Critique : Brian de Palma

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Brian de Palma

Etats-Unis, 2015
Titre original : De Palma
Réalisateur : Noah Baumbach & Jake Paltrow
Scénario : –
Acteur : Brian de Palma
Distribution :
Durée : 1h45
Genre : Documentaire, Biographie
Date de sortie : 25 mars 2017

3/5

Il en aura parcouru des distances, ce documentaire, avant d’arriver chez nous. Présenté en septembre 2015 à Venise, il aura enchaîné les festivals, des USA à la Corée du Sud, en passant par Tel Aviv, Toronto, Rio de Janeiro ou encore Vienne. Enfin, il a récemment été diffusé sur Arte, et est disponible en VOD sur le site de la chaîne.

Synopsis : Sous la caméra de Noah Baumbach, Brian de Palma revient sur ses films (et donc, par extension, sur une grande partie de sa vie).

Le documentaire ne s’ouvre pas avec le visage du réalisateur, ni avec des images d’un de ses nombreux films, ni même avec une image d’archive. Non, c’est avec un extrait de Sueurs froides que commence cette plongée dans la carrière de De Palma, un film-obsession qui va nourrir d’innombrables de ses long-métrages. Pourtant, ce n’est pas tant une exploration des thèmes chers au cinéaste qu’un résumé de sa filmographie qui nous est proposé. Le documentaire est en effet une longue interview, entrecoupée d’images d’archives ou d’extraits de films. En soi, DePalma (le documentaire) n’a donc rien de très « cinématographique », et même les enchaînements entre les films étudiés sont un peu étranges, abrupts. Pour autant, difficile de bouder son plaisir face à Brian de Palma qui explore ses films face caméra. Bavard, il évoque longuement ses débuts : de ses premiers courts et sa rencontre avec DeNiro à sa collaboration avec un Hermann de mauvaise humeur, il nous offre des anecdotes méconnues – le casting simultané de Star Wars et de Carrie par exemple. Il n’hésite pas non plus à parler de choses plus personnelles, comme ses rapport difficiles avec son père – ou ses femmes.

Explorer la filmographie du réalisateur chronologiquement permet aussi de voir l’évolution du monsieur au cours des décennies, bien qu’il soit moins bavard pour les années 2000 (et l’après-Mission to mars). Un parcours semé d’embûches, qu’il s’agisse de la production des films ou de leur accueil critique très souvent tiède. C’est ainsi une leçon de cinéma que propose en filigrane le documentaire, qui ressemble beaucoup plus à une master-class qu’à un véritable film. De la part de celui qui se considère lui-même comme le seul héritier d’Hitchcock, c’est déjà pas mal.

Conclusion

 Brian  De Palma explique qu’un réalisateur signe ses meilleurs films entre 30 et 60 ans : de Sœurs de sang à Snake Eyes en appliquant cette théorie à lui-même – ce qui est à vrai dire plutôt vrai. Il ajoute aussi qu’un réalisateur devrait arrêter de faire des films une fois qu’il n’arrive plus à marcher. Malheureusement, la seul fois où on le voit en plan large, force est de constater qu’il a du mal à se déplacer. Espérons tout de même que nous le reverrons une dernière fois derrière la caméra ; pour patienter, vous aurez sûrement envie de revoir toute sa filmographie une fois le documentaire fini !

 

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