Dikkenek
France, Belgique : 2006
Titre original : Dikkenek
Réalisateur : Olivier Van Hoofstadt
Scénario : Olivier Legrain, Olivier Van Hoofstadt
Acteurs : Jean-Luc Couchard, Dominique Pinon, Jérémie Renier
Production : EuropaCorp Distribution
Durée : 1h24
Genre : Comédie
Date de sortie : 21 juin 2006
Réalisation : [rating:2.5]
Scénario : [rating:2.0]
Acteurs : [rating:3.0]
Musique : [rating:3.0]
Globale : [rating:2.5]
[five-star-rating]
Dikkenek est une expression belge qui définit une personne prétentieuse. Il s’agit aussi du premier film d’Olivier Van Hoofstadt. Dikkenek est un portrait de la Belgique profonde avec tout un panel de personnages « beauf » que l’on suit dans la vie de tous les jours.
Synopsis : JC et Stef sont des amis d’enfance. Inséparables. JC est LE dikkenek belge, un donneur de leçon à cinq balles, un moralisateur, un tombeur de minettes, bref une grande gueule intégrale, coiffé comme un peigne. Stef est tout le contraire. Il cherche le Grand Amour, mais vu qu’il ne bouge pas de son lit, il va avoir du mal à trouver. JC lui explique donc la méthode : faire un sans-faute du point A jusqu’au point G. Entre ces deux points, JC et Stef vont croiser : Claudy, le directeur des abattoirs d’Anderlecht et photographe amateur (de chair fraîche), Greg, un bébé-manager vissé à son portable, Natacha, une nymphette désoeuvrée, Fabienne, une pauvre petite fille de riches, Nadine, une institutrice qui préfère la schnouf aux tables de multiplication, ainsi que Laurence, une commissaire de police fâchée avec les conjugaisons, qui ponctue ses phrases à coups de gros calibre.
Dikkenek est produit par Europa Corp, la maison de production de Luc Besson à qui l’on doit de nombreux navets comme Taxi, Fanfan la tulipe ou encore Wasabi. Un mauvais point me direz-vous. Paradoxalement, ce film cherche à montrer la Belgique profonde mais possède un casting très français : Marion Cotillard, Mélanie Laurent, Catherine Jacob, Florence Foresti… Alors Dikkenek est-il un Bronzé version belge ou une belle daube ?
Des défauts impardonnables
La réalisation de Olivier Van Hoofstadt est des plus limitées. En recherchant l’originalité dans la mise en scène, il nous sert un film proche de l’amateurisme qu’on pourrait facilement confondre avec un premier essai d’étudiants en école de cinéma. Les plans sont affreux, la caméra souvent mal placée, le manque d’homogénéité dans l’image est impardonnable et la gestion de la narration catastrophique. Bref si vous cherchez du beau, allez voir ailleurs (en même temps il ne s’agit pas du point le plus important d’une bonne comédie).
Le scénario quant à lui est prétexte à une avalanche de scénettes proches du sketch, mais l’ensemble manque de cohérence. On se rend vite compte que les idées pour lier tous les personnages sont limitées et au fond il est difficile de résumer le scénario. Les personnages sont des clichés grossiers vus et revus au cinéma : le directeur d’abattoirs pervers, la commissaire de police lesbienne et forcément imbuvable avec les mecs, la pauvre petite fille de riches… l’originalité n’est pas au rendez-vous.
François Damien digne héritier de Poelvoorde
Heureusement dans tout ça qu’Olivier Van Hoofstadt, qui signe aussi le scénario, nous sert de nombreuses scènes irrésistibles, des petites perles d’humour qui nous rappelleront forcément les Bronzés mixé avec un C’est arrivé près de chez vous. François Damien qui est assurément le digne héritier de Benoit Poelvoorde nous propose un personnage hilarant, assument jusqu’au bout sa beauf attitude. Il réussit à élever l’ensemble du film grâce à son texte terriblement juste. Nul doute que sa prestation donnera lieu à des répliques cultes tant il impose un style particulier délicieusement corrosif.
A ses cotés, Jean-Luc Couchard dans le rôle de l’imprévisible JC, réussit également une prestation drôle et nous embarque dans sa vie de caïd des quartiers toujours prêt à défendre ses amis. Du coté français par contre, l’humour est bien moins réussi et Mélanie Laurent, Catherine Jacob et (encore moins) Marion Cotillard ne réussissent à entrer dans la peau de leurs personnages.
J’adore ce film 🙂
L’un des pires film que j’ai regardé.