Test DVD : 24 heures à New York

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24 heures à New York

États-Unis : 2023
Titre original : Mutt
Réalisation : Vuk Lungulov-Klotz
Scénario : Vuk Lungulov-Klotz
Acteurs : Lio Mehiel, Cole Doman, MiMi Ryder
Éditeur : Blaq Out
Durée : 1h24
Genre : Drame
Date de sortie cinéma : 9 août 2023
Date de sortie DVD : 20 février 2024

Feña est un jeune homme trans qui mène une existence trépidante à New York. Au cours d’une seule journée, son père chilien, son ex-petit ami et sa demi-sœur de 13 ans refont surface dans sa vie. Ayant perdu le contact avec eux depuis sa transition, Feña va devoir réinventer ces anciennes relations, tout en gérant les défis quotidiens liés à sa nouvelle identité…

Le film

[3/5]

24 heures à New York est à la fois un mélodrame sur une histoire d’amour contrariée, un récit de « coming of age » et une réflexion sur la trans-identité. Un sacré pari pour le scénariste / réalisateur Vuk Lungulov-Klotz, qui tente de saisir au vol ce que la trans-identité représente dans la société contemporaine, mais sans pour autant s’attarder sur la vie intérieure du personnage principal, Feña, incarné avec brio par Lio Mehiel.

C’est probablement dans ce choix narratif que se situe la principale originalité de 24 heures à New York : plutôt que de se focaliser sur la partie « transgenre » de son récit, il décide de montrer Feña comme une personne qui, à l’instar de sa sœur, traverse simplement un changement, un cap dans sa vie, comme après une rupture amoureuse. De fait, le gros du récit se concentrera plutôt sur un mélo amoureux et une « simple » histoire de passage à l’âge adulte : le fait d’avoir changé de sexe ne fait pas de Feña une nouvelle personne, mais révèle simplement la personne qu’il/elle a toujours été.

Il s’agit sans aucun doute là du plus beau message délivré par 24 heures à New York. Pour autant, pour le spectateur, il semble difficile de renoncer à approfondir les nombreux thèmes abordés par l’intrigue, qui auraient pu être passionnants. Ainsi, quand Feña qui rencontre son ex-petit ami, l’attirance entre les deux semble clairement encore dans l’air ; mais l’idée n’est malheureusement jamais reprise dans la suite de l’histoire.

24 heures à New York passe également rapidement sur les retrouvailles entre Feña et sa sœur, qui sont abordées trop brièvement, et auraient mérité que l’on s’y attarde. De la même façon, le conflit entre Feña et sa mère, évoqué dans certaines lignes de dialogues du film, ne sera pas non plus approfondi. Cela dit, et même si on a tendance à juger un film à l’aune de ce qu’il aurait pu être, le choix de ne pas questionner la notion de trans-identité est un choix artistique fort à mettre au crédit de Vuk Lungulov-Klotz.

En l’état, 24 heures à New York fonctionne donc comme un récit de coming of age, se basant essentiellement sur l’acceptation de soi, et sur le fait de trouver sa propre voie dans la vie. Les personnages sont forts, et même s’ils auraient – à notre goût – nécessité un peu plus de développement, le film s’avère une jolie histoire, simple et touchante, et c’était probablement là l’objectif principal du scénariste / réalisateur Vuk Lungulov-Klotz. Ni plus ni moins !

Le DVD

[4/5]

24 heures à New York vient de sortir au format des DVD sous les couleurs de Blaq Out. Les qualités techniques du film et la photo signée Matthew Pothier auraient sans le moindre doute mérité un visionnage en HD, mais comme on pouvait s’y attendre de la part de l’éditeur, il n’y a techniquement rien à redire sur l’édition DVD : c’est tout simplement parfait. Blaq Out est rodé au format depuis de nombreuses années, et nous propose de fait un master sans la moindre faille : définition, piqué et couleurs composent plutôt bien avec les limites d’un encodage en définition standard. Côté son, la VO en anglais / espagnol est proposée en Dolby Digital 5.1, dans un mixage relativement dynamique, même si le film ne prête pas non plus forcément à la démonstration technique. On notera par ailleurs que Blaq Out n’oublie pas les cinéphiles qui visionnent leurs films à domicile sans utiliser de Home Cinema ou de barre de son, puisque l’éditeur nous propose également un mixage Dolby Digital 2.0, qui s’avérera probablement plus cohérent si vous visionnez 24 heures à New York sur un « simple » téléviseur. Pas de bonus.

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