Test Blu-ray: Le Plus Dignement + Un Merveilleux Dimanche

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Un Merveilleux dimanche

Le Plus Dignement

un merveilleux dimanche le plus dignement bluray
Japon: 1944
Titre original : Ichiban utsukushiku
Réalisateur : Akira Kurosawa
Scénario : Akira Kurosawa
Acteurs : Takashi Shimura, Sôji Kiyokawa, Ichiro Sugai, Takako Irie, Yoko Yaguchi, Asako Suzuki
Éditeur : Wild Side
Durée : 1h27
Genre : Guerre, Drame
Date de sortie cinéma : aucune sortie cinéma
Date de sortie DVD : 28 octobre 2015

 

le plus dignement

 

Synopsis : La guerre du Pacifique fait rage. Dans une usine de fabrication d’optiques, une hausse de la production est programmée. Un petit groupe de femmes, menées par la froide Watanabe, se tient prêt. Malheureusement Suzumura tombe malade et peu après Yamazaki tombe et se casse la jambe. Le rendement est menacé. Mais la petite troupe se retrousse les manches et les filles font fi de leurs problèmes personnels pour atteindre les objectifs…


 

Un Merveilleux dimanche

un merveilleux dimanche le plus dignement bluray
Japon: 1947
Titre original : Subarashiki nichiyôbi
Réalisateur : Akira Kurosawa
Scénario : Akira Kurosawa, Keinosuke Uekusa
Acteurs : Isao Numasaki, Chieko Nakakita, Atsushi Watanabe, Zekô Nakamura, Ichirô Sugai, Masao Shimizu
Éditeur : Wild Side
Durée : 1h49
Genre : Drame
Date de sortie cinéma : aucune sortie cinéma
Date de sortie DVD : 28 octobre 2015

 

Un Merveilleux dimanche

 

Masako et Yûzô, un jeune couple dans la misère, se retrouvent chaque dimanche pour se balader. Mais leur manque de moyens les empêche de profiter pleinement de leur journée libre. Cette fois-ci une pluie tenace est venue gâcher leurs retrouvailles et Yûzô n’arrête pas de se plaindre. A mesure que la journée passe, Masako essaye de le rassurer et lui rappelle son désir d’ouvrir un café. La joie de vivre reprend le dessus


Les films

[4/5]

Deux films d’Akira Kurosawa inédits en vidéo qui n’ont pas encore connu de sortie sur les écrans français. Le plus dignement, tourné durant la guerre et Un merveilleux dimanche réalisé juste après, de quoi découvrir les débuts du cinéaste, des débuts intimement liés avec le conflit. D’un côté donc un film de propagande au message clair, celui du sacrifice de soi pour l’intérêt de la nation, de l’autre le portrait d’un couple dans la misère qui essaye malgré tout d’affronter les difficultés. Deux films très différents également d’un point de vue formel. Le plus dignement est tourné de manière documentaire, en décor réel et en extérieurs là où Un merveilleux dimanche est largement filmé en studio. Le premier traite du collectif comme but à atteindre, le second se concentre sur l’intimité du couple. Cette dichotomie est bien entendu le résultat d’un contexte. Akira Kurosawa a participé à sa façon à l’effort de guerre dans un premier temps avant de satisfaire les considérations de l’occupant américain dans un second temps.

Ces considérations mises à part, le cinéaste se révèle pourtant déjà très sûr de lui. La mise en scène, les découpages, les dialogues (Akira Kurosawa est reconnu comme un très grand scénariste aussi) sont en effet déjà très maîtrisés. Son sens de l’espace et du mouvement sont aussi très recherchés, ce dynamisme est systématiquement exploité pour appuyer le propos. Si dans Le plus dignement le message est certes biaisé par une volonté de répondre aux attentes guerrières du gouvernement impérialiste japonais, dans Un merveilleux dimanche c’est la dimension humaine qui l’emporte, une dimension que le cinéaste saura encore davantage exploiter dans ses films suivants. C’est donc avec curiosité qu’il ne faut pas hésiter à découvrir ces premiers films encore trop méconnus du cinéaste. Le parcours d’Akira Kurosawa ne peut pleinement se comprendre qu’en articulant ces premiers longs-métrages avec les films réalisés dans les années 50 et 60. C’est justement dans ces débuts agités que l’œuvre du cinéaste trouve son socle.

Un Merveilleux dimanche
Un Merveilleux dimanche

Les Blu-ray

[3/5]

Les deux films sont ici proposés dans leur format original 1.33 et bande-son mono (DTS-HD mono réparti sur deux canaux pour le Blu-ray, sinon DTS et Dolby Digital mono pour les DVD). Les deux films sont proposés en 1080p et 24 images/secondes en Blu-ray, en 25 images/secondes en ce qui concerne les DVD ce qui donne une durée différente pour chaque film. De quoi découvrir les deux films dans les meilleures conditions possibles. Et pourtant le Blu-ray et les DVD ne sont pas exempts de défauts, loin s’en faut. Si les rayures et autres gros défauts de l’image ont en effet disparu après restauration de l’image, celle-ci fourmille de petits points dans les scènes dynamiques, une pixellisation parfois gênante qui trahit une numérisation numérique et un scan de l’image original insuffisamment poussé. Ce problème se constate surtout sur Un merveilleux dimanche, un film pourtant plus récent. Autre grosse déception, la restauration du son. Le mieux est parfois l’ennemi du bien dit-on, c’en est ici le parfait exemple. A trop vouloir « restaurer » le son, celui-ci perd de sa profondeur et de sa vivacité. La restauration trop poussée amène trop de lissage, trop d’étouffement. Un résultat donc un peu trop décevant.

Côté supplément la déception est aussi au rendez-vous. Les deux films sont proposés sur un seul Blu-ray d’une part et sur deux DVD d’autre part. Le seul supplément, présent sur chaque format, se résume en deux petits modules consacrés à la restauration de chaque film. Des modules qui auraient largement bénéficié d’explications en voix off sur les améliorations effectuées. Seule satisfaction à ce coffret, rappelons-le indispensable, le livret de 50 pages contenant une analyse des deux films par deux spécialistes, l’un de la culture japonaise Michael Lucken, l’autre du cinéma japonais Charles Tesson. De quoi en apprendre un peu plus sur les débuts du cinéaste, ses idées, son style cinématographique.

Le Plus dignement
Le Plus dignement

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