Critique : All cheerleaders die

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All Cheerleaders must die

all cheerleaders die_afficheAll cheerleaders die

Etats-Unis : 2013
Titre original : –
Réalisateur : Lucky Mckee, Chris Sivertson
Scénario : Lucky Mckee, Chris Sivertson
Acteurs : Caitlin Stasey, Sianoa Smit-McPhee, Brooke Butler, Tom Williamson
Distribution : –
Durée : 1h30
Genre : Horreur
Date de sortie : Indéterminée

4/5

Lucky McKee, l’un des maîtres contemporains du cinéma d’horreur (May; The Woman) et son comparse Chris Sivertson (I Know who killed me) vont-t-il tenir toutes les promesses d’un titre aussi accrocheur ? Toutes les pom-pom girls meurent un jour… Joli programme…

Synopsis : Alors qu’une tragédie secoue Blackfoot High, la rebelle Mäddy Killian choque le corps étudiant en rejoignant l’équipe de pom-pom girls. Cette décision est source de division entre Mäddy et son ex-petite amie Leena Miller, une solitaire qui dit pratiquer la magie noire. Suite à une confrontation avec l’équipe de football, Mäddy et ses nouvelles amies sont entraînées dans un grand huit surnaturel et destructeur ne leur laissant aucune échappatoire.

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On n’est jamais aussi bien (re)servi que par soi-même

Pour son nouveau long-métrage, le réalisateur de May et Sick Girl nous offre un rare cas d’auto-remake, à la manière d’Alfred Hitchcock revisitant L’Homme qui en savait tropAll cheerleaders die est en effet la relecture de son premier film déjà réalisé avec son camarade de promotion Chris Sivertson en 2001 à leur sortie de leur école de cinéma et vu depuis par peu de monde. Ce dernier a lui-même réalisé plusieurs longs-métrages certes moins remarqués mais plutôt appréciés comme The Lost ou I Know who killed me.

Tout en faisant tout pour éviter l’encombrante Leena, Mäddy tente de rejoindre un groupe de pom-pom girls pour de mystérieuses raisons après le décès de l’une d’entre elles, Lexi. Cette ‘ super bitch ‘ n’est pas sans nous rappeler la peste de la première scène de Detention de Joseph Kahn autant dans la brièveté de sa présence que dans son potentiel détestable. Le but de Maddy semble être bien modeste, celui de pourrir la fin de l’année universitaire de Terry, sportif le plus populaire sur le campus et qui a des comportements quelque peu douteux avec la gent féminine. L’affrontement entre le groupe des filles et celui des garçons de l’équipe de football américain va virer à la bataille sanglante car lorsque le grand méchant loup attaque, les petites chaperonnes rouges ne vont pas se laisser mordre sans réagir…

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Après l’éprouvant The Woman, l’un des meilleurs films d’horreur de ces dernières années, Lucky McKee nous propose une comédie pop-corn horrifique avec des pom-pom girls qui vont connaître un sort peu enviable. Malgré une tonalité bien plus légère que ses œuvres précédentes, il s’agit une nouvelle fois une histoire de lutte des sexes entre hommes dominateurs et menaçants et femmes que l’on tente de soumettre mais qui ne se laissent pas faire…

Les acteurs sont excellents, à commencer par ce prédateur sexuel si fort qu’il ne se jette que sur ces femmes que lorsqu’elles sont isolées de leur groupe. Tom Williamson inquiète avec son regard fuyant comme s’il cherchait à cacher sa vraie personnalité. L’un des vilains les plus misogynes du cinéma et pas seulement d’horreur. Comme toujours chez Lucky McKee, sa distribution féminine est impressionnante. Caitlin Stasey est Maddy, qui passe en un éclair du statut de victime à celui de vengeresse cruelle. Sianoa Smit-McPhee, sœur de Kodi (La route de John Hillcoat) est l’étudiante aux pouvoirs de sorcière qui agit sans se soucier des conséquences. Brooke Butler est la blonde Tracy qui traverse sans retenue la rue en sous-vêtements sexy (merci pour cette image) pour aller chercher du lait chez son voisin agréablement surpris. Bimbo écervelée dans un premier temps, elle se révèle petit à petit comme une amoureuse romantique sincère. Les amours lesbiennes sont dépeintes ici sans caricature ni discours social appuyé mais avec une simplicité émouvante et d’une grande élégance romantique, les questionnements et affres des angoisses et doutes de l’adolescence traités au premier degré, sans ironie là encore.

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Cinéphile averti, Lucky McKee glisse quelques références évidentes, un peu de Freaky Friday, de Simetierre ou de Carrie, l’un des sportifs s’appelant même Vik De Palma.

Toutes les pom-pom girls vont au ciel et tombent lourdement au sol selon la bonne vieille leçon de Newton mais All Cheerleaders die est bien loin de partager ce sort funeste. On ne peut qu’espérer que sa sortie ne se limite pas à une sortie DVD/bluray (hélas, si MISE A JOUR) comme ce fut le cas pour The Woman. Son potentiel énorme pour devenir une oeuvre culte et séduire un public suffisamment large mérite le coup d’œil.

Résumé

Le scénario de All Cheerleaders die déjoue avec brio les attentes nées d’un titre aussi évocateur, tout en nous tenant ses promesses, dans une tonalité délicieusement enjouée. Après des films angoissants, Lucky McKee livre son œuvre la plus accessible. On attend déjà avec impatience la suite annoncée que l’on espère tout aussi spectaculaire…

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