Critique : À bout portant

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Photo de A bout portant de Fred Cavayé avec Gilles Lellouche

À bout portant

 L'affiche de A bout portant de Fred Cavayé avec Gilles LelloucheFrance : 2010
Titre original : A bout portant
Réalisateur : Fred Cavayé
Scénario : Fred Cavayé
Acteurs : Gilles Lellouche, Roschdy Zem, Gérard Lanvin
Distribution : Gaumont Distribution
Durée : 1h25
Genre : Policier
Date de sortie : 1 décembre 2010

Note :3,5/5

Après le très bon Pour elle, Fred Cavayé s’attaque au polar à la française. Il souhaitait réaliser ce film comme une course-poursuite ininterrompue, une sorte de version longue des 30 dernières minutes de Pour elle. Un casting qui interpelle et 1h 20 plus tard, Fred Cavayé nous livre un polar haletant et sans temps mort.

Samuel, aide soignant et futur papa, sauve la vie d’un patient renversé par une moto à l’hôpital après qu’un mystérieux médecin lui ait débranché l’assistance respiratoire. Le lendemain sa femme Nadia est kidnappée sous ses yeux. S’il veut la revoir, il doit faire sortir ce même patient de l’hôpital qui se révèle être Hugo Sartet un gangster activement recherché par la police. Samuel et Sartet se retrouve en cavale pour sauver leur peau et celle de Nadia.

Photo de A bout portant de Fred Cavayé avec Gilles Lellouche

Dans les règles du polar

Un après midi cloué au lit par une saleté de grippe, je décide de me mettre A Bout Portant, un dvd qu’un copain à oublié chez moi, histoire de trouver le sommeil. Niveau scénario c’est pas extraordinaire, un aide soignant se retrouve malgré lui poursuivi par la police. Obligé de revêtir son plus bel habit de héros Samuel, interprété par un Gilles Lellouche détonnant, plonge au cœur d’un complot qui le dépasse pour sauver sa femme. Alors bien sur, la police ne le croit pas et les ripoux veulent lui faire la peau. Un scénario et des personnages classiques. Le casting est plutôt sobre, Roschdy Zem en gangster, Gérard Lanvin en flic ripou, les deux entre retenue et contre-sourires, sans intérêt. Gilles Lellouche par contre est impressionnant. On a pas l’habitude de le voir dans un rôle aussi physique, on le voit plus dans des comédies que dans un polar mais il apporte une fraîcheur dans son rôle de gangster malgré lui. Ensuite, une photographie en clair obscur avec des couleurs plutôt sombres et ternes, ça colle au genre à défaut d’être révolutionnaire.

Photo de A bout portant de Fred Cavayé avec Gilles Lellouche

Avec une maîtrise insoupçonnée

L’intérêt principal du film réside plus dans la forme. Une mise en scène bien pensée, et un rythme fait d’alternance entre scènes typiques de polar et scènes d’actions survoltées. Quand on voit le budget du film (7,5 millions €) et la qualité des scènes d’actions, on se dit que certains réalisateurs devraient en prendre de la graine. Alors, si vous attendez des courses-poursuites en bagnoles ou des fusillades à n’en plus finir, vous serez déçus. Mais la course-poursuite à pied dans les couloirs de notre bon vieux métro parisien, entre opéra et Saint-Lazare de près de 7 minutes est tout aussi efficace. On est magistralement tenu en haleine par la mise en scène de la séquence et ce côté urbain si réaliste, on passe tous les jours par ces mêmes couloirs de métro. A partir de cette scène on rentre vraiment dans le film et après cette petite fibrillation ventriculaire, la tension redescend avant d’ atteindre le climax du film, cette scène tout aussi maîtrisée et survoltée dans le commissariat de la PJ, histoire d’assommer un armoire à glace avec un haltère et d’enfoncer un crayon de papier dans l’oeil d’un ripou.

Résumé

Avec un budget raisonnable, Fred Cavayé nous livre un bon polar français, et pas à la française, histoire de nous prouver que le budget ne fait pas un film, et que la mise en scène si elle est soignée vaut parfois plus que 1 casting surpayé, 2 course-poursuites en bagnoles et 3 fusillades.

1 COMMENTAIRE

  1. comme quoi, on loupe des films français qu’on ne devrait pas louper justement.
    Je viens de passer un agréable moment en regardant ce film qui pourtant n’aurais pas du passer inaperçu.
    Il est époustouflant et nous retiens dans un mouvement de suspense et de rapidité, un jeu d’acteur magnifique.
    Que dire de plus le cinéma français et quand il veut encore plus grand que le cinéma américains.
    Nos acteurs rivalisent royalement.

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