Test DVD : La dernière vague

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La dernière vague

 
 
France : 2019
Titre original : –
Création : Sophie Hiet, Alexis Le Sec
Acteurs : Marie Dompnier, David Kammenos, Isabel Otero
Éditeur : Koba Films
Durée : 5h10 environ
Genre : Série TV, Fantastique
Date de sortie DVD : 11 décembre 2019

 

Bienvenue dans les Landes à Brizan. Lors d’une compétition de surf, un énorme nuage envahit le ciel. Il s’abat sur la plage comme pour l’engloutir. Une vague géante suit et emporte tous les participants. Après cinq heures d’attente, les surfeurs réapparaissent sains et saufs sur le bord de mer. D’où vient ce nuage ? Que s’est-il passé pendant leur absence ? Quelle menace pèse sur Brizan ?

 


 

La saison

[3,5/5]

Quoique puissent en penser les producteurs de la série ou France Télévisions, on peut sans peine considérer que la mise en chantier suivie de la diffusion en « prime time » de La dernière vague est une belle victoire concernant le genre fantastique en France : quelques années après Les revenants et Zone blanche, les auteurs de fictions françaises semblent enfin désireux de quitter leur zone de confort en abordant de front le genre fantastique.

Alors bien sûr, la série a des défauts : le jeu des acteurs est limite, les dialogues manquent clairement de naturel et la photo, à quelques jolis plans près, n’est pas à la hauteur des ambitions narratives du show – en l’état, elle nous rappellera plutôt celle d’une série telle que Cœur océan (c’est d’ailleurs bizarre d’avoir le cœur océan ; d’habitude, c’est plutôt un trou que l’on a à cet endroit-là). Mais on laissera de côté nos réserves pour se féliciter qu’une fiction hexagonale – qui plus est créée par Raphaëlle Roudaut et Alexis Le Sec, deux transfuges de Caïn et de Diane, femme flic – ose enfin sauter le pas avec une série mélangeant fantastique et message écolo sous-jacent, un genre habituellement plutôt prisé par les américains. Pour autant, la série n’oublie pas d’où elle vient, et parvient rapidement à se trouver un ton et une ambiance que l’on pourra qualifier de très « français » : tout en suivant les affres psychologiques d’une famille qui se déchire, le récit évoluera de façon assez subtile et intéressante au terme d’une « de mise en place » parfois un peu longuette de deux épisodes, cependant nécessaire si l’on considère où les auteurs veulent nous emmener.

Se basant sur une étrange histoire de nuage mystérieux conférant à une poignée de surfeurs des pouvoirs surnaturels, La dernière vague s’avère à la croisée des chemins entre plusieurs influences venues de tous les pays. On pense à Lost bien sûr, aux 4400, aux Revenants ou à The leftovers, mais l’influence la plus prégnante planant au-dessus du récit n’est ni américaine ni française, mais plutôt australienne : impossible de ne pas voir dans la création de Raphaëlle Roudaut et Alexis Le Sec une relecture contemporaine de Long week-end, le film fantastique réalisé par Colin Eggleston en 1978. D’ailleurs, l’influence australienne se retrouve jusque dans le titre de la série, La dernière vague étant également le titre d’un célèbre film australien de Peter Weir, sorti en 1977.

Malmenée par les humains, la nature se rebelle donc, au fil de six épisodes parvenant à maintenir un bon équilibre entre réel et surnaturel, et montant régulièrement en intensité jusqu’à un final inattendu, flirtant avec la poésie. Une expérience imparfaite, mais à encourager !

 

 

Le coffret DVD

[4/5]

En réunissant en moyenne 3,3 millions de français devant leurs postes de télévision entre la fin octobre et le début du mois de novembre 2019, La dernière vague a été d’avantage vu que la grande majorité des films et séries que nous abordons d’une manière générale dans les colonnes de critique-film. Pour autant, la série créée par Raphaëlle Roudaut et Alexis Le Sec ne passera pas par la case Blu-ray pour sa sortie en vidéo, et débarque aujourd’hui uniquement en DVD sous les couleurs de Koba Films. Réunis sur deux DVD, les six épisodes de la série s’offrent néanmoins une présentation en tous points excellente : le show est proposé au format respecté, et la définition est exemplaire, sans le moindre problème de compression ou autre pétouille technique. Côté son, l’ensemble est naturellement proposé en Dolby Digital 2.0, comme pour la diffusion TV, et bénéficie d’un mixage solide, et même relativement dynamique dans son genre.

Du côté de la section suppléments, l’éditeur nous propose de nous plonger dans son traditionnel « Espace découverte » : l’occasion de découvrir les bandes-annonces de quelques séries éditées par Koba Films.

 

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