Test Blu-ray : Peaky Blinders – Saison 6

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Peaky Blinders – Saison 6


Royaume-Uni : 2022
Titre original : –
Créateur : Steven Knight
Acteurs : Cillian Murphy, Paul Anderson, Sophie Rundle
Éditeur : Arte Éditions
Durée : 6h environ
Genre : Série TV, Thriller
Date de sortie DVD/BR : 2 novembre 2022

1933. Tommy Shelby, décide de jeter ses dernières forces dans une double mission. D’une part faire fortune en Amérique, où la prohibition prend fin, d’autre part, à la demande de Churchill, continuer de se rapprocher des forces fascistes galvanisées par l’élection d’Hitler en Allemagne. À moins que, dévoré par ses fantômes et emporté par son ambition, le chef de ce qu’il reste des gangsters de Birmingham ne sombre définitivement du côté obscur…

La saison

[3,5/5]

Peaky Blinders a connu un parcours assez mouvementé au fil des années. Après deux premières saisons absolument brillantes, la série a en effet peu à peu évolué vers une narration plus relâchée, les épisodes s’orientant le plus souvent vers la création d’une « atmosphère », privilégiant la photo superbe et les belles images à la mécanique des gangs et/ou aux affrontements passionnants. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la sixième – et dernière – saison du show illustre parfaitement ce déséquilibre.

La saison 6 de Peaky Blinders commence pile là où s’arrêtait la précédente : les derniers instants de la cinquième saison nous avaient montré Tommy (Cillian Murphy) sortir de la brume avec un pistolet sur la tempe. On ne vous proposera dans cette critique aucun #Spoiler majeur ; disons simplement que l’ambiance de Peaky Blinders – Saison 6 a été, peut-être un peu malgré elle, profondément marquée par la disparition d’Helen McCrory, l’actrice qui jouait le rôle de Polly. La série est donc en deuil et cela se ressent. Tout au cœur de cette sixième saison apparaît comme sinistre, d’une noirceur terrible, et les six épisodes du show y développent une violence encore plus poussée qu’à l’accoutumée. Histoire de s’assurer une fois pour toutes que le spectateur comprenne bien quel type d’homme est Tommy Shelby, on insistera énormément sur son alliance avec les fascistes introduits par la cinquième saison, et sur ce qu’il est prêt à faire pour arriver à ses fins.

Au début de Peaky Blinders – Saison 6, la famille Shelby est complètement brisée, Arthur (Paul Anderson) retombe dans ses vieilles habitudes, et Tommy est au bord du suicide. Pour compliquer encore les choses, Michael (Finn Cole) reproche à Tommy la mort de sa mère, et décide de se venger en l’éliminant une bonne fois pour toutes. Ce conflit résume d’ailleurs la majeure partie de cette sixième saison, au grand dam des démons intérieurs de Tommy ainsi que des autres arcs narratifs entamés lors des saisons précédentes, qui ne connaissent pas réellement ici de dénouement satisfaisant. Ainsi, le « dernier chapitre » annoncé que constitue la saison 6 de Peaky Blinders prend surtout des airs d’entrée en matière destiné à introduire un film dont le tournage débutera en mai 2023. Malgré sa nature de « dernière saison », Peaky Blinders – Saison 6 ne nous propose donc pas de grande conclusion à toutes les intrigues en suspens. Pire encore : elle introduit de nouvelles sous-intrigues et de nouveaux personnages, que l’on devrait logiquement retrouver dans le film à venir.

Le coffret Blu-ray

[4/5]

C’est comme d’habitude sous les couleurs de Arte Éditions qu’a débarqué il y a quelques semaines cette sixième et dernière saison de Peaky Blinders en coffret Blu-ray. Et comme d’habitude, les six épisodes de la saison 6 affichent un rendu soigné, d’une belle précision globale ; la série étant le plus souvent plongée dans l’obscurité, un léger bruit vidéo peut également s’inviter lors de quelques séquences. Les couleurs sont néanmoins éclatantes, naturelles et bien saturées. On notera cependant que les épisodes sont proposés en 1080i. Côté son, VF et VO sont encodées en DTS-HD Master Audio 5.1, et l’ensemble nous propose une spatialisation très dynamique et immersive, même si elle n’est pas aussi « agressive » que sur les saisons précédentes. Équilibrés, les deux mixages demeurent ici essentiellement frontaux, la musique est parfaitement intégrée, et la clarté générale sert tout à fait les enjeux de la série. Les surrounds sont néanmoins régulièrement sollicités, de même que le caisson de basse, qui aident à distiller par touches discrète une ambiance assez remarquable : c’est du beau travail. Pas de suppléments.

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