Test Blu-ray : Channel Zero Saison 2 – No-end house

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Channel Zero : Saison 2 – No-end house

 
 
États-Unis : 2017
Titre original : –
Créateur : Nick Antosca
Acteurs : Amy Forsyth, Aisha Dee, John Carroll Lynch
Éditeur : Elephant Films
Durée : 4h30 environ
Genre : Série TV, Horreur
Date de sortie DVD/BR : 26 juin 2019

 

Margot Sleator, une jeune fille solitaire, est encore bouleversée par la mort brutale de son père. Lorsqu’elle entend parler de « La Maison Sans fin », une sorte de bâtisse hantée itinérante, elle décide d’aller la visiter avec trois amis. Cette attraction propose aux visiteurs d’affronter leurs peurs à travers le dédale de six pièces de plus en plus terrifiantes. Mais selon la rumeur, ceux qui seraient parvenus à aller au bout de la visite n’en seraient jamais ressortis…

 


 

La saison

[4/5]

Channel Zero est une série diffusée sur Syfy entre 2016 et 2018, dont les 24 épisodes prennent la forme de quatre saisons et quatre histoires indépendantes. Conçue sur le modèle très en vogue de « l’anthologie horrifique », la série créée et développée par Nick Antosca se base sur le phénomène des « creepypastas », c’est-à-dire les légendes urbaines diffusées sur Internet et largement relayées par les réseaux sociaux : parmi les creepypastas les plus célèbres, on note par exemple les récits tournant autour du « Slender Man », de « Momo », de « Sad Satan » ou du « Midnight Game ».

La deuxième saison de Channel Zero se base donc sur « NoEnd House », un creepypasta bien connu des amateurs de ce genre d’histoires morbides, et dont on attribue la paternité à Brian Russell. Bien sûr, les creepypastas étant des nouvelles généralement très courtes, les auteurs ont du « broder » autour des récits d’origine afin de créer un contexte, de développer des personnages et de proposer une approche narrative plus ou moins ancrée dans un certain imaginaire collectif tournant autour de ces « légendes urbaines 2.0 ».

Et l’angle d’attaque choisi par Nick Antosca et ses auteurs sur cette deuxième saison se révélera pour le moins radicalement différent de celui choisi pour la première : contrairement à Candle Cove qui fonctionnait à l’ambiance et mettait un certain temps à démarrer, No-end house débute sur les chapeaux de roues, plongeant le spectateur au cœur de la maison et enchainant les séquences angoissantes, à la façon d’une attraction de foire de type maison hantée. A partir du deuxième épisode, le rythme de ce « ride » horrifique ralentira un peu afin d’explorer les arcanes de cette maison se nourrissant des souvenirs de ses occupants.

Les visions de cauchemar du premier épisode laissent donc progressivement la place à une ambiance lourde et étrange, développant un sentiment de malaise autour du personnage incarné par John Carroll Lynch, formidable en monstre malgré lui. De fait, la saison nous propose un récit qui devient, d’une façon presque paradoxale, plus psychologique au fur et à mesure qu’il progresse : c’est au fil des épisodes que la personnalité des différents protagonistes se révèle, ce qui s’avère finalement très malin et intéressant dans le sens où la thématique du show tourne autour de la mémoire et des souvenirs. Le background des différents personnages, leur passé, leur histoire, le spectateur en prendra connaissance au fur et à mesure que ces derniers les oublient – joli paradoxe pour une série qui se révèle décidément passionnante jusque dans la construction de son intrigue.

Deuil, souvenir et douleur sont donc au centre de Channel Zero – No-end house ; avec cette saison radicalement différente de la première, le showrunner Nick Antosca parvient réellement à créer le début d’une anthologie passionnante, et il y a de quoi trépigner d’impatience en attendant de découvrir la suite ; à noter que la troisième saison, intitulée Butcher’s block, sera disponible dès le 28 août !

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

Comme pour la première saison il y a quelques semaines, c’est Elephant Films qui sort aujourd’hui Channel Zero – Saison 2 : No-end house sur support Blu-ray, et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’éditeur a plutôt soigné sa copie : le résultat est superbe, définition au taquet, piqué d’une précision redoutable, couleurs éclatantes de naturel… Les scènes nocturnes, évidemment nombreuses, notamment sur épisodes 4 et 5, ne marquent par ailleurs aucune baisse de définition – on est vraiment en présence d’un beau coffret, proposant un excellent boulot technique. Même constat d’excellence pour les pistes son : VF et VO sont mixées en DTS-HD Master Audio 5.1 et s’imposent sans peine par leur dynamisme de tous les instants, proposant des effets parfois surprenants, dont l’impact est encore renforcé par un caisson de basses survitaminé. La répartition et le placement des voix est très subtil et le tout délivre une parfaite efficacité, c’est absolument remarquable. Elephant a également pensé aux spectateurs n’étant pas équipés de Home Cinema, et propose de visionner la série en DTS-HD Master Audio 2.0, un mixage plus efficace (et plus cohérent) si vous visionnez le film sur un téléviseur classique.

Du côté des suppléments, on trouvera une sélection de bandes-annonces de séries TV éditées par Elephant Films. On notera également la présence d’un livret de 24 pages n’ayant malheureusement pu nous être fourni par l’éditeur.

 

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