Test Blu-ray : Abominable

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Abominable

 
États-Unis, Chine : 2019
Titre original : –
Réalisation : Jill Culton, Todd Wilderman
Scénario : Jill Culton
Acteurs (VO) : Chloe Bennet, Albert Tsai, Joseph Izzo
Éditeur : DreamWorks Animation SKG
Durée : 1h37
Genre : Animation
Date de sortie cinéma : 23 octobre 2019
Date de sortie DVD/BR : 4 mars 2020

 

Tout commence sur le toit d’un immeuble à Shanghai, avec l’improbable rencontre d’une jeune adolescente, l’intrépide Yi, avec un jeune Yeti. La jeune fille et ses amis Jin et Peng vont tenter de ramener chez lui celui qu’ils appellent désormais Everest, leur nouvel et étrange ami, afin qu’il puisse retrouver sa famille sur le toit du monde…

 


 

Le film

[4/5]

Si Dreamworks est resté relativement discret sur le film en termes de promotion et de merchandising, s’il a été exploité de façon presque « timide » pour un film d’animation américain (561 salles, c’est 120 de moins que Toy Story 4, et 50 de moins que Baby boss ou Les trolls si on le compare à d’autres films de chez Dreamworks), le succès fut quand même clairement au rendez-vous pour Abominable, qui est parvenu à réunir deux millions de français dans les salles à l’automne 2019 (et 172 millions de dollars de recettes à l’international).

Le dernier né des studios Dreamworks s’attaque donc à la figure mythique du « Yéti », très populaire dans le cinéma d’animation depuis quelques années, puisqu’il était déjà au centre de Yéti & Compagnie chez Warner bros. Animation en 2018, de Monsieur Link chez Laika en 2019 et du canadien Mission yéti, sorti dans l’indifférence générale en France il y a un peu plus d’un mois. L’originalité première d’Abominable par rapport à ses concurrents directs sera révélée dès les premières minutes du film, et consistera, à l’inverse de tous les autres films sur le sujet, à ne pas montrer d’entrée de jeu la créature dans son habitat naturel (les pics enneigés de l’Himalaya), mais à la présenter au spectateur en état de captivité, pour suivre en réalité son évasion et sa cavale à travers la Chine pour rejoindre le mont Everest. Narrativement, le risque s’avère payant, puisqu’il permettra d’amorcer au plus tôt dans le récit la rencontre entre la jeune héroïne Yi et l’étrange animal, pour ensuite nous proposer une course-poursuite effrénée et pleine de rebondissements ne laissant littéralement aucun répit au spectateur.

La scénariste Jill Culton – également coréalisatrice du film – fait de plus le choix d’ajouter une dimension « magique » à l’adorable yéti au centre du film, ce qui permettra au final à Abominable de s’imposer comme un très joli film, plein de bons sentiments mais aussi et surtout rempli d’images vraiment sublimes et poétiques – tels que ces personnages s’envolant sur un pissenlit géant – qui prendront réellement toute leur dimension grâce au savoir-faire technique des équipes de Dreamworks, qui parviennent à livrer au spectateur des paysages exotiques de toute beauté, impressionnants, magnifiques. La réussite formelle est si belle qu’on passera d’ailleurs volontiers l’éponge sur les petites facilités narratives qui émaillent le récit, et qui ne parviendront de toute façon aucunement à nous gâcher le plaisir. Un grand et beau film familial.

 

 

Le Blu-ray

[4/5]

C’est bien sûr sous les couleurs de DreamWorks Animation SKG que vient de débarquer en France le Blu-ray d’Abominable. Côté image, le master est tout simplement superbe : le transfert 1080p est riche d’un niveau de détails exceptionnel, le piqué est d’une précision absolue, les textures sont particulièrement bien rendues et les couleurs sont littéralement explosives, avec une palette chaude, intense et saturée, relevée par des contrastes solides et des noirs aussi denses que profonds. Aucune pétouille ou défaut d’encodage n’est à déplorer, on tient là un magnifique travail technique. Côté son, l’éditeur continue sur son excellente lancée avec une VO proposée dans un époustouflant Dolby Atmos, et une VF qui s’offrira un mixage non moins spectaculaire Dolby Digital+ 7.1. Les deux versions bénéficient d’un dynamisme époustouflant et d’une spatialisation impeccable, renforcés par des basses littéralement tonitruantes. L’immersion au cœur du film est totale, la magie opérant à plein régime sur les passages les plus poétiques. Un Blu-ray irréprochable.

Du côté des suppléments, on trouvera le traditionnel mélange de sujets à destination des enfants et des adultes qui est la marque de fabrique de Dreamworks depuis des années. Bien sûr, ces suppléments ne sont pas doublés mais proposés en VOST : il faudra donc que les parents accompagnent les plus petits dans le visionnage des bonus, mais ces derniers ne seront pas, comme trop souvent malheureusement, exclus des suppléments prolongeant le plaisir autour d’un film leur étant, à la base, spécifiquement destiné. On commencera donc avec deux courts métrages estampillés Dreamworks : « Coincés » (7 minutes), qui suit un petit robot dans une base spatiale abandonnée, ainsi que « Montre et raconte » (3 minutes), qui comporte quant à lui d’avantage de liens avec le film (le violon, le basket, etc). On continuera avec quelques conseils de soins pour animaux (« Guide de soins du Yéti », 2 minutes), avec un sujet sur Yi en tant que personnage « inspirant » (« Courage de rêver », 3 minutes), avec une visite à travers quelques-uns des décors-clés du film expliqués aux enfants (« Visite Abominable avec Chloe Bennet », 5 minutes) ou encore avec la recette des pains vapeur à la viande (« Cuisine avec Nai Nai », 4 minutes).

Le module intitulé « Comment… Abominable » nous proposera ensuite quelques activités manuelles à réaliser avec les enfants : on apprendra à dessiner Everest, Yi, Jin, Peng et Nai Nai (21 minutes) puis, dans un deuxième temps, on apprendra à fabriquer une lanterne chinoise (4 minutes). Et puisqu’on en est à apprendre des choses, Chloe Bennet interviendra à nouveau afin de nous donner quelques bases dans la communication entre humains et yétis (« Tu peux parler Yéti », 4 minutes). Enfin, on aura également droit à quelques conseils de vie pleins de bon sens (« Nai Nai dit », 2 minutes).

Pour les suppléments d’avantage destinés aux adultes, on trouvera une poignée de scènes coupées (11 minutes), non finalisées et présentées sous forme de storyboards, qui s’accompagnera tout d’abord d’un mini making of (« Création d’un mythe », 7 minutes) qui reviendra sur les influences de l’histoire du monde réel, les personnages, l’intrigue, le travail de doublage, les décors… On continuera ensuite avec un retour sur les lieux authentiques ayant servi de modèle aux animateurs (« Animation d’Abominable », 5 minutes) : animation de lieux chinois et de personnages dignes, puis avec une sélection d’entretiens avec les acteurs ayant prêté leur voix au film (8 minutes). On aura également droit à un focus plus particulier sur le travail vocal de Joe Izzo, qui double le petit Yéti du film (« Boîte à dialogue d’Everest », 4 minutes). On terminera enfin avec le commentaire audio des réalisateurs Jill Culton et Todd Wilderman, qui seront également accompagnés de Suzanne Buirgy et Peilin Chou (productrices), John Hill (animation des personnages), Max Boas (direction artistique) et Mark Edwards (effets visuels). Vu le nombre d’intervenants, vous imaginez que la quantité d’informations est élevée et intéressante, le tout donnant un aperçu assez large et assez fascinant concernant les processus de conception et de fabrication d’un film d’animation.

 

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