Tag: Sidonis Calysta
Test DVD : Le fauve en liberté
Outre le plaisir de retrouver James Cagney dans la peau d'un gangster, le fait de voir ou de revoir Le fauve en liberté aujourd'hui – soit 70 ans après sa sortie dans les salles obscures – permettra au spectateur contemporain de constater à quel point les concepts de modernité ou même d'originalité ne sont, finalement, que des vues de l'esprit. Personne n'invente rien, tout a déjà été fait, et le cinéma n'est qu'un éternel recommencement. Le film de Gordon Douglas met donc en scène un parfait psychopathe, ouvertement manipulateur, pour qui la vie, la mort, l'amitié ou même l'amour ne sont que des mots vides de sens. Mais finalement, on comprendrait presque le comportement antisocial du personnage de Ralph Cotter (Cagney) : le monde autour de lui semble tout aussi pourri ; tous les personnages sont en effet présentés comme des salauds, des arrivistes ou des hors-la-loi. Truands, avocats, bonnes femmes, flics : tous véreux, tous dans le même panier. Alors bien sûr, Cotter lui prend le taureau par les cornes, prend de force tout ce dont il a envie (femmes, argent), et le plus vite est le mieux. Pour arriver à ses fins, il n'hésite pas à tuer tous ceux qui se mettront en travers de sa route, qu'ils soient amis ou ennemis, aucun code d'honneur ni morale ne sont de rigueur.
Test Blu-ray : Midi gare centrale
1950 fut définitivement un grand cru pour Rudolph Maté : c’est en effet cette même année qu’il réaliserait à la fois l’excellent Mort à l’arrivée (un des plus grands classiques du Film Noir) et le non moins époustouflant Midi gare centrale, qui vient tout juste de sortir en DVD sous les couleurs de Sidonis Calysta.
Test Blu-ray : Les yeux de Laura Mars
Si on a un peu tendance à l’oublier de nos jours, John Carpenter n’est pas UNIQUEMENT un réalisateur de génie, mais un artiste complet dont le talent s’est exprimé dans d’autres domaines, tels que la musique bien sûr. Et s’il signait le plus souvent lui-même les scénarios de ses films, il lui est également arrivé, à l’occasion, d’écrire des scripts destinés à d’autres cinéastes. Ce fut le cas au cinéma pour Sans issue (Black moon rising, 1986) mais également pour Les yeux de Laura Mars, mis en scène par Irvin Kershner en 1978.
Test Blu-ray : Krull
Le succès international de La Guerre des étoiles en 1977 a ouvert grand les portes à un certain cinéma de « l’imaginaire », qui bénéficierait dorénavant de moyens conséquents afin de séduire des générations de jeunes gens biberonnés aux comics et à la science-fiction depuis les années 50.
Test Blu-ray : Le train sifflera trois fois
Si sa nature de chef d’œuvre a pu être contestée à l’époque de sa sortie par une critique profondément teintée d’idéologie et de « politique des auteurs », le temps a largement contribué à rendre ses lettres de noblesse au film de Fred Zinneman. Aujourd’hui quasi-unanimement considéré comme un grand film, profond et nuancé, Le train sifflera trois fois réussit le tour de force de proposer un sous-texte ouvertement politique (le parallèle avec le Maccarthysme), sans pour autant que ce deuxième niveau de lecture s’avère – comme trop souvent malheureusement – essentiel afin d’apprécier l’œuvre à sa juste valeur. Il semble en effet que l’on puisse passer tout à fait à côté de l’aspect « chasse aux sorcières » du récit et juste apprécier le film pour ce qu’il est : l’histoire tendue – l’utilisation du « temps réel » y est assurément pour quelque-chose – d’un homme las se décidant à affronter son destin, arrivant sous la forme d’un groupe de truands par le train de midi. Cherchant en vain à recruter un groupe d’hommes afin de l’épauler, le personnage de Kane campé par Gary Cooper permettra au film de dresser une belle parabole sur le comportement humain, et plus précisément sur le courage d’un seul s’opposant à l’immonde lâcheté de tous les autres.
Test Blu-ray : Les baroudeurs
Mettant en scène deux mercenaires aux personnalités antagonistes, amoraux mais ô combien sympathiques et drôles, Les baroudeurs est un film d’aventures tirant ses influences des Douze salopards, mais également, comme le souligne avec justesse Patrick Brion dans les bonus du Blu-ray, de Vera Cruz dont il constitue un quasi-remake officieux.
Test Blu-ray : El perdido
Robert Aldrich à la réalisation, Dalton Trumbo au scénario, Kirk Douglas et Rock Hudson en têtes d’affiche… Sur le papier, El perdido vendait du rêve. Et tous les amateurs de westerns l’affirmeront en cœur : le film ne sera pas à la hauteur de nos folles espérances, peut-être en partie à cause d’un tournage houleux, devenu la scène de la confrontation entre deux personnalités fortes. Les violents conflits entre Kirk Douglas et Robert Aldrich ayant émaillé le tournage sont en effet entrés dans la légende, au point d’en devenir au fil des années peut-être même plus connus que le film lui-même.
Test DVD : Le maître du gang
Inspiré de l’histoire de Frank J. Wilson, le comptable et agent fédéral qui a fait tomber Al Capone, Le maître du gang est un film policier d’un genre assez nouveau, un hommage aux flics « de l’ombre », refusant la description héroïque et les arrestations filmées comme autant d’actes de bravoure après la poursuite effrénée ou la scène d’action spectaculaire de rigueur. Ici, le choix est fait d’immerger le spectateur aux côtés d’un groupe d’agents fédéraux travaillant telles des fourmis dans leur bureau, passant un temps infini à éplucher des livres de comptes afin de pouvoir coincer des truands régnant littéralement sur Chicago en toute impunité.
Test DVD : Traquée
Meurtre, infidélité, machination criminelle, trahisons, jalousie : il n'y a aucun doute, avec Traquée, on nage vraiment en plein Film Noir. Et même s'il n'est certes pas l'artisan le plus connu ni le plus appliqué du genre, Richard Wallace semble avoir compris à la perfection les impératifs formels et thématiques du genre, et nous en propose avec son film un représentant plus que solide, sec, bien ficelé, allant droit au but.
Test Blu-ray : Le bourreau du Nevada
Réalisateur de plusieurs chefs d’œuvres dans les années 40, Michael Curtiz a subi, dès le tournant des années 50, les foudres de la critique – notamment française – qui considérait d’une façon aussi injuste qu’impitoyable que le cinéaste avait perdu son « mojo ». Son acuité, son regard de cinéaste ainsi que son indéniable savoir-faire en termes de rythme et de technique pure étaient en effet systématiquement niés ou passés sous silence par la critique de l’époque, avec ce qu’on pourrait de nos jours considérer comme une mauvaise foi assez flagrante. Néanmoins, le temps a fait son office et la réhabilitation des films signés Michael Curtiz dans les dix/quinze dernières années de sa vie semble proche : si bien sûr il ne nous a pas offert de films de la trempe d’un Casablanca (1942) durant cette période, les qualités de films tels que Noël blanc (1954), Le fier rebelle (1958) ou encore Le bourreau du Nevada (1959) semblent aujourd’hui d’avantage remarquées qu’elles ne le furent au moment de la sortie des films dans les salles.
Test Blu-ray : Le messager de la mort
Au deuxième semestre 2019, Sidonis Calysta a entamé une nouvelle collection consacrée à Charles Bronson. On pourra néanmoins se demander pourquoi l'éditeur choisi de mettre en avant Le messager de la mort plutôt qu'un autre film.
Test Blu-ray : Le cercle noir
On évoque souvent Le cercle noir comme annonciateur d'Un justicier dans la ville, qui serait mis en boite dès l'année suivante par le duo Charles Bronson / Michael Winner.