Test Blu-ray : Loups-Garous

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Loups-Garous

États-Unis : 2021
Titre original : Werewolves Within
Réalisation : Josh Ruben
Scénario : Mishna Wolff
Acteurs : Sam Richardson, Milana Vayntrub, George Basil
Éditeur : Metropolitan Vidéo
Genre : Horreur, Comédie
Durée : 1h37
Date de sortie DVD/BR : 19 août 2021

Qui est le loup-garou ? Vous aussi menez l’enquête et découvrez lequel des suspects hauts en couleurs se transforme la nuit venue en lycanthrope. Une adaptation inventive du célèbre jeu, dans une comédie horrifique où se mêlent mystère, humour… et loups-garous !

Le film

[4/5]

Les spectateurs risquent fort d’être surpris, au démarrage de Loups-Garous, le nouveau DTV édité par Metropolitan Vidéo, de voir apparaître le sigle « Ubisoft », nom de la boite française de jeux vidéo se cachant derrière des franchises à succès telles que Rayman, Prince of Persia, Assassin’s Creed, Far Cry ou encore Watch Dogs. Il ne s’agit pas d’une erreur : Loups-Garous est bel et bien l’adaptation cinématographique d’un jeu vidéo, intitulé Werewolves Within, et sorti sur PS4 en 2016. Un jeu ne bénéficiant pas de suffisamment de renommée pour se voir distribué en vidéo sous son titre original, et pour cause : il s’agissait d’un jeu en réalité virtuelle ou « VR », du nom du gadget créé par Sony il y a quelques années, vendu comme une « révolution vidéoludique » mais ayant surtout fait le bonheur d’une poignée de hipsters fortunés.

Ainsi, comme le titre Werewolves Within ne dirait globalement rien à personne, Metro l’a renommé en Loups-Garous, un titre simple, direct, allant droit au but. Tout l’inverse du film de Josh Ruben en somme, qui emprunte la forme d’un whodunit – réunissant un petit groupe de personnes dans une grande maison encerclée par la neige, l’intrigue s’échinera à éclaircir le mystère quant à la présence – ou pas – d’un loup-garou parmi eux. Rassurez-vous cela dit : le film est plein d’humour, la galerie de personnages est riche, et pour le moins haute en couleurs, et les atermoiements incessants entourant l’identité du loup-garou s’avèrent au final pour le moins réjouissants.

Ainsi, le modèle narratif de Loups-Garous n’ira pas réellement chercher du côté de Hurlements ou d’autres classiques du film de lycanthropes, mais tirera plutôt en réalité vers un film tel qu’À couteaux tirés, écrit et réalisé par Rian Johnson en 2019. Le résultat est au final aussi inattendu qu’efficace, tout en permettant à Josh Ruben de composer plutôt habilement avec les limites d’un budget étriqué (6,5 millions de dollars). Plus ludique que véritablement effrayant, Loups-Garous privilégie donc les interactions entre les personnages au fantastique proprement dit.

Et au final, si Loups-Garous fonctionne aussi bien, c’est parce qu’il place l’essentiel au cœur du film : une intrigue solide, déployant un vaste éventail de suspects potentiels, dont aucun ne pourra être immédiatement rayé de la liste. La scénariste Mishna Wolff concentre son attention sur les excentricités et la bizarrerie générale des habitants de Beaverfield, et les introduit de façon efficace, par le biais du regard de Finn et Cecily (Sam Richardson et Milana Vayntrub), deux personnages solitaires qui créeront rapidement un lien assez fort autour d’une chanson d’Ace of Base, d’un bouquin de Walden et d’une expérience de lancer de hache. L’alchimie entre les deux acteurs principaux est évidente, forte, et s’impose d’elle-même, les deux personnages leur permettant de laisser libre cours à une fantaisie étonnante qui les impose d’entrée de jeu comme deux acteurs de comédie à suivre.

Loups-Garous conserve son schéma narratif à la Cluedo / Agatha Christie pendant une grande partie de l’intrigue. Le film est rythmé, bien sûr, par les attaques de loup-garou, mais s’intéresse surtout à ses personnages, et à la façon dont la situation va attiser leur haine ainsi que leurs peurs les plus intimes, permettant au jeu de massacre de se mettre en marche. Le dernier acte du film sera d’avantage centré sur l’action, Ruben s’efforçant de trouver un dénouement plus conforme aux attentes du public pour un film de loup-garou. Au final, Loups-Garous s’impose donc comme une belle petite surprise de DTV : fun, rythmé, régulièrement drôle, avec de plus une photo et un production design soigné – à découvrir !

Le Blu-ray

[4/5]

Le Blu-ray de Loups-Garous édité par Metropolitan Vidéo – disponible à partir du 19 août – nous propose véritablement une expérience home cinéma au taquet : l’image est superbe, même dans ses passages les plus sombres, et rend parfaitement hommage à la sublime photo du film signée Matthew Wise. La définition est précise, les couleurs très saturées sont respectées à la lettre, et même durant les séquences les plus chaotiques à l’écran (fumée, couleurs vives qui tranchent net), le master tient la route et nous ravit pleinement les mirettes. Côté son, les deux mixages (VF/VO) sont comme d’habitude avec l’éditeur proposés en DTS-HD Master Audio 5.1, et savent en imposer au spectateur, avec des passages littéralement tonitruants et des effets dynamiques de toutes parts. Un superbe boulot technique ! Pas de bonus.

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