Festival de Cannes 2015 : palmarès de L’Oeil d’or

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Un nouveau prix s’est créé cette année à Cannes, celui du meilleur documentaire présenté dans l’ensemble des sélections du Festival de Cannes, en sélection officielle (Compétition, séances spéciales et hors compétition, Un Certain regard, Cannes Classics), à la Quinzaine des réalisateurs), à la Semaine de la Critique ou à l’ACID. Le trophée a été créé à l’initiative de la Scam et de sa présidente Julie Bertuccelli, la réalisatrice reconnue pour ses fictions (Depuis qu’Otar est parti et L’Arbre) mais aussi ses documentaires dont Otar Iosseliani, le merle siffleur et La Cour de Babel, sorti en salles le 12 mars 2014. Le Festival de Cannes et son délégué général, Thierry Frémaux ainsi que l’Ina (Institut national de l’audiovisuel) se sont associés à cette initiative plus pertinente dans la litanie de prix parfois farfelus ou confus.

 

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Le premier jury composé du cinéaste franco-cambodgien Rithy Panh (président du jury), du cinéaste français Nicolas Philibert, de la comédienne française Irène Jacob, de la productrice syrienne Diana El Jeiroudi et du critique américain de Variety, Scott Foundas a choisi d’honorer un film de la sélection de la Quinzaine des Réalisateurs, Allende, Mi Abuelo Allende de Marcia Tambutti Allende où la réalisatrice revient sur le passé tragique de sa famille et de son pays, 35 ans après le coup d’État qui a renversé son grand-père Salvador Allende. Un travail délicat qui explore l’intimité d’une famille avec une grande pudeur pour la SCAM.

Marcia Tambutti Allende à la projection à la Quinzaine
Marcia Tambutti Allende à la projection à la Quinzaine

 

Le jury décerne également une mention à Stig Björkman pour Je suis Ingrid (Jag Är Ingrid) présenté dans le cadre de Cannes Classics, soulignant son émotion face au «montage de ce journal intime, construit à partir d’archives visuelles familiales et artistiques. Une femme qui a traversé une époque de cinéma inoubliable avec une liberté et une inspiration profonde réinventant un chemin personnel bien au-delà des frontières culturelles artistiques et familiales.» Alicia Vikander prête sa voix à Ingrid Bergman, visage officiel de la 68ème édition du Festival de Cannes.

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Les autres films documentaires présentés au Festival de Cannes cette année : Amy de Asif Kapadia, Oka (Notre Maison) de Souleymane Cissé et La Glace et le Ciel de Luc Jacquet (sélection officielle), The other side de Roberto Minervini (Un Certain regard), Je suis le peuple d’Anna Roussillon, Pauline s’arrache d’Emilie Brisavoine et Volta a terra de Joao Placido (L’Acid) et à Cannes Classics : Hitchcock / Truffaut de Kent Jones, Depardieu grandeur nature de Richard Melloul, Steve McQueen : The Man & Le Mans de Gabriel Clarke et John McKenna, By Sidney Lumet de Nancy Buirski, Harold and Lillian : a Hollywood Love Story de Daniel Raim, Orson Welles, Autopsie d’une légende d’Elisabeth Kapnist, This Is Orson Welles de Clara et Julia Kuperberg, La Légende de la Palme d’or d’Alexis Veller, Sembene! de Samba Gadjigo et Jason Silverman. Le jury s’est dit ému des témoignages précieux recueillis dans beaucoup de ces films.

 

La Scam s’est réjoui par ailleurs de la sélection du documentaire de Luc Jacquet comme film de clôture de la sélection officielle, une première, de la remise d’une Palme d’or d’honneur à Agnès Varda (riche en documentaires parfois magnifiques, Mur, murs ou Les Plages d’Agnès) déjà honorée par la Scam pour l’ensemble de son œuvre documentaire en 2001. Enfin, autre grand moment documentaire la sélection dans le cadre de Cannes Classics de Visita ou Memórias e Confissões (1982), un inédit posthume du cinéaste portugais décédé à l’âge de 106 ans le 2 avril (voir le bel hommage de notre rédacteur Tobias).

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