Elektra

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Elektra, photo du film

Elektra, l'affiche du filmElektra

USA : 2004
Titre original : Elektra
Réalisateur : Rob Bowman
Scénario : Zak Penn
Acteurs : Jennifer Garner, Terence Stamp, Will Yun Lee
Distribution : Twentieth Century Fox France
Durée : 1h 30min
Genre : Action, Fantastique
Date de sortie : 9 mars 2005

Globale : [rating:1][five-star-rating]

Vous avez trouvé Daredevil mal fichu, The Punisher extrêmement soft, Les 4 Fantastiques sacrément débile et X-Men 3 incroyablement raté, vous n’êtes pas au bout de vos surprises tant Elektra va en remettre une couche dans le ratage de comics Marvel pour le ciné.

Synopsis : Elektra, la tueuse légendaire, a pour mission de liquider ses nouveaux voisins, Mark Miller et sa fille Abby, que poursuit la puissante et maléfique organisation « La Main ». Mais impulsivement, la belle se retourne contre ses commanditaires et décide de sauver ses proies…

Elektra, photo du film

Deux ans seulement après le semi-fiasco de Daredevil, voici que les studios Marvel décident de redorer le blason de cette chère Elektra, massacrée dans le film de Mark Steven Johnson, à travers un spin-off tiré du comics de Frank Miller et censée d’être plus fidèle au personnage original. Pensez-vous…

Des scénaristes très imaginatifs (ou pas)

Plus désireux de s’en mettre plein les fouilles avec l’exploitation d’un protagoniste sexy que de concrètement donner vie à la majestueuse saga créée par Miller, Marvel s’enfonce de plus belle dans la médiocrité et nous libre l’un des plus gros ratages en matière d’adaptation de comics au cinéma. Pour se faire, on nous leurre avec de l’action, des effets spéciaux et le retour du costume rouge originel tandis que les scénaristes nous offrent un gros patchwork de n’importe quoi, prenant plein de personnages issus des comics et les mélangeant n’importe comment pour rassasier les adolescents fans de freaks aux pouvoirs spéciaux. Derrière la caméra, le yes-man Rob Bowman (Le Règne du Feu) parvient sans peine à pondre un produit digeste bourré de plans léchés et de ralentis aguicheurs, se souciant peu des séquences qu’il enchaîne. D’un point de vue technique, on peut dire que le film est réussi.

Devant la caméra en revanche, c’est la catastrophe. Liée par contrat, la fadasse Jennifer Garner dut se résigner à réendosser le costume de la guerrière grecque, jouant de nouveau pathétiquement un personnage sans ni charme ni conviction. Ressuscitée par une organisation japonaise grâce à de la magie ancestrale, Elektra est devenue un assassin professionnel qui va s’amouracher de ses deux dernières cibles : un père et sa fille. Elle va donc défendre ses victimes des griffes de l’organisation qui l’a employé, cette dernière envoyant pour cela une horde de super-vilains aux pouvoirs divers comme un colosse invincible, un chaman aux tatouages animaliers pouvant prendre vie ou encore une tueuse mortelle flétrissant tout sur son passage. Le film délaisse donc le côté un tant soit peu réaliste de Daredevil pour accueillir une bonne grosse dose de fantastique sans aucune raison logique.

Elektra, photo du film

Y a un peu plus, je laisse ?

Autour de ce scénario aussi abracadabrantesque qu’insignifiant se dresse une galerie de mauvais acteurs sélectionnés sur le tas, servant de seconds rôles peu mémorables à une fresque grandguignolesque à peine assumée. D’un côté, le toujours aussi imposant Terence Stamp et sa classe incommensurable campant ici Stick, le maître de Matt Murdock/Daredevil dans le comics devenant pour l’occasion celui d’Elektra. De l’autre, les cinq méga méchants qui marchent au ralenti et dont la présence à l’écran frôle le caméo : Will Yun Lee (Meurs un autre jour) interprète mollement le ninja ultra-rapide Kirigi alors terrifiant dans le comics, la sexy Natassia Malthe rentre, elle, dans la peau putride de Typhoid Mary (un massacre du personnage) et trois autres inconnus dont on se fiche éperdument.

Bad guys atypiques à la personnalité bien changée pour en mettre plein la vue à un spectateur bien entendu ignorant du comics de base, cette jolie galerie enfonce le clou quant à l’irrespect du travail de Miller et nous assène de séquences de bastons aussi élégantes que bien trop courtes. Bowman filme donc un nanar à moitié ennuyeux où ça blablate, ça menace, ça déblatère des propos philosophiques d’un autre monde, ça s’envoie quelques coups de tatanes et où ça joue surtout extrêmement mal, véritable point négatif du long-métrage, s’ajoutant donc à une crédibilité zéro, un scénario ringard et un intérêt partant peu à peu en fumée… Elektra est bien la preuve que les studios Marvel peuvent se planter plus souvent qu’on ne le pense.

Résumé

Après un début prometteur, le long-métrage s’enfonce dans le n’importe quoi aux airs de déjà-vu, nous faisant amèrement regretter le au préalable pas terrible Daredevil. Les fans du comics rageront tandis que les ados en manque de combats chorégraphiés se régaleront le temps de quelques minutes. Les amateurs de bons films, eux, se priveront sans rechigner de ce nanar désespérant.

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