Décès de l’actrice Christine Kaufmann

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L’actrice allemande Christine Kaufmann est décédée la nuit dernière à Munich d’une leucémie. Elle était âgée de 72 ans. Propulsée dès son enfance sur la scène du cinéma allemand d’après-guerre, Kaufmann fait partie des rares vedettes germaniques qui ont connu une certaine notoriété à Hollywood, où elle a joué dans des films comme Ville sans pitié et Taras Bulba. Après son divorce de l’acteur Tony Curtis, elle retourne en Allemagne où elle participe entre autres aux films de Werner Schroeter et de Rainer Werner Fassbinder, avant d’apparaître principalement à la télévision et commercialiser ses produits de beauté.

Christine Kaufmann devient une vedette enfant du cinéma populaire allemand des années 1950 dès son quatrième film, La Fillette aux roses de Harald Reinl. Jusqu’à la fin de la décennie, elle incarne le rôle principal dans d’autres succès du cinéma allemand de l’époque, tels que L’Ange silencieux et Quatre petits orphelins de Harald Reinl, ainsi que Veuf avec cinq filles de Erich Engels, Jeunes filles en uniforme de Geza von Radvanyi, La Famille Engel de Alfred Lehner, Folies à Hambourg de Wolfgang Becker et Le Dernier piéton de Wilhelm Thiele. Dès 1959, elle essaye d’accroître sa renommée internationale en apparaissant également dans des productions italiennes, dont les plus connues restent Les Derniers jours de Pompéi de Mario Bonnard aux côtés de Steve Reeves et Un nommé La Rocca, le premier film de Jean Becker avec Jean-Paul Belmondo.

En 1961, Christine Kaufmann fait sensation dans son premier film américain, Ville sans pitié de Gottfried Reinhardt aux côtés de Kirk Douglas, qui lui vaut le Golden Globe du Meilleur espoir féminin. Elle enchaîne rapidement sur Taras Bulba de J. Lee Thompson avec Yul Brynner et Tony Curtis, Tunnel 28 de Robert Siodmak avec Don Murray et La Mariée a du chien de Michael Anderson, toujours avec Tony Curtis. Son mariage hautement médiatisé avec Tony Curtis – son premier sur quatre et le deuxième sur six pour son mari – se terminera par un divorce au bout de quatre ans.

Kaufmann rentre alors en Allemagne et restera absente des écrans pendant quelques années, avant de faire son retour timide dans Murders in the Rue Morgue de Gordon Hessler, La Mort de Maria Malibran, Willow Springs, Flocons d’or et Le Jour des idiots de Werner Schroeter, ainsi que trois films avec le réalisateur allemand le plus prestigieux de l’époque Rainer Werner Fassbinder : Le Monde sur le fil, Lili Marleen et Lola Une femme allemande. Par la suite, elle travaille surtout pour la télévision, malgré de rares détours par le cinéma à travers Les Folles années 50 de Peter Zadek, La Balançoire et Bagdad Café de Percy Adlon et Un dieu rebelle de Peter Fleischmann.

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