Critique Express : Une femme indonésienne

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Une femme indonésienne

Indonésie : 2022
Titre original : Nana
Réalisation : Kamila Andini
Scénario : Kamila Andini, d’après un fragment de « Jais Darga Namaku3 », roman autobiographique d’Ahda Imran
Interprètes : Happy Salma, Laura Basuki, Rieke Diah Pitaloka
Distribution : ARP Sélection
Durée : 1h43
Genre : Drame
Date de sortie : 21 décembre 2022

2/5

Synopsis : Quinze ans après avoir été séparée de son mari, Nana a refait sa vie auprès d’un homme riche qui la gâte autant qu’il la trompe. C’est pourtant sa rivale qui deviendra pour Nana l’alliée à laquelle elle confie ses secrets, passés et présents, au point d‘envisager un nouvel avenir…

Un rythme très lent

Quatrième long métrage de la réalisatrice indonésienne Kamila Andini, Une femme indonésienne était en sélection officielle lors de la Berlinade du début de l’année. Selon les pays, ce film a deux autres titres, « Nana », prénom du personnage principal, et la traduction dans la langue du pays de « Avant, maintenant et ensuite ». Ce dernier titre est sans doute le plus intéressant car il résume bien le découpage du film en 3 parties. 3 parties d’une longueur très différente : la première voit deux femmes en fuite dans la jungle, Nana et sa soeur, et elle dure une petite dizaine de minutes, tout au plus ; la dernière est encore plus courte, beaucoup plus courte, et elle voit Nana retrouver sa filles Dais plusieurs années après que celle-ci, pourtant très proche de sa mère, ait choisi de vivre avec un oncle lorsque ses parents se sont séparés.

C’est donc la deuxième partie qui représente l’essentiel du film. On y voit Nana, dont le mari, un militaire, a disparu, probablement pour des raisons politiques, remariée avec Mr. Darga, le riche propriétaire d’une plantation qui lui offre une vie très confortable, qui lui a fait 4 enfants et qui la trompe sans vergogne. En cherchant bien, on peut voir une affirmation féministe dans ce film au rythme très lent et dans lequel il ne se passe pas grand chose. On retient surtout qu’il y est beaucoup question de cheveux, Dais demandant à sa mère pourquoi les femmes ont des cheveux longs et en font des chignons, Nana coiffant délicatement son mari. Dans ce film qui lorgne vers le cinéma de Apichatpong Weerasethakul dans la courte première partie dans la jungle et vers In the mood for love de Wong Kar-Wai le reste du temps, ne serait ce que par sa musique d’accompagnement, il y a quand même un élément qui aurait pu grandement relever le niveau d’intérêt si il avait été davantage fouillé : les liens de connivence entre Nana et Ino, une des maitresses de Mr. Darga.


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