Test Blu-ray : Noël blanc

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Noël blanc

 
États-Unis : 1954
Titre original : White Christmas
Réalisation : Michael Curtiz
Scénario : Norman Krasna, Norman Panama, Melvin Frank
Acteurs : Bing Crosby, Danny Kaye, Rosemary Clooney
Éditeur : Paramount Pictures
Durée : 2h00
Genre : Comédie musicale
Date de sortie cinéma : 22 décembre 1954
Date de sortie DVD/BR : 1 décembre 2019

 

Deux hommes de spectacle plutôt talentueux, chanteurs, danseurs et amis, s’associent après la guerre pour créer le numéro le plus attrayant du show business. Deux femmes se joignent un hiver à leur duo pour célébrer un « Noël Blanc » dans le Vermont. L’aventure n’en est que plus drôle lorsque les deux compères découvrent que l’auberge dans laquelle ils se produisent est tenue par leur vieux général d’armée qui connaît quelques difficultés financières…

 


 

Le film

[4/5]

Dans la réalité, l’arrivée de la neige est généralement un gros vecteur de stress pour les usagers de la route et les autres : le manque d’adhérence génère de nombreuses glissades, dérapages et autres accidents de voiture. Dans la vraie vie, la neige se transforme de plus très rapidement en une espèce de bouillasse tirant sur le marron absolument dégueulasse, et si en plus elle a eu le malheur de tomber durant à la période des achats de Noël, on peut l’affirmer sans ambages : c’est carrément la quatrième guerre mondiale. Mais il y a la vraie vie et le cinéma. Et tous les ans à l’approche du mois de décembre, on voit débarquer dans les salles mais également en DVD et Blu-ray les traditionnels « films de Noël », affichant au public leurs bons sentiments décomplexés, leurs gens heureux, leurs couleurs vives et leurs décors immaculés de neige.

Noël blanc est l’exemple-type de ce genre de « films de Noël » devenus de grands classiques : un film que l’on sera fier de ranger sur nos étagères aux côtés de La vie est belle ou de Miracle sur la 34ème rue. Car Noël blanc est un film qui, malgré des dehors vaguement mineurs – surtout au regard de la riche filmographie de Michael Curtiz – parvient à mettre en évidence l’importance de l’esprit de Noël à travers une touchante histoire d’amour, de compréhension et d’amitié. Ne nous leurrons pas : le but premier du bon « film de Noël » est avant tout de divertir le spectateur, et de lui donner le sourire – le but est ici parfaitement atteint par Michael Curtiz, même si bien sûr, cette sympathique bluette n’est pas Casablanca, mais plutôt un petit bonbon aussi doux que sucré, volontiers kitsch et blindé de bons sentiments, mais parfait pour toute la famille.

L’une des principales raisons pour lesquelles Noël blanc fonctionne si bien, c’est peut-être aussi parce qu’il célèbre d’avantage un esprit « de saison » plutôt que tournant spécifiquement autour de la seule fête de Noël. Les thématiques abordées par le film de Curtiz transcendent en effet les chants, les danses et même la fête en elle-même : le film trouve en effet sa valeur dans la « famille » au sens large du terme – pas nécessairement la véritable famille, mais d’avantage ceux qu’on aime et en qui on peut avoir confiance. Le fait que l’histoire se déroule à Noël renforce bien sûr les différentes idées soulevées par le film, mais la période à laquelle se déroule le récit ne semble pas être une nécessité centrale à l’intrigue. Il s’agit simplement d’une belle histoire pleine d’humanité servant un très joli film, plein de magie, de bonne humeur, d’amour et de bons sentiments. Le casting et le savoir-faire de Michael Curtiz font le reste, Noël blanc s’imposant comme un long-métrage plein d’entrain, plein de pêche et de joie.

A l’écran, les quiproquos et romances contrariées s’enchainent sans temps mort, et d’un point de vue purement technique, le film de Curtiz dénote d’un talent indéniable pour le découpage et la mise en scène, et les chorégraphies tout autant que les performances vocales sont absolument parfaites. Les décors et les costumes explosent de mille couleurs, et si les chansons d’Irving Berlin n’ont pas toutes marqué les mémoires de la même façon, quelques-unes d’entre elles ont su traverser les années sans prendre une ride. Les acteurs sont sincères et touchants, de Bing Crosby à Danny Kaye en passant par Rosemary Clooney, Vera-Ellen ou encore Dean Jagger, tout le monde joue son rôle avec un charme et une authenticité vraiment remarquables, contribuant à faire de Noël blanc un classique intemporel, propre à vous faire passer un très agréable moment en famille à l’approche des fêtes.

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Grâces soient rendues à Paramount Pictures, qui nous permet d’enfin redécouvrir dans l’hexagone et au format Blu-ray ce classique un peu oublié qu’est Noël blanc. C’est d’autant plus appréciable que la copie du film que nous propose aujourd’hui l’éditeur est d’excellente tenue, avec un grain cinéma respecté et des contrastes soignés. L’image du film est d’une netteté impeccable, et d’une profondeur assez incroyable ; le niveau de détail est impressionnant, même sur les arrière-plans et sur les couleurs plus sombres, même si l’on notera une granulation peut-être un poil excessive durant les scènes en basse lumière. Parallèlement, la restauration a fait place nette des tâches, rayures et autres griffes disgracieuses, et propose une image stable : c’est du très beau travail ! Côté son, l’éditeur nous propose la version originale en DTS-HD Master Audio 5.1, sans souffle ni bruits parasites. Les dialogues sont parfaitement clairs, les ambiances sont naturelles et enveloppantes, et la spatialisation porte essentiellement sur les passages musicaux et les passages prenant place durant la guerre (explosions lointaines, vols d’avions), sans trahir la présentation acoustique d’origine. Un mixage mono restauré en VO est également disponible ; du côté de la VF d’époque – naturellement un brin surannée – le mixage sera uniquement disponible en Dolby Digital 1.0 ; les sous-titres ne souffrent d’aucun problème particulier.

Du côté des suppléments, on trouvera une intéressante featurette rétrospective revenant sur le tournage du film aux côtés de Rosemary Clooney (17 minutes). L’actrice y reviendra sur son expérience auprès de Paramount, sur ses relations avec son partenaire Bing Crosby ainsi que sur ses souvenirs du tournage de Noël blanc.

 

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