Cycle « Huis clos » sur LaCinetek en mars 2021

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L’Ange exterminateur © 1962 Angel Corona / Producciones Gustavo Alatriste / Tamasa Distribution Tous droits réservés

Bientôt, dans quelques jours, cela fera un an que nos vies sont rythmées par la pandémie du coronavirus. Un an qui a rimé surtout pour la plupart d’entre nous avec une privation plus ou moins prononcée des libertés de circulation physique, voire mentale. Afin de sublimer en quelque sorte cet état d’esprit éprouvant, LaCinetek nous a concocté une liste de films sur le huis clos. Pendant les quatre prochaines semaines, jusqu’au vendredi 9 avril inclus, ce merveilleux service de vidéo en ligne français, jamais à court d’idées et de films pertinents, nous emmène donc au fil de son cycle mensuel sur des voies d’évasion filmiques, tant concrètes que mentales.

Au risque de nous répéter, il ne devrait guère y avoir de raison financière de ne pas succomber à l’offre si alléchante de LaCinetek, proposée depuis deux ans et demi déjà pour la modique somme de moins de trois euros par mois. A moins que vous ne vouliez vraiment plus rien rater des sélections de la plateforme créée par Pascale Ferran, Laurent Cantet et Cédric Klapisch. Dans ce cas-là, trente euros d’investissement suffiront afin de bénéficier d’au moins 120 films en accès illimité mensuel, toujours choisis selon les critères d’exigence sans faille de LaCinetek.

Le Bateau © 1981 Karlheinz Vogelmann / Bavaria Film / Neue Constantin Film / Warner Bros. France Tous droits réservés

Si l’actualité n’en décide pas autrement, on aura certainement droit la semaine prochaine à toutes sortes de rappels du triste premier anniversaire du confinement en mars 2020. Entre couvre-feu et autres restrictions de circulation, l’enfermement est depuis devenu l’état d’esprit dominant sous forme de chape de plomb mondiale. Nulle part où aller, nul endroit vers lequel s’évader pour faire abstraction ne serait-ce que quelques heures de la morosité ambiante. Eh oui, c’est aussi dans des moments comme celui-là que le cinéma nous manque cruellement. Heureusement, LaCinetek a trouvé la bonne formule pour mélanger l’évident – le classique Un jour sans fin de Harold Ramis, qui n’aura jamais été plus prémonitoire qu’en période de pandémie – et le plus étonnant, comme Thérèse de Alain Cavalier et sa quête épurée de la liberté spirituelle.

Dans pratiquement tous les films sélectionnés, qui couvrent tout de même 65 ans de cinéma, depuis le cinéma français et américain jusqu’à de rares intrus mexicains et allemands, il est question de cette recherche si précieuse d’affranchissement des contraintes qui nous étouffent. Celles du sous-marin dans le techniquement brillant Le Bateau de Wolfgang Petersen par exemple, ainsi que la prison chez Robert Bresson, l’asile psychiatrique chez Samuel Fuller ou bien un appartement exigu encerclé par la police chez Marcel Carné. Et même dans un film aussi académique que L’Éveil de Penny Marshall, le plus beau des cadeaux fait à la fois au spectateur et aux personnages pris au piège d’une maladie les gardant à l’écart de la vie, ce sont ces quelques moments de grâce où, soudainement, un retour à l’existence normale devient envisageable. On a tellement hâte d’y être, nous aussi !

L’Éveil © 1990 Louis Goldman / Parkes-Lasker Productions / Sony Pictures Releasing France Tous droits réservés

La sélection « Huis clos » du mois de mars 2021

L’Ange exterminateur (Mexique / 1962) de Luis Buñuel, avec Silvia Pinal et Jacqueline Andere

Le Bateau (Allemagne / 1981) de Wolfgang Petersen, avec Jürgen Prochnow et Herbert Grönemeyer

L’Éveil (États-Unis / 1990) de Penny Marshall, avec Robert De Niro et Robin Williams

L’Homme à la valise (France / 1984) de Chantal Akerman, avec Jeffrey Kime et Chantal Akerman

Innocence (France / 2004) de Lucile Hadzihalilovic, avec Marion Cotillard et Hélène De Fougerolles

Shock Corridor © 1963 Allied Artists Pictures Tous droits réservés

Le Jour se lève (France / 1939) de Marcel Carné, avec Jean Gabin et Jules Berry

Shock Corridor (États-Unis / 1963) de Samuel Fuller, avec Peter Breck et Constance Towers

Thérèse (France / 1986) de Alain Cavalier, avec Catherine Mouchet et Hélène Alexandridis, Prix du jury au Festival de Cannes en 1986 & six César dont ceux du Meilleur Film et du Meilleur réalisateur en 1987

Un condamné à mort s’est échappé (France / 1956) de Robert Bresson, avec François Leterrier et Charles Le Clainche, Prix de la mise en scène au Festival de Cannes en 1957

Un jour sans fin (États-Unis / 1993) de Harold Ramis, avec Bill Murray et Andie MacDowell

Un condamné à mort s’est échappé © 1956 Jean-Louis Castelli / Nouvelles Éditions de Films / Gaumont / Les Acacias
Tous droits réservés

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