Tobias Dunschen

Une fois de plus, les genres opposés de la comédie et du drame se disputent en ce mercredi les faveurs du public. En dépit de nos réclamations récurrentes de voir davantage d’histoires amusantes illuminer les écrans de cinéma français, notre préférence va cette semaine du côté plus tragique, avec au moins trois films qui valent le détour.

Il aura fallu longtemps à l’Académie du cinéma et aux producteurs de la 89ème cérémonie des Oscars, Michael De Luca et Jennifer Todd, avant de se décider, mais c’est désormais chose faite. Moins de trois mois avant que le rideau ne se lève au Dolby Theatre à Hollywood, le dimanche 26 février 2017, leur choix à été annoncé ce jour : il s’agit du présentateur de télé Jimmy Kimmel, qui avait déjà fait bonne impression au même poste lors de la dernière cérémonie des Emmies en septembre.

Après les critiques de New York jeudi dernier, ce sont leurs confrères de la côte Ouest, la Los Angeles Film Critics Association, qui ont annoncé hier leur choix du meilleur du cinéma pour l’année 2016. Comme d’habitude avec cette association de critiques, leurs 42èmes prix contiennent à la fois des gagnants et les candidats arrivés en deuxième position, les runners up.

Voici, tout frais, les résultats des délibérations du célèbre New York Film Critics Circle, l’association des critiques de cinéma de New York. Ces 82èmes prix seront remis lors d’une cérémonie début janvier 2017.

De nos jours, il suffit de s’y connaître un peu en cinéma pour être considéré comme un cinéphile. Le terme a connu en effet une telle inflation qu’il ne veut plus dire grand-chose, si ce n’est une passion substantielle pour le Septième art. Paru en 2003, le livre de Antoine de Baecque remonte aux sources de cette culture spécifique à la France et à une époque aux modes de réception de l’image animée foncièrement différents des nôtres.

Deux films assez différents se partagent nos faveurs en cette fin du mois de novembre. Entre L’Ornithologue et Sully, les points communs sont en effet rares, si ce n’est une interrogation de la masculinité, sensiblement moins traditionnelle au Portugal qu’en Amérique. Sinon, Joao Pedro Rodrigues et Clint Eastwood s’activent aux deux extrémités opposées de l’échiquier filmique

Le National Board of Review, une association basée à New York et composée de cinéphiles, de professionnels du cinéma, d’enseignants et d’étudiants, vient d’annoncer ses prix pour les films sortis aux Etats-Unis pendant l’année 2016. Etabli il y a 107 ans, le National Board of Review est traditionnellement le premier groupe de critiques américains à annoncer sa sélection.

Demain commence un nouveau programme trimestriel à la Cinémathèque Française. Entre la poursuite de quelques cycles déjà entamés, tels que la rétrospective Satyajit Ray jusqu’à la mi-décembre et le colloque « Voyage au centre de la machine cinéma » pendant les quatre jours à venir, en parallèle de la grande exposition « De Méliès à la 3D : La Machine cinéma » qui se terminera, elle, fin janvier 2017, et en attendant la cinquième édition du festival « Toute la mémoire du monde » début mars, avec Joe Dante en parrain et Wes Anderson en invité d’honneur, la célèbre institution du côté de Bercy nous a préparé pas moins de huit cycles riches et variés.

Le chef décorateur américain Paul Sylbert est décédé le 19 novembre près de Philadelphie. Il était âgé de 88 ans. Sylbert était responsable des décors de bon nombre de films majeurs des années ’70, tels que Vol au-dessus d’un nid de coucou de Milos Forman et Kramer contre Kramer de Robert Benton, même si sa carrière comprend près d’un demi-siècle et une trentaine de films, du Faux coupable de Alfred Hitchcock à Complots de Richard Donner.

La saison des prix de cinéma 2015 vient de commencer hier matin avec l’annonce des nominations pour les 32èmes Independent Spirit Awards. Ces prix récompensent le meilleur du cinéma américain indépendant. La cérémonie pour couronner les gagnants se tiendra comme tous les ans la veille de celle des Oscars, le samedi 25 février 2017, dans une tente sur la plage de Santa Monica.

Il y a de quoi satisfaire tous les goûts dans le programme cinéma de ce mercredi. A tel point que chacun des rédacteurs de notre site semble avoir ses champions personnels : ce seraient Le Disciple russe de Kirill Serebrennikov et surtout Une vie française de Stéphane Brizé pour Jean-Jacques, deux films anglophones à l’égard desquels Atlantide s’est montrée particulièrement clémente (Alliés de Robert Zemeckis et Friend request de Simon Verhoeven), puis pour moi-même le très beau et touchant film d’animation Louise en hiver de Jean-François Laguionie, ainsi qu’une envie irrésistible de me laisser porter par les paysages du désert dans Theeb de Naji Abu Nowar.

Le trait est simple, tout comme l’histoire. Et pourtant, il émane du nouveau film d’animation de Jean-François Laguionie une incroyable poésie, proche du délire doux et en même temps fermement mélancolique ! Le destin d’une vieille dame, qui a raté le dernier train pour échapper à la morosité hivernale de la côte atlantique, n’émeut personne dans Louise en hiver, faute d’interlocuteur.