Cannes 2016 : Mean Dreams + Folles de joie – Quinzaine

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Mean Dreams

Canada, 2016
Titre original : –
Réalisateur : Nathan Morlando
Scénario : Ryan Grassby et Kevin Coughlin
Acteurs : Sophie Nélisse, John Wiggins, Bill Paxton
Distribution : –
Durée : 1h48
Genre : Thriller
Date de sortie : Prochainement

 

3/5

Synopsis : lorsque Jonas rencontre Casey, c’est le coup de foudre. Quand il trouve de l’argent sale appartenant au père de Casey, flic corrompu battant sa fille, les deux adolescents vont décider de s’enfuir pour trouver le bonheur en dehors de leur campagne paumée, avec un million de dollar en poche, et le père violent à leurs trousses …

Mean Dreams avec ses ados fugueurs voulant échapper à leur quotidien morose, tout en échappant à un père violent / flic corrompu s’affirme clairement comme un film de genre (c’est « No country for kids » selon son réalisateur). Cependant le long-métrage, le premier de Morlando, est trop sage dans sa narration. Avant de lancer les deux adolescents sur la route, le film enchaîne de nombreux clichés pour caractériser ses protagonistes et son décor. Vous aurez ainsi droit aux parents rednecks du fin fond de l’Amérique, au flic corrompu alcoolique, au héros qui court dans les champs de blés, à la jeune fille qui veut “voir la mer” pour se sentir libre … Si après cette introduction le film trouve son rythme, les diverses étapes qui parsèment le voyage vont être trop convenues pour réellement passionner le spectateur.

Difficile cependant de trouver Mean Dreams désagréable. Les deux jeunes acteurs sont attachants, malgré l’évolution prévisible de leurs personnages. Niveau réalisation, comme dans le scénario d’ailleurs, Nathan Morlando reste sage, mais fait bien le boulot.

Mean Dreams est donc un premier film rempli de bonnes intentions mais qui donne l’impression d’avoir déjà été vu mille fois.

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Folles de joie

Italie, France, 2016
Titre original : La pazza Gioia
Réalisateur : Paolo Virzi
Scénario : Francesca Archibugi
Acteurs : Valéria Bruni Tedeshci, Micaela Ramazzotti
Distribution : BAC Films
Durée : 1h56
Genre : Comédie Dramatique
Date de sortie : Prochainement

 

Note : 1,5/5

Synopsis : Bérénice (Valéria Bruni Tedeschi.), la cinquantaine, est internée dans un institut psychiatrique pour femmes à cause de sa bipolarité. Lorsqu’une femme suicidaire Donatella arrive dans le centre, Bérénice décide de s’échapper avec elle pendant quelques jours, et si possible lui redonner la joie de vivre.

Disons-le tout de suite : je n’ai pas aimé La pazza gioia. Il faut dire qu’une comédie devant laquelle on ne rit pas n’est pas un très bon moment de cinéma. Le film se déroule non pas avec ses personnages mais semble se moquer d’eux de manière condescendante : ces deux femmes brisées ne vont pas évoluer entre le début et la fin, et on va rire à leur dépens. Elles ne sont traitées qu’en tant que “folles” et les blagues sont forcées. Un exemple parmi d’autres : Bérénice fait des blagues banales sur les immigrés, mais la plaisanterie ne mène à rien, seulement à la moquerie sans discours. Ses domestiques (immigrées, forcément) l’admirent comme une déesse pour son argent, moteur de toutes les motivations des personnages qui peuplent le récit. Le comique tourne autour de sa vénalité, mais ne va que renforcer son l’antipathie que l’on ressent pour elle. Le jeu de Valéria Bruni Tedeschi n’aidant pas, l’actrice se contenant de crier et de remuer les bras dans tous les sens. Le personnage de Donatella, suicidaire, n’est là que pour supporter l’ego de son “amie”, et pour donner un faux côté « humaniste » et moralisateur au film. Elle aussi est insupportable, sans aucune épaisseur. On peut d’ailleurs relever une certaine misogynie dans la vision de Paolo Virzi sur les femmes : la première ne pense qu’à l’argent et manipule les hommes, la seconde n’est définie que par son statut de mère et par sa tristesse. Rajoutez à cela un récit dont le but n’est que de mettre les personnages dans des lieux sujets à quiproquos (que des lieux accessible seulement aux plus riches, notez-le) et de leur faire rencontrer des personnes plates, sans âme. Enfin, un récit secondaire vient se greffer sur la trame principale : la quête de Donatella pour retrouver son enfant, affin d’offrir un moment “émotion” pour conclure le film. Bref, je ne vous recommande pas Folles de joie

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