Test Blu-ray : Alex, le destin d’un roi

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Alex, le destin d’un roi

 
États-Unis, Royaume-Uni : 2019
Titre original : The kid who would be king
Réalisation : Joe Cornish
Scénario : Joe Cornish
Acteurs : Louis Ashbourne Serkis, Denise Gough, Dean Chaumoo
Éditeur : 20th Century Fox
Durée : 2h00
Genre : Fantasy, Science-Fiction
Date de sortie cinéma : 10 avril 2019
Date de sortie DVD/BR : 14 août 2019

 

Alex est un écolier ordinaire de 12 ans dont la vie va être bouleversée par la découverte de la mythique épée Excalibur. Il doit à présent former une équipe de chevaliers composée de ses amis, ses ennemis et du légendaire Merlin l’enchanteur, afin de contrer la maléfique Morgane, venue du Moyen Âge pour détruire le monde. Alex devra se transformer en un héros qu’il n’a jamais rêvé de devenir…

 


 

Le film

[4/5]

Avec un peu moins de 81.000 entrées enregistrées sur un parc de 250 copies, Alex, le destin d’un roi est vraiment passé inaperçu en France. Le problème pour la Fox, c’est malheureusement que le film a également fait un four retentissant aux États-Unis, où il n‘a récolté que 17 millions de dollars de recettes… sur un budget avoisinant les 60 millions. La tuile pour Joe Cornish, qui portait ce sujet et ce scénario dans son cœur depuis son adolescence, et qui avait mis plusieurs années pour parvenir à le porter à l’écran…

Joe Cornish, bien sûr, on le connaît bien pour le sympathique Attack the block (2011), et un peu moins pour sa collaboration à deux scénarios, rédigés à quatre mains avec son camarade Edgar Wright : Les aventures de Tintin – Le secret de la licorne (2011) et Ant-Man (2015) – même si en l’occurrence leur scénario serait abandonné et remanié par Paul Rudd et Adam McKay, leurs noms sont toujours crédités au générique du film. Vous avouerez qu’on a vu bien pire côté filmographie.

Né de son amour pour Excalibur (1981) et pour E.T. l’extra-terrestre (1982), deux films découverts par Joe Cornish à l’âge de 14 ans, Alex, le destin d’un roi est un film qui fleure bon les années 80, et l’esprit Amblin Entertainment cher à Steven Spielberg. L’intrigue sera en effet uniquement concentrée sur un groupe d’enfants confrontés à des événements surnaturels, et les adultes ne seront pas tellement de la partie, même si la mère du personnage principal, élevant seule son gamin, prendra son importance dans le dernier acte du film. Les quatre gamins au centre de l’intrigue, menés par Louis Ashbourne Serkis, fils de la légende de la motion capture Andy Serkis, sont d’ailleurs incontestablement le point fort d’Alex, le destin d’un roi : la façon dont Cornish prend son temps afin de développer leurs caractères, tous très différents les uns des autres, est assez remarquable et s’avère vraiment payante. En effet, ces personnages joliment définis au cœur d’une Angleterre en proie aux démons de la fin du monde permettront finalement aux échos lointains des légendes arthuriennes de prendre réellement vie à l’écran, nous offrant des moments occasionnellement très intenses en termes de spectacle et même d’émotion.

Mais le plus étonnant dans le traitement offert par Joe Cornish à ces légendes revisitées est bel et bien l’humour de l’ensemble, globalement porté par le personnage de Merlin (Angus Imrie), qui donne au film une touche « bande dessinée » vraiment plaisante ; on notera par ailleurs que les sorts jetés par le mage sont présentés de façon très originale, par de simples combinaisons de gestes, mouvements de bras et autres claquements de doigts – une belle alternative aux effets spéciaux numériques pour un résultat à la fois simple et amusant. Ajoutez à cela une séquence d’ouverture prenant la forme d’un époustouflant dessin animé, et vous obtiendrez une œuvre singulière et attachante, se démarquant très largement du reste de la production contemporaine en termes de cinéma familial.

Autant dire qu’au final, on a bien du mal à s’expliquer l’échec commercial du film de Joe Cornish : Alex, le destin d’un roi est une réussite pleine de charme, d’originalité et d’humour ; on espère que le film finira par trouver son public en vidéo !

 

 

Le Blu-ray

[4,5/5]

Rythmé, drôle et inventif, Alex, le destin d’un roi s’avère donc un divertissement de haute tenue, n’oubliant jamais d’imposer des choix artistiques forts. Et comme à son habitude, concernant le Blu-ray du film, 20th Century Fox a fait le job avec soin, et apporté un soin tout particulier au transfert de l’image. Le master du film affiche donc une forme littéralement insolente : beau piqué, couleurs éclatantes, profondeur de champ et niveau de détails accrus… Du beau travail. Côté son, l’immersion du spectateur est grandement facilitée par un mixage VO d’un dynamisme échevelé, encodé en DTS-HD Master Audio 7.1, aux effets multicanaux impressionnants et aux basses littéralement tonitruantes : le dynamisme et la finesse sont au rendez-vous. Du côté de la VF, on trouvera un « simple » mixage DTS 5.1 qui s’avérera également parfaitement immersif et très fréquentable, même s’il s’avère sans doute un peu moins convaincant acoustiquement parlant.

La section suppléments se révèle également à la hauteur de nos attentes : on commencera avec un making of d’une durée d’1h10 environ, présenté sous la forme de plusieurs featurettes revenant sur différents aspects de la production. « Les origines d’un roi » (11 minutes) donnera largement la parole à Joe Cornish, qui reviendra sur un scénario qu’il murit depuis l’âge de 13 ans, et dont certaines images existaient déjà sous la forme de dessins depuis l’adolescence du réalisateur, aujourd’hui âgé de 51 ans. « Jeunes chevaliers » (12 minutes) reviendra également sur la genèse du projet, en mettant en revanche davantage l’accent sur les quatre jeunes acteurs principaux. Dans « École de chevalerie » (10 minutes), c’est la préparation physique des quatre jeunes acteurs qui sera évoquée (épée, équitation…). « Les deux Merlin » (11 minutes) reviendra comme son titre l’indique sur les deux incarnations de Merlin au cœur du film, et donnera la parole à Angus Imrie et Patrick Stewart. La parole sera ensuite laissée à Rebecca Ferguson, le module « Rencontrez Morgana » (12′) se concentrant sur la préparation de l’actrice, les effets spéciaux, la motion capture… Enfin, le sujet « La magie du cinéma » (13 minutes) sera plus spécifiquement consacré aux décors ainsi qu’aux effets visuels d’Alex, le destin d’un roi. On terminera le tour de cette visite de l’envers du décor avec un court sujet consacré aux tests coiffures, maquillages et costumes (2 minutes).

On s’attardera ensuite sur une série d’environ quatre minutes de scènes coupées, sympathiques et amusantes, pour terminer avec la section matériel promotionnel, qui contient quatre petits sujets autour du personnage de Merlin, conçus pour la promotion du film sur le Net et le clip de « Be the king » par le mini-rappeur Lay Lay. Du beau boulot !

 

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