Après un début paresseux, cette conclusion de Pandora nous offre un retournement de situation judicieusement amené et complètement inattendu qui rattrape la qualité plutôt moyenne de ce double épisode. Jennifer Beals est impeccable et -cette fois- utilisée à sa juste valeur. Une seule déception : que ce ne soit ici qu’une guest star.
Dans cette seconde partie, Castle et Beckett se rapprochent de plus en plus de l’élément déclencheur qui risque de mettre en danger non seulement les Etats-Unis mais le monde entier. Une mauvaise surprise et une nouvelle concernant son père mettent à rude épreuve les croyances de Castle.
Si Pandora était plutôt concentré sur la jalousie de Beckett, Linchpin remet les pendules à l’heure et se remet sur les rails de cette affaire à la fois périlleuse, passionnante et parfois ridicule. Si la théorie qu’un seul élément puisse déclencher des évènements bien plus graves est intéressante, entendre Castle dire « nous avons sauvé le monde » est douloureusement risible. C’est d’ailleurs là, la même critique que l’on aurait pu faire au double épisode de la saison dernière, faire de Beckett et Castle des sauveurs de l’humanité rend la série bien moins intéressante. Si les enquêtes de notre duo sont si captivantes, c’est qu’elles semblent toujours relever du personnel. Ici, les intérêts sont trop globaux pour réellement se sentir investi dans cette histoire. D’ailleurs, l’épisode ne prend du relief qu’à partir du moment où Sophia, la première muse de Castle, se révèle être le double agent, égratignant au passage les sentiments de l’écrivain et rajoutant à la trahison.
Atténuées par le retournement de situation absolument magistral, quelques autres imperfections viennent également encombrer l’épisode : la scène d’ouverture alourdie par des gros plans de caméra supposés rajouter de la tension et l’évocation du mystère -un autre- entourant l’identité du père de Castle qui serait un espion.
