Back To The Past #25

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Amis cinéphiles, bienvenue ! Ton site préféré te propose les Madeleines de Proust de David : par moult souvenirs et autres petites anecdotes, notre rédacteur te racontera comment s’est forgée sa cinéphilie durant sa prime jeunesse, laquelle a considérablement évolué durant son adolescence et son entrée dans l’âge adulte.

Cela s’appelle « Back To The Past », et vous retrouverez un nouvel article tous les vendredis. Au programme cette semaine, une journée normale, une journée normale, une journée normale, une journée normale… !

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Jeudi 15 décembre. Il fait encore nuit, il est 6h45, la radio m’extirpe de son réveil sur fond de « Heart Of Glass » de Blondie. Je me lève, prends ma douche, mon café, réveille mon fils, ce dernier petit-déjeune et s’habille, nous nous préparons à prendre le chemin de l’école. Je le dépose à l’école, retourne chez moi, rumine un peu, prends mes médicaments pour mes troubles de l’humeur, essaie de m’occuper l’esprit la matinée durant. Il est 11h30, chemin de l’école, je récupère mon fils, ce denier mange, se repose, nous reprenons la route de l’école, je le dépose, je rentre chez moi, petite sieste, je réfléchis à l’article que je dois écrire, puis chemin de l’école, de nouveau je retrouve mon gamin, goûter, devoirs, jeux, dîner, coucher de mon gamin, puis je rédige l’article que vous êtes en train de lire et dodo. Une journée normale. Demain, c’est la dernière avant les vacances et la trêve hivernale.

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Le lendemain, je me lève et… tiens, la même chanson que hier, celle de Blondie. Et le speaker annonce la météo de jeudi, ils se sont trompés de bande, c’est pas possible… Hop, lever, douche, café, gamin, petit-déjeuner. Mais c’est vraiment étrange… Tout a l’air… déjà vu. Je regarde les actus, elles me semblent l’air d’être identiques. Bon, pas grave, ça doit être ma fatigue qui me joue des tours, hop, chemin de l’école, la matinée passe, puis midi, l’après-midi, je me dis qu’on devait être mercredi hier, et on est aujourd’hui jeudi, demain c’est vraiment la dernière journée avant la trêve hivernale, hop ! Dîner, dodo !

Le lendemain, lever, et… Putain ! Debbie Harry me réveille encore en ce début de matinée ! C’est pas possible ! Je me précipite vers mon ordinateur pour vérifier, on est encore jeudi 15 décembre 2016 ! Mais qu’est-ce que c’est que ce délire ? J’appelle la mère de mon fils, elle me dit qu’on est bien jeudi, je lui raconte ma galère, bien évidemment elle se moque de moi et me raccroche au nez car elle n’a pas que ça à faire. Je décide de ne pas emmener mon gamin, prétextant une mauvaise nuit de sommeil, et décide de me poser, en compagnie de mon fils. Je n’oublie pas mes médicaments, même si je commence à me méfier de ces derniers…

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Le lendemain, enfin si l’on veut… Cela fait maintenant plusieurs jours, je ne les compte plus. Debbie Harry me réveille de sa voix suave et extrêmement irritante et attirante à la fois. Je reste plusieurs longues minutes dans mon lit, oubliant parfois de m’occuper de mon fils. Ce dernier me demande si je vais bien, je ne sais quoi lui répondre. Je l’emmène toujours à l’école, pour qu’il ne se doute de rien, malgré mon emprisonnement dans cette temporalité. Je voudrais bien en parler à quelqu’un, mais on traiterait de fou, certainement, de dingue.

Mais un jour, je décide de prendre les choses en main, après avoir explosé mon radio-réveil afin de faire fermer sa bouche à Debbie la plantureuse. Je décidais de profiter de cette « journée » pour passer plus de temps avec Elias, c’est vrai que je l’ai un peu délaissé ces derniers temps, je n’ai pas été très patient avec lui. La faute à cette période de fêtes de fin d’année, qui me mine le moral, qui me rappelle de mauvais souvenirs, où tout le monde se sent obligé d’être heureux. Et la solitude vous pèse, à ces moments-là, solitude que ne peut pas toujours combler mon fils de 7 ans. On décide donc aujourd’hui de passer une journée en ville, pour se retrouver un peu, se divertir, aller au cinéma voir un film d’animation, manger au fast-food, et d’autres activités promptes à égayer un peu la morosité qui pollue ma tête. Il est très content de sa journée, et moi aussi, cela me change les idées, et lui veut un peu autre chose que les murs de mon appartement et ceux de l’école. Il s’amuse beaucoup, et c’est l’essentiel, lui qui lutte tous les jours contre son handicap.

Nous rentrons à la maison, très contents de notre journée mais très fatigués aussi. Je pense que c’est la journée la plus parfaite depuis un bon moment que j’ai vécu en compagnie de mon fils. Après l’avoir couché, je décide de changer de sujet pour cet article, et d’évoquer plutôt une comédie légère, légèrement teintée de fantastique tendance « La Quatrième Dimension », interprété par un Bill Murray au sommet de son art et de sa forme dans le rôle d’un présentateur météo cynique et désabusé vivant la même situation que votre serviteur vient de vivre ces derniers « jours ». Une comédie drôle, hilarante même, intelligence, fine, subtile, digne des grands classiques de Frank Capra ou Ernst Lubitsch, un film complètement intemporel, aujourd’hui faisant l’objet d’un grand culte dans le monde entier, et vu et revu par des générations de nouveaux spectateurs. Je termine mon article satisfait et décide de me coucher plein d’espoir.

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Le lendemain, réveil. J’entends une autre chanson.

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