Test Blu-ray : Monster Hunter

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Monster Hunter

États-Unis, Allemagne, Chine, Japon : 2020
Titre original : –
Réalisation : Paul W.S. Anderson
Scénario : Paul W.S. Anderson
Acteurs : Milla Jovovich, Tony Jaa, Ron Perlman
Éditeur : Sony Pictures
Durée : 1h39
Genre : Fantastique
Date de sortie cinéma : 9 septembre 2020
Date de sortie DVD/BR : 28 avril 2021

Notre monde en cache un autre, dominé par de puissants et dangereux monstres. Lorsque le Lieutenant Artemis et son unité d’élite traversent un portail qui les transporte dans ce monde parallèle, ils subissent le choc de leur vie. Au cours d’une tentative désespérée pour rentrer chez elle, le brave lieutenant rencontre un chasseur mystérieux, qui a survécu dans ce monde hostile grâce à ses aptitudes uniques. Faisant face à de terrifiantes et incessantes attaques de monstres, ces guerriers font équipe pour se défendre et trouver un moyen de retourner dans notre monde…

Le film

[3,5/5]

Désireuse de tirer un trait définitif sur la saga Resident Evil, réalisée par son mari Paul W.S. Anderson autour de la franchise vidéoludique développée par Capcom, Milla Jovovich a vraiment surpris tout le monde par le tournant radical qu’elle a opéré dans sa carrière avec son dernier film Monster Hunter. Vraiment, rien n’aurait permis au spectateur d’anticiper ce virage artistique à 180 degrés – qui aurait pensé la voir évoluer dans un film réalisé par son mari Paul W.S. Anderson autour d’une franchise vidéoludique développée par Capcom ?

Bref, vous l’aurez compris, avec Monster Hunter, Paul W.S. Anderson et Milla Jovovich semblent s’être rendus à l’évidence quant aux possibilités d’évolution de carrière qui leur étaient offertes : retour donc à l’adaptation décérébrée de jeu vidéo, dans un mélange survitaminé d’action et d’horreur en donnant ouvertement au spectateur pour son argent.

Parce que clairement, si le scénario de Monster Hunter tient sur une feuille à rouler, on ne peut nier que dans son créneau, Paul W.S. Anderson s’avère vraiment un cinéaste capable de transcender son sujet par le biais de visuels époustouflants, de plans iconiques en pagaille et, surtout, d’une générosité sans faille, ce qui permet à Monster Hunter de s’imposer comme une des meilleures adaptations de jeu vidéo sur grand écran.

Ça bourrine, ça bourrine encore, y’a des monstres, puis de plus gros monstres, et pour finir d’encore plus gros monstres. On a dit qu’entre les monstres, ça bourrinait à mort ? Monster Hunter se déroule donc dans un univers parallèle, où de grands et puissants monstres existent. En quelques plans nous donnant à voir un bateau pirate voguant sur une étendue de sable à perte de vue, Paul W.S. Anderson plante le terrain, et jette son public dans l’histoire – une poignée de militaires menés par Milla Jovovich seront donc littéralement jetés dans le broyeur, et en deux coups de cuillère à pot, le capitaine Artemis, alias le sergent Jovovich, plus badass que jamais, se retrouvera toute seule à lutter contre les monstres.

Nul besoin de développer les différents personnages prenant place dans les premières minutes de Monster Hunter : ils ne sont que de la chair à canon, et seront tous morts en l’espace d’une vingtaine de minutes – leur présence ne servait qu’à donner au public une idée de l’échelle des monstres, et du niveau de menace élevé planant au-dessus de la tête de Milla Jovovich. Au bout d’une poignée de séquences cela dit, elle rencontrera un personnage incarné par Tony Jaa, un « chasseur » évoluant au cœur de ce monde inconnu, et prompt à lui apprendre ses méthodes.

A partir de la rencontre entre les deux personnages, Monster Hunter s’efforcera de recréer fidèlement l’esprit des jeux, qui mettent en scène de nombreux combats contre ces nouveaux prédateurs. Côté monstres, décorum et accessoires, le film explose en termes de production design – les effets spéciaux sont formidables, et au final, on ne boudera pas son plaisir devant ce nouveau film du duo Paul W.S. Anderson / Milla Jovovich.

Bon, étant donné qu’il s’agit d’un « premier » opus pensé afin d’engranger quelques suites, il n’est peut-être ni aussi intense ni aussi WTF que les deux/trois derniers opus de la franchise Resident Evil, mais on tient là une mise en bouche des plus honorables, pensée pour préparer le terrain à une, deux, trois, quatre suites avec des monstres de plus en plus gros et de plus en plus dégueu. Si ça marche, pourquoi d’ailleurs ne pas envisager, à terme, un crossover entre les univers de Resident Evil et de Monster Hunter, avec le capitaine Artemis et ses monstres combattant Alice et ses zombies ? Voilà un projet qui correspondrait à priori à merveille à la mégalomanie galopante de Milla Jovovich !

Le Blu-ray

[4,5/5]

Côté Blu-ray, la galette de Monster Hunter éditée par Sony Pictures nous propose une image assez superbe, nous offrant une précision de tous les instants, ne manquant jamais de piqué (aïe), et ce malgré les nombreux passages nocturnes ou en basse lumière qui ponctuent le film de Paul W.S. Anderson. Le format est évidemment respecté, l’encodage en 1080p parachève le tableau, permettant au Blu-ray de Monster Hunter de s’imposer sans le moindre problème comme l’un des véritables poids lourds de 2021 en termes de rendu Haute-Définition. Niveau son, l’immersion est immédiate et totale avec deux pistes (VF/VO) mixées en DTS-HD Master Audio 5.1, très dynamique et riche en détails de toutes sortes, s’imposant tout particulièrement durant les séquences les plus pleines à craquer de gros monstres. Les amateurs de gros son seront aux anges !

Du côté des suppléments, l’éditeur nous propose une série de featurettes tout à fait passionnantes. On passera rapidement sur le petit making of (8 minutes), qui reviendra sommairement sur les personnages et les acteurs, pour s’attarder sur un sujet consacré à l’adaptation du jeu vidéo à proprement parler (7 minutes). Paul W.S. Anderson y reviendra sur son amour pour le jeu vidéo, sur son acquisition des droits et sur sa volonté de fidélité absolue à l’univers développé par Capcom (costumes, décors, monstres). Ce sujet sera complété par un autre spécialement dédié à l’arsenal déployé par les personnages du film (5 minutes), et notamment sur leurs impressionnantes haches et épées. Enfin, on terminera avec deux amusantes scènes coupées (4 minutes).

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