été diffusée  en avant-première à la cérémonie d’ouverture du festival en la présence de SAS Albert de Monaco) et il était particulièrement enjoué par cette idée.

Pourquoi s’être tournée vers l’Europe ?

Rola Bauer : tout est parti du constat qu’en Europe, un criminel peut voyager de pays en pays sans être trop inquiété. Il y a un certain danger, peu évoqué par rapport aux questions économiques qui, elles, sont sur le devant de la scène. On a senti qu’il y avait une idée à creuser et nous en avons parlé à Ed pour voir si cette perspective européenne lui plaisait. Quand il nous a répondu que oui, nous ne l’avons pas crû mais il finalement a écrit l’histoire assez rapidement !

Edward Bernero : en fait je pensais à une série de ce genre depuis quelques temps déjà. Le FBI aux États-Unis a été créé car les frontières étaient un obstacle pour la police. Nous avons donc dû créer une police fédérale. Et l’Europe en est aujourd’hui au même point. La police de chaque pays voit leurs pouvoirs s’arrêter aux confins de leur pauys. Donc je pense qu’à terme l’équivalent de notre FBI devra être créer chez vous.

crossing lines 2

L’épisode diffusé hier soir durait 2h , était-ce une volonté de vous adapter au format français ?

Rola Bauer : non pas du tout. Ce format plus long que les 42min américaines nous ont permis d’approfondir l’histoire et les personnages, ce qui nous semblait essentiel. Nous voulions faire plus long !

Edward Bernero : cela fait 17 ans que j’écris et produits des séries policières et je crois que le format de 42 min est en train de disparaître. C’est beaucoup trop court et on en vient à deviner les choses au lieu de les montrer. Je voulais également coller à une certaine réalité, montrer que le vrai travail des policiers ne se fait pas toujours rapidement.

Gabriella et Tom, on vous a peu vus dans les épisodes diffusés hier, vos personnages vont-ils être développés dans le futur ?

Tom Wlaschiha : moi non, c’était la dernière fois que vous me voyiez! (rires).

Edward Bernero : Exactement ! (rires)

Tom Wlaschiha : mon personnage va de toute évidence être développé dans les prochains épisodes. Mais quand on a 6 ou 7 personnages principaux, c’est toujours difficile de raconter les histoires de chacun dès le début.

Gabriella Pession : Certains épisodes vont se concentrer sur des personnages en particulier, ce qui permet de ne pas toujours voir les mêmes visages et de créer une attente pour les téléspectateurs qui veulent en savoir plus sur nos personnages.

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Vous avez tourné pendant une longue période en dehors des USA, quelles ont été vos impressions ?

Edward Bernero : tourner à l’étranger a été mon intention depuis le début. Nous avons tourné à Paris, à Marseille mais le plus gros de la série s’est filmé à Prague. Je n’étais jamais allé dans aucune de ces villes et franchement tout s’est très bien passé. Au risque de paraître horriblement cliché, je n’arrive pas à penser à un quelconque problème que nous ayons rencontré. Toute le monde a été formidable : l’équipe du tournage, les acteurs…on s’est amusés !

Gabriella Pession : je voulais rajouter qu’en tant qu’acteur, la série est l’occasion de parler anglais avec un accent et d’être accepté malgré tout sur le marché américain. Trop souvent, les studios américains pensent qu’avoir un accent est un problème, j’espère que Crossing Lines va leur prouver le contraire et peut être nous ouvrir des portes pour tourner aux États-Unis.

Edward Bernero : je me rappelle qu’au début les acteurs venaient me voir en me demandant : « Mon accent n’est pas trop fort, je peux l’atténuer si tu veux.  » Et je leur répondais, que leur accent, leurs origines étaient ce qui faisait la force de la série.

Pourquoi avoir choisi un français en tant que leader de l’équipe ?

Edward Bernero : dès le début, je l’avais pensé ainsi. J’ai toujours imaginé cet américain qui suite à un problème physique ne pourrait pas utiliser d’arme à feu. Je trouvais ça intéressant car ce qui définit un policier américain c’est son arme, il tire tout le temps ! Puis je voulais l’associer à un homme qui aurait subi un traumatisme psychologique. Et j’ai toujours pensé à un français pour jouer ce personnage.

Découvrez la bande annonce de Crossing Lines :

[youtube]http://www.youtube.com/watch?v=OXcAL93SVBs[/youtube]

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