Au Festival de Gardanne, la journée de mardi 30 octobre proposait une avant-première : Oliver Sherman, un film canadien qui va sortir dans une semaine, le mercredi 7 novembre. Dès les premières images du film, on comprend qu’Oliver Sherman fait partie de ces films qui, sans aucun artifice, très simplement, arrivent à créer une tension intense dont on sait qu’elle ne va pas nous lâcher : un homme aux cheveux courts, vu de dos, qui débarque au milieu de nulle part, sous un ciel couvert de nuages. C’est à pied qu’il va rejoindre une maison totalement isolée dans une campagne d’une grande monotonie. L’homme aux cheveux courts, c’est Oliver Sherman, à moins que ce ne soit Sherman Oliver, un « vétéran » d’une guerre qui souffre des séquelles d’une blessure à la tête et à qui le retour à la vie civile n’a pas redonné le sens des réalités. La maison dans la campagne, c’est celle qu’habitent Franklin, qui a sauvé la vie de Sherman le jour où il a été blessé, Irene, son épouse, et leurs 2 enfants. C’est entre ces 3 personnages et dans cette maison que tout va se jouer, même si, bien sûr, d’autres personnages et d’autres lieux apparaissent dans le film. Adapté d’une nouvelle de Rachel Ingalls, Oliver Sherman est le premier film de Ryan Redford. Les acteurs ne sont pas des stars mais ils ne nous sont pas inconnus pour autant : ils ont tous les trois joué dans de nombreuses séries américaines ou canadiennes et interprété des seconds rôles dans des films de cinéma. C’est ainsi que Garret Dillahunt, remarquable interprète de Sherman, joue le rôle de Jesse dans Looper qui sort aujourd’hui. Au sujet de Garret Dillahunt, on ne peut s’empêcher de penser à ce que Jack Nicholson aurait fait du rôle, inquiétant, de Sherman. Cette comparaison tourne totalement à l’avantage de Garret Dillahunt, dont la sobriété impressionne beaucoup plus que le côté souvent trop chargé du jeu de Nicholson. En tout cas, jusqu’à la fin, le spectateur est happé par le film et se demande comment Oliver Sherman va se terminer. Beau travail !
Derniers articles
Test Blu-ray : Rêves sanglants
Présenté au Festival d’Avoriaz en 1983, puis distribué dans quelques salles, Rêves sanglants a par la suite bénéficié d’une sortie au format VHS, sous les couleurs de CIC Vidéo, avant de retomber complètement dans l’oubli.
Test DVD : Vermiglio ou la mariée des montagnes
Grand Prix du Jury à la Mostra de Venise, en septembre 2024, "Vermiglio ou la mariée des montagnes" est un film riche de plein de petits riens, un film à la vision duquel on ne s’ennuie jamais, un film riche en émotion mais qui ne verse jamais dans le pathos.
Test Blu-ray 4K Ultra HD : Fallout – Saison 1
Fallout est bien plus qu’une simple série post-apocalyptique : il s’agit d’un élégant mélange de western steampunk, d'humour noir et de survivalisme brutal, le tout enveloppé dans une enveloppe rétro-futuriste rafraîchissante évoquant l’Amérique des années 50/60.
Test Blu-ray 4K Ultra HD : The Monkey
Si l’atmosphère de la nouvelle de Stephen King était très sombre, The Monkey s’écarte de la noirceur de ce court récit, qui s’avère certes toujours profondément marqué par la notion de deuil, mais qui développe, tout au long de son récit, un humour assez irrésistible.
Les sorties du 9 juillet 2025
Le vieux constat qu'il ne se passe rien, ni dans le monde, ni au cinéma, pendant le creux de l'été, entre les deux jours fériés du 14 juillet et du 15 août, risque heureusement de ne pas être tout à fait vrai cette année.