Festival de Gérardmer 2016 : 3e jour

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Festival de Gérardmer 2016 - FantasticArt - Fantastique - horreur

3e jour de festivité à Gérardmer pour la fine équipe du journalisme français, oui on parle de nous même (rien que ça …) ! On aurait pu penser que cette journée allait être excellente, enthousiasmé par le jour 2 (lire notre chronique) et par cette pluie qui a enfin cessé de tomber en trombe sur nos pauvres âmes. Mais malheureusement c’était sans compter sur l’avalanche de mauvais films qui a déferlé sur la station de ski, découvrez notre intense résumé !

Alejandro Jodorowsky Festival de Gérardmer 2016

On gardera en mémoire l’hommage au maître Alejandro Jodorowsky, une cérémonie tout en émotion durant laquelle le réalisateur de La Montagne sacrée a insisté sur l’importance du cinéma indépendant et sur le fait qu’il ne se reconnait pas dans le cinéma d’aujourd’hui. La machine Hollywoodienne n’aura jamais pour but de créer de l’art mais uniquement des billets verts.

Sweet_home afficheSweet Home de Rafa Martinez

Synopsis : Alicia, une jeune courtière en immobilier, organise un rendez-vous romantique avec son petit ami, Simon, dans un vieil immeuble quasi abandonné. Mais ils ne savent pas que le bailleur de cet immeuble a envoyé un groupe de tueurs afin de se débarrasser de ses derniers locataires. Quand Alicia et Simon les surprennent, les deux amants doivent courir, se cacher et se battre pour réussir à échapper au massacre…

Notre critique 3/5 : Un home invasion fort bien exécuté qui se mue ensuite en slasher malsain avec une tension qui ne faiblira pas jusqu’au plan final. La performance de Ingrid García Jonsson est pour beaucoup dans le ressenti positif de ce thriller aux rebondissements efficaces.

The_Devil_s_Candy-755860626-largeThe Devil’s Candy de Sean Byrne

Synopsis : Un artiste et sa famille s’installent dans la maison de leurs rêves. Des forces démoniaques se mettent peu à peu à envahir les tableaux du peintre et à devenir une menace pour ses proches…

Notre critique 4/5 :

Ce film aurait pu être un copier/coller de tout ce qu’on a déjà vu dans le genre, mais il a su capter l’attention du spectateur, en le scotchant bien fort dans son fauteuil jusqu’à la fin. C’est grunge, c’est fun tout en étant vraiment horrifique. Un vrai film enthousiasmant qui mérite sa place dans la compétition, tel un bon riff de guitare.

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Lost Soul: The Doomed Journey of Richard Stanley’s Island of Dr. Moreau de David Gregory

Synopsis :Le cinéaste Richard Stanley rêve depuis toujours de porter à l’écran le roman de H.G. Wells L’Île du docteur Moreau.

Notre critique 2,5/5 :

Un docu un peu trop gossip sur le naufrage d’une réussite annoncée ! Quelques anecdotes intéressantes sur Richard Stanley, John Frankenheime, Malron Brando et Val Kilmer mais on espérait tellement en découvrir d’avantage ce que ce projet pharaonique aurait pu être…

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485561.jpg-r_215_290-f_jpg-q_x-xxyxxLe Fantôme de Canterville de Yann Samuell

Synopsis :Au fin fond d’une Bretagne de légendes, le fantôme d’Aliénor de Canterville est condamné à hanter le château de sa famille et à en faire fuir tout nouvel habitant. Elle remplit cette mission à merveille, aidée de Gwilherm, son fidèle serviteur. Mais lorsque les Otis, une famille fuyant la vie parisienne, achètent le château, Aliénor se désole car elle n’arrive pas à effrayer cette tribu du XXIe siècle… Pire : les enfants la ridiculisent et les parents l’ignorent ! Seule Virginia Otis, âgée de quinze ans, émue par le sort du fantôme de Canterville, cherchera à la délivrer de la malédiction qui pèse sur elle…

Notre critique : La presse n’est pas supposée avoir vu cette adaptation d’Oscar Wilde mais rien n’arrête Critique-Film même pas la peur d’être refoulé ad vitam eternam des productions françaises qui font peur. Nous fûmes représentés par Quentin, huit ans, plus courageux que les adultes qui écrivent sur ce «site de couilles-molles» (dixit Quentin, huit ans), qui a osé découvrir cette comédie avec fantômes. Il nous dit, texto, nous reprenons ses mots à lui, rien qu’à lui («couille-molles», il a raison) : «Michael Youn, il est rigolo avec sa tête qui tombe tout le temps, le film pas trop. Audrey Fleurot, je la biffe, et quand je serai plus grand, je me marierai avec». Précisons que la pratique de présenter un film dans un grand festival, avec du public mais interdit à la presse car « réservé aux enfants » (les accompagnants alors ?), est un cas assez inédit dans le genre.

February de Osgood Perkins

February de Osgood Perkins

Synopsis : Parce qu’étrangement leurs parents ne sont pas venus les chercher pour les vacances d’hiver, Rose et Kat sont retenues dans la prestigieuse institution pour jeunes filles où elles suivent leurs études. Dans un pèlerinage sanglant à travers les paysages gelés, Joan décide de s’y rendre. Au fur et à mesure qu’elle s’en rapproche, Kat est assaillie de visions terrifiantes et Rose voit avec horreur sa camarade devenir possédée par une force invisible et maléfique.

Notre critique 2/5 :

L’ennui. Voilà ce qui a primé à la vision du premier opus d’Iznotgood Osgood Perkins. Si la mise en scène «physique» est de qualité, avec ses cadres précis et ses plans soignés et parfois très beaux, la mise en scène narrative (rythme, sens du projet) est hélas bien moins convaincante et repose sur un artifice d’interprétation bien malhonnête que l’on ne dévoilera pas mais que l’on est bien tenté de faire. Ce déjà troisième film de la compétition (sur les six dévoilés) à se pencher sur le thème de la soumission à Satan après The Witch et The Devil’s Candy est plombé par une lenteur et une façon de tourner autour du pot qui auront pour le moins désarçonné les spectateurs de cette édition.

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Howl de Paul HyettHowl de Paul Hyett

Synopsis : Dans un train de banlieue londonienne, à la tombée de la nuit, le voyage se transforme en cauchemar lorsqu’un jeune contrôleur et un groupe de voyageurs se retrouvent à devoir lutter à mort contre une créature maléfique et terrifiante…

Notre critique 2/5 : Film de monstres d’autant plus décevant qu’il a failli être surprenant mais se perd dans les clichés et le bodycount gratuit. La première partie laisse espérer des rebondissements originaux mais le scénario suit les chemins balisés du survival avec monstres. Son absence de prises de risques réels reflète une certaine paresse du cinéma horrifique d’aujourd’hui.

 

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